« Vivez en enfants de lumière » (Ephésiens 5, 8)


« Le gaspillage fait des ravages ». Tel est le slogan de la campagne de Carême 2022 en soutien à nos œuvres d’entraide Action de Carême, EPER- Pain pour le Prochain et Être Partenaires. Cette campagne 2022 s’inscrit dans un cycle plus large sur la justice climatique ; elle n’est que la deuxième année de ce cycle. Sans doute, nos œuvres d’entraide ont-elles raison de sensibiliser les chrétiens aux problèmes du changement climatique qui engendre de nombreux problèmes liés aux catastrophes naturelles (typhons, ouragans, inondations, glissement de terrain, sécheresse, etc.). D’autant que les pays les plus impactés sont les pays du Sud et les pays touchés par la montée des eaux, ou par une sécheresse chronique. Mais ne sommes-nous pas déjà sensibilisés par les catastrophes que nous connaissons chez nous ? Rappelez-vous, l’été passé, ces énormes inondations qui ont détruit des villages entiers en Allemagne, de nombreux quartiers en Belgique, et ailleurs. De même dans notre pays, et dans notre canton : Cernier, le Val de Ruz. Il me semble donc regrettable que nos œuvres d’entraide nous proposent, pour ce temps de réflexion et de méditation qu’est le temps de carême, une campagne sous l’égide d’un slogan aussi plat et quelconque que « Le gaspillage fait des ravages ». Les chrétiens n’auraient-ils pas autre chose à dire ? S’il est important d’informer et de donner des chiffres pour mesurer l’impact du changement climatique, et de montrer ce qu’il est possible de faire autrement, il me paraît plus important encore, dans une perspective chrétienne, de ne pas culpabiliser mais de responsabiliser. 

« Maintenant, vous êtes lumière dans le Seigneur. Vivez en enfants de Lumière. »

Vivre en enfants de lumière, comme nous le rappelle l’Epître aux Ephésiens, ce n’est pas se contenter de mots, ou d’idées. C’est au contraire, traduire dans nos vies de chrétiens ce que nous avons reçu de l’Evangile, la Bonne Nouvelle. L’Evangile porte du fruit (bonté, justice, vérité, selon ce passage de l’Epître), attestation de la nouvelle existence en Christ. Ce fruit n’est pas le résultat d’une culpabilisation sur notre manière de vivre, mais la conséquence d’un état nouveau de l’humain face à Dieu : être de lumière dans le Seigneur. L’Epître aux Ephésiens court toujours le risque de la moralisation de l’Evangile, c’est-à-dire d’inviter le chrétien à la perfection morale. Mais l’Epître aux Ephésiens nous parle d’un état nouveau, d’une communion avec le Christ : « Maintenant, vous êtes lumière dans le Seigneur ». La lumière nous précède, c’est la grâce. C’est parce que nous sommes d’abord lumière dans le Seigneur que nous pouvons alors être attentifs à notre manière de vivre (Ep. 5, 15).

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 Gratitude

Dieu, mon Dieu, 
Je te loue et je te bénis
Pour le courage des artisan.e.s de paix
Celles et ceux qui éteignent en eux la haine
Et brisent ainsi le cercle infini de la vengeance.
Dieu, mon Dieu, 
Je te loue et je te bénis
Pour les assoiffé.e.s de justice
Celles et ceux qui engagent leur vie
Pour défendre leurs frères et sœurs opprimé.e.s.
Dieu, mon Dieu, 
Je te loue et je te bénis
Pour les éclats de beauté 
Qui traversent ta création :
Ils nous consolent et nous ouvrent à la louange.
Dieu, mon Dieu, 
Je te loue et je te bénis
Pour la bonté qui surgit du cœur de l’humain,
Elle bouleverse nos cœurs
Et affermit notre espérance.
Dieu, mon Dieu, 
Je te loue et je te bénis
Pour la force du pardon
Qui nous guérit et nous rend à la vie.
Dieu, mon Dieu, 
Je te loue et je te bénis
Pour le don précieux de la vie :
Préserve en moi 
La joie simple d’exister.