Semaine du 27 juin au 3 juillet 2016. Vente de paroisse

 

Et voici pour les fils de Lévi : Je leur donne comme patrimoine toutes les dîmes qui seront perçues en Israël en échange des services qu’ils assurent, les services de la tente de la rencontre. (Nombres 18, 21)

Lundi 27 juin

Bonjour,

Cette semaine, je souhaite réfléchir aux « dîmes » que sont les recettes d’une vente de paroisse. Les Lévites ont droit à la dîme en échange des services qu’ils assurent. Les impôts d’Eglises ne sont pas nos seules ressources, et en tant que paroissiens nous cherchons à réunir une dîme supplémentaire pour faire vivre notre Eglise et ceux qui en assurent les services…

La vente du Temple du Bas

Le Temple du Bas propose chaque premier samedi d’octobre sa vente-brocante paroissiale. Située au cœur de la ville, cette animation est importante car outre réunir les paroissien.ne.s, elle est une occasion de tendre la main aux citoyen.ne.s qui n’ont pas ou peu de lien avec notre paroisse et ses activités.

La situation du Temple du Bas en fait un lieu idéal de rencontre dans un cadre moins formel que celui du culte, des concerts, des conférences, des lectures, des méditations ou des rencontres paroissiales. La vente permet en effet à chacun de circuler librement, de s’attarder ou de s’en aller. Elle a le privilège de n’imposer aucune contrainte horaire, aucun engagement préalable et s’adresse à toute personne qui passe, et elles sont nombreuses un samedi dans les rues piétonnes de notre ville….

En quête d’un.e responsable…

Actuellement, l’équipe de la vente du Temple du Bas est en quête d’un.e responsable. L’équipe en place souhaite continuer de s’impliquer, mais cherche une personne qui pourrait structurer les activités, amener des idées pour renouveler cet événement annuel. Les bras ne manquent pas, mais une nouvelle tête pour les coordonner est souhaitée. Le terme de « responsable » peut faire peur. Cependant, il ne s’agit pas de partir de rien, mais de redynamiser cette vente annuelle. L’équipe actuelle accueillera cette personne, lui présentera les forces à disposition et l’instruira de toutes les ressources utilisables. Vous qui me lisez, pensez-y, parlez-en autour de vous. Toute personne intéressée peut prendre contact avec Michel Humbert, 032 724 41 12, michel.humbert@bluewin.ch.
L’équipe du Temple du Bas souhaiterait également réunir un groupe de travail sous l’égide de la personne responsable, afin de l’épauler dans l’organisation et le renouvellement de cette vente qui lui tient à cœur. Groupe dont personnellement je ferai volontiers partie, même si, au vu de mes engagements déjà nombreux, je ne peux malheureusement pas me proposer pour être à sa tête. Si, comme moi, participer à l’animation de cette vente annuelle sans toutefois en prendre le poste de responsable vous intéresse, n’hésitez pas à prendre contact avec Michel Humbert.

Vente pour notre Tente

Je souhaite donc cette semaine partir de la tente de la rencontre dont les Lévites assurent la responsabilité dans ce chapitre 18 du livre des Nombres. De la Tente de la rencontre biblique, je proposerai quelques équivalents symboliques avec le temple et notre Eglise d’aujourd’hui, et avec les activités cultuelles et communautaires de notre paroisse.

Autour de la tente de la rencontre, je souhaite amorcer une réflexion sur une façon de concevoir une vente de paroisse comme une incitation à chacun et chacune de participer à la vie et la pérennité de notre Eglise, conçue comme une tente, métaphore d’espace de rencontre et de partage, dédiée au service et à la célébration de Dieu.

Dès demain, je vous propose de suivre mon cheminement et de m’aider par vos commentaires à monter, meubler et animer notre tente de la rencontre…

Je vous souhaite une très belle journée

Cécile

Mardi 28 juin

Bonjour,

Le but d’une vente étant en premier lieu de faire des recettes, je reporte à demain le thème de la rencontre pour aujourd’hui justifier et nous mettre à l’aise avec l’idée d’exercer une « activité lucrative ». Le père Nathanael, curé de Denver a publié 7 idées « amérciaines » pour aider votre paroisse ! Il s’explique :

L’Eglise catholique est ici en croissance, dynamique et conviviale. Je suis tout à fait conscient que le contexte culturel et religieux n’est pas le même. Ici, aux USA, Dieu est partout présent (un peu trop parfois !), et le proposer est facile. En France, la culture laïque rend les catholiques souvent craintifs, et toute démarche spirituelle plus difficile.

Je vous laisse découvrir ses idées en suivant ce lien, certaines me semblent bonnes, d’autres plus discutables, mais toutes sont intéressantes à étudier.

Donner sens à la vente

Il évoque notamment la légitimité à demander de l’argent, ce qui concerne de près le but de nos ventes. Voici son conseil :

C’est une question qu’il faut aborder sans complexe, et sans honte, mais avec beaucoup de transparence, car souvent les paroissiens ne se rendent pas compte de la réalité matérielle que vit leur curé [à remplacer pour nous par « leur paroisse »]. Un peu d’humour peut aider !! Je me souviens d’un curé commençant ainsi : « j’ai une bonne nouvelle : nous avons tout l’argent dont nous avons besoin. J’en ai aussi une moins bonne : il est encore dans vos poches !! »

Lors de notre vente, nous pourrions donc rappeler, sur un panneau ou un autre support que la dime n’est pas une invention de l’Eglise, mais… du Seigneur ! Le père Nathanael rappelle que celle-ci du temps de l’établissement du peuple d’Israël était conséquente : 10 % des revenus. En citant ces versets du chapitre des Nombres que je vous ai proposés comme fil rouge de réflexion, nous pouvons rappeler que, comme la tribu de Lévi, nous n’avons pas de revenus provenant d’une activité agricole ou commerciale, et que, comme elle, nous comptons sur les autres tribus, en échange du culte rendu au Temple et de notre présence comme appui spirituel (et aujourd’hui matériel) au cœur de notre peuple.

Le père Nathanael nous exhorte à rappeler que les choses n’ont pas tellement changé entre la tribu de Lévi et notre Eglise contemporaine. L’Eglise n’a pas de territoire, mais des parcelles lui sont échues dans toutes les tribus. Elle  partage la vie des citoyens, de la naissance à la mort en passant par le quotidien de chacun, mais elle ne tire aucun bénéfice financier direct de ses services.

Nathanael propose donc de présenter en détail le coût de fonctionnement d’une paroisse (un membre du conseil financier de la Paroisse peut le faire), les recettes, et les projets chiffrés. Nous pourrions plus simplement afficher quelques domaines qui profiteront des recettes de la vente. Si nous songeons à les utiliser pour les dépenses courantes, nous pouvons rappeler quelles sont nos charges et insister sur notre indépendance financière qui rend notre situation précaire. Nous pouvons enfin rappeler que ces dépenses courantes sont toutes effectuées pour le service du prochain en Christ, « en échange ».

Le don au nom de l’amour de Dieu, du prochain et de soi-même

Le père Nathanael rappelle que l’information est un point important : les gens sont généreux, quand ils savent « pour quoi » ils donnent. Nous pouvons, ce me semble, partir du double commandement d’amour du Christ pour justifier notre appel à la générosité de chacun.

Aimer Dieu. Ne cachons pas la lampe sous le boisseau, et rappelons, à travers un thème ou d’une autre manière, que le but de notre vente émane de l’amour de Dieu auquel nous répondons par notre fidélité. Comme nous aimons Dieu, nous avons à cœur de préparer et de vivre les prémices du royaume à venir. Notre vocation chrétienne de service est un cheminement spirituel et existentiel pour vivre de l’amour et de la paix que Dieu veut pour tous les hommes. Trouvons donc le moyen d’affirmer cette confiance en Dieu et en son amour comme moteur de notre vente.

Aimer son prochain… Faisons de la vente un acte concret d’amour envers le prochain. D’une part, en offrant des activités d’échanges et de partage, ce qui sera l’objet de ma réflexion ces prochains jours, d’autre part en soulignant que les recettes de la vente sont destinées aux services assumés par notre Eglise. Nous pourrions envisager une destination précise d’une part de ces recettes, au profit d’un projet particulier de notre paroisse.

… comme soi-même. Montrons que ce commandement d’amour n’est pas un sacrifice de soi pour les autres, mais au contraire la voie vers une vie heureuse dans le partage et la reconnaissance réciproque. Osons montrer que nous nous aimons, que nous vivons heureux sur le chemin du Christ, dans la joie de sa présence. Par l’exemple, nous pouvons montrer que le bonheur n’est autre que l’amour de soi dans la communion avec les autres, un respect de soi-même dans une attitude d’ouverture aux autres, soutenus par la confiance en l’amour inconditionnel de Dieu pour chacun de nous. Amenons les participants et visiteurs de la vente à ressentir cette joie d’être ensemble et à se sentir accueillis.

Des paroles aux actes

La vente se doit donc de refléter et exprimer notre foi, la traduire en actes au cœur même de la visée « lucrative » de l’événement. Quelques idées concrètes d’activités mêlant notre foi à la récolte de dons me sont venues :

  • Vente de ballons « Bonne Nouvelle ». On gonfle des ballons en y insérant un papier plié. Certains ballons contiennent des lots, d’autre contiennent une parole biblique ou pourquoi pas les thèses que nous avons écrites pour le jubilé de la Réformation qui donnent toutes un ancrage à notre foi et à la volonté de vivre ensemble dans l’amour et la paix. Les gens s’amusent à choisir leur ballon et à le crever, avec la possibilité de gagner un lot, mais dans tous les cas on reçoit une parole…
  • Vente de paquets « surprises ». Le principe est le même, mais il permet aussi une déambulation dans la ville pour attirer les personnes à la vente. Certains paquets sont vides, d’autres contiennent un lot. Là aussi, je crois que nous pourrions joindre une parole biblique avec chaque lot…
  • Vente aux « enchères ». Plusieurs fois dans la journée, une tribune où nous présenterions un objet aux enchères. Dans une parodie du discours de vente traditionnel, nous pourrions mettre l’accent moins sur la valeur réelle de l’objet que sur la valeur qu’il prendra dans l’investissement de sa recette dans un projet d’Eglise. Cela permettrait de motiver l’achat d’un objet en soulignant pour quoi ira l’argent. La vente aux enchères permet aux visiteurs de participer activement et de se sentir concernés, ils ne sont pas de simples « passants », mais des acteurs de la journée. Une telle activité me semble pouvoir resserrer la communication et ouvrir au dialogue.
  • Décoration d’une fontaine, de l’escalier en bois du Temple du Bas ou d’un autre monument. Nous pourrions vendre des éléments de décoration que chacun pourrait acheter pour une somme symbolique et placer sur le monument à décorer. Un geste qui sera signe de notre attachement commun à la beauté de notre ville, de notre joie à y vivre et à l’animer.

La question financière étant justifiée, je pourrai demain me consacrer pleinement à la tente de la rencontre, son sens symbolique qui peut donner une orientation éthique à notre vente paroissiale pour qu’elle ne soit pas uniquement une recherche de fonds, mais prenne un sens plus profond en accord avec nos valeurs théologiques.

D’ici là, je vous souhaite à tous une belle journée

Cécile

Mercredi 29 juin

Bonjour,

Je rappellerai aujourd’hui le contexte historique de la tente de la rencontre, pour lui donner ensuite un sens symbolique dans le but de donner une assise éthique à notre vente de paroisse.

Lieu de rencontre avec Dieu

Le peuple de la Bible était nomade, et les tentes outre le lieu de vie quotidien ont une force symbolique, particulièrement la tente de la rencontre. Elle est le lieu de la rencontre avec Dieu, c’est là qu’on pouvait le consulter, à l’instar de Moïse qui y reçoit les instructions divines lors de la marche de son peuple en exil à travers le désert. Elle l’ancêtre du Temple de Salomon. Plus tard dans l’histoire, cette tente évoquera le temps de la découverte du Seigneur dans le désert suite à la libération de l’Égypte.

J’ai consulté un article rédigé par Yves Guillemette, De la Tente de la rencontre au premier Temple, que vous pouvez lire en suivant ce lien. L’auteur rappelle que le texte d’Exode 33, 7-11 est l’un des rares textes anciens qui parlent de la Tente comme lieu du « Rendez-vous » de YHWH avec Moïse et le peuple :

Moïse prenait la Tente et la plantait hors du camp, à bonne distance. On l’appelait : tente de la Rencontre, et tout homme qui voulait consulter le Seigneur devait sortir du camp pour gagner la tente de la Rencontre. Quand Moïse sortait pour aller à la Tente, tout le monde se levait. Chacun se tenait à l’entrée de sa tente et suivait Moïse du regard jusqu’à ce qu’il fût entré. Au moment où Moïse entrait, la colonne de nuée descendait, se posait à l’entrée de la Tente, et Dieu s’entretenait avec Moïse. Tout le peuple voyait la colonne de nuée qui restait à l’entrée de la Tente, tous se levaient et se prosternaient, chacun devant sa tente.  Le Seigneur s’entretenait avec Moïse face à face, comme on s’entretient d’homme à homme. Puis Moïse retournait dans le camp, mais son auxiliaire, le jeune Josué, fils de Noun, ne quittait pas l’intérieur de la Tente.

On le voit, tout homme qui veut consulter le Seigneur peut sortir du camp pour gagner la Tente de la Rencontre. Aujourd’hui, cela signifie que chacun de nous peut sortir de lui-même, de ses prétentions, son orgueil et de sa méfiance pour devenir une tente où Dieu demeure. Nous pouvons aussi l’interpréter comme la sortie dominicale, où nous quittons nos domiciles pour nous rendre à l’église lors du culte.

Témoigner de ce « face à face »

Cependant, cette sortie du camp pour rencontrer Dieu n’est pas une pratique généralisée. Le peuple, nous le voyons, compte sur Moïse pour être un intermédiaire, et peu semblent se sentir assez d’aplomb pour aller directement à la rencontre du Seigneur, si ce n’est Josué. L’accès à la tente, au Temple est certes pour tous, mais certains ne sont pas prêts à y entrer. La tente de la rencontre nous rappelle que certains de nos contemporains n’ont pas encore fait connaissance avec Dieu, qu’il leur est extérieur. Ils n’ont pas actualisé en eux la présence réelle du Christ en chacun de nous, pas plus qu’ils ne fréquentent les lieux de cultes. Dieu est le Tout Autre, et le recevoir en nous est une grâce. Pour ceux qui ne l’ont pas vécue, il est toujours possible de cheminer vers cette réalité nouvelle, de s’ouvrir progressivement à l’œuvre de Dieu en Christ. La tente de la rencontre nous donne un bon exemple d’un peuple à la fois proche de son Dieu et à la fois inaccessible.

Je crois que nous pouvons nous aussi être les Moïse de notre ville, et nous faire témoins de la Parole de Dieu, pour ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de se laisser rencontrer par lui. Nous pouvons, lors de la vente, témoigner de notre rapport à Dieu, de notre « face à face » avec sa Parole au quotidien. Moïse reçoit des instructions pour son peuple. Nous ne pouvons certes pas prétendre édifier nos contemporains sur les projets de Dieu pour notre société, mais nous pouvons témoigner de sa présence et des valeurs qu’il nous enjoint à adopter à l’exemple du Christ.

« Quand Moïse sortait pour aller à la Tente » nous rappelle Exode 33, «  tout le monde se levait. Chacun se tenait à l’entrée de sa tente et suivait Moïse du regard jusqu’à ce qu’il fût entré. » Le peuple est en quête d’un guide pour l’avenir, en quête de réponses qui donneront du sens à leur vie d’exilés.

Aujourd’hui, cette quête de sens est une préoccupation pour de nombreuses personnes. Ce sens, elles le cherchent souvent ailleurs qu’en Dieu : coaching personnel, yoga, méditation en pleine conscience, personal training, etc. En rendant visible notre foi, en affichant les valeurs d’une vie différente en Christ, nous pouvons certainement les interpeller en vivant pleinement ce sens retrouvé de l’existence dont nous bénéficions dans le baptême en Christ.

Des paroles…

En cela, il me semble que la vente du Temple du Bas qui attire à elle de nombreuses personnes extérieures à l’Eglise, peut-être en quête de sens, se doit d’afficher le contenu de sa foi. Nous pourrions imaginer en toute simplicité un panneau ou une « mini-exposition » qui rappelle en termes clairs et contemporains ce que signifie pour nous vivre en Christ. Voici quelques idées :

  • L’assurance de sa présence dans notre vie, la reconnaissance inconditionnelle et individuelle de chacun et chacune, le pardon du péché. Nous ne sommes pas seuls et malgré nos incompréhensions, nos doutes, nos douleurs, nous savons faire partie d’un projet de vie qui nous dépasse et nous exhorte à la confiance, nous libère pour nous investir dans le monde entre le « déjà » et « pas encore » de son Royaume
  • Notre vocation à servir selon nos talents, notre certitude que Dieu a un projet pour notre monde, que le sens de notre existence est tout entier dans cette bonne nouvelle qui nous invite à sortir de nous-mêmes et nous engager dans la vie et la société, etc.

… aux actes

Nous pourrions donc proposer des activités qui traduisent notre confiance dans la Bonne Nouvelle et ce que cela implique au quotidien. Voici quelques idées :

L’assurance de sa présence.
  • Témoigner des instants de « grâce » de notre vie. Moments où, alors que tout semblait nous échapper, Dieu semble avoir pourvu à tout et nous a remis en route. Nous pourrions imaginer un mur de « MERCI » où chacun pourrait témoigner en affichant un post-it mis à disposition. Par exemple : « Merci pour ce jour où j’ai rencontré mon conjoint », « Merci pour mon licenciement qui m’a fait prendre une autre voie », « Merci pour ce livre qui m’a fait découvrir un autre aspect de moi-même », etc.
  • Nous pourrions imaginer, en pendant, un mur des « lamentations » où remettre à Dieu nos peurs, nos déceptions, nos douleurs et notre impuissance, lui demander son aide. Il pourrait s’intituler « AU SECOURS ». Par exemple : « Au secours, ma mère est malade et nous ne pouvons rien faire pour la guérir », « Au secours, je ne trouve pas de travail », etc.
  • Proposer un mur avec des paroles de Jésus et de la Bible écrites sur des post-it. Si l’on se sent interpellé par l’une ou l’autre, nous pourrions la détacher et l’emporter avec nous. La richesse de la Parole surprendra plus d’un visiteur qui souvent n’a pas lu la Bible. Par exemple, « Ne vous posez pas en juge, afin de n’être pas jugés » (Mt 7, 1),  mais aussi des paroles plus simples et joyeuses, une invitation à vivre pleinement notre existence dans tous ses aspects: « Que tu es belle, ma compagne, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes ! » (Cantique des Cantiques 1, 15)
Vocation à vivre dans l’amour et la reconnaisance de l’autre.

Le Christ nous exhorte à nous aimer les uns les autres et pose cette solidarité au cœur du sens de notre vie. Voici quelques idées d’activités qui mettent en valeur la confiance que l’on doit accorder à son prochain, la nécessité de sortir de son quant à soi pour s’ouvrir à l’autre qui nous est nécessaire pour vivre.

  • Un ballon pour deux. Ce jeu met en valeur la coopération nécessaire entre les joueurs. Pour les enfants et, pourquoi pas, les adultes. Le but est de parcourir le trajet entre une ligne de départ et une ligne d’arrivée, une équipe est formée de deux personnes dos à dos avec un ballon entre eux deux. Si le ballon tombe, ils doivent repartir du point de départ. Les gagnants pourraient recevoir un lot.
  • Café gourmand et histoires savoureuses. Nous pourrions organiser un coin bricolage et dessin pour les enfants et pour les adultes. Chacun serait invité à y représenter ou raconter une histoire, vécue ou imaginaire. A l’heure du dessert et des « quatre heures », nous pourrions imaginer réunir ceux qui se sont prêtés à l’exercice pour qu’ils partagent leur histoire en présentant leur dessin, autour d’un café et d’une pâtisserie offerte.
  • Café-musique. Un coin aménagé avec quelques tables, vente du café/thé pâtisserie. Chaque visiteur serait invité à venir passer un morceau de musique à partir de son smartphone, avec quelques mots d’introduction sur pourquoi il souhaite partager ce morceau. Une liste d’inscription du nom et du titre serait à disposition à la table de service.
  • Grimage et arche de Noé. Nous pourrions imaginer quelques modèles de grimage d’animaux pour les enfants, et les réunir ensuite pour le jeu de l’arche. A ce jeu, intégrer les adultes qui, eux, recevront un petit carton avec le nom de l’animal qu’ils incarnent. Le jeu de l’arche consiste à imiter le cri de notre animal et de retrouver ses pairs… de quoi finir l’après-midi dans les rires, le partage et la rencontre. Peut se terminer sur un apéritif.
  • Tableau vivant. Nous pourrions imaginer quelques costumes ou déguisements que les gens pourraient mettre pour composer un tableau vivant. Prendre une photographie que les participants pourraient acquérir contre une somme modique. Un thème en lien avec la ville de Neuchâtel (vignerons du passé par exemple) pour nous sentir partie de notre ville sur un mode ludique.

En résumé, je pense que nous pouvons axer nos activités de la vente sur l’annonce de l’Evangile, de façon discrète mais concrète. Hors de tout prosélytisme, nous pouvons inviter les participants à vivre quelques aspects de notre vie chrétienne, tout en évitant une posture de supériorité ou de condescendance.

La Tente de la Rencontre suppose en effet mouvement, cheminement. Il ne s’agit pas d’imposer une vision du monde, d’imposer notre foi ou des préceptes de vie, mais au contraire d’en toute humilité sortir de notre cocon communautaire pour aller à la rencontre des autres. Demain, je montrerai en quoi la tente de la rencontre est également un appel à ne pas nous enfermer sur nous-mêmes et à oser aller au-devant de l’autre. Je souhaite également montrer comment la tente de la rencontre est l’occasion de tordre le cou à nos idoles modernes qui déterminent notre attitude sociale et nous coupent de notre prochain et de nous-mêmes. Notre vente peut devenir un moment pour prendre conscience que nous pouvons vivre autrement nos interactions dans l’espace social…

À demain, donc,

Bien à vous

Cécile

Jeudi 30 juin

Bonjour,

Afficher notre foi, notre amour pour Dieu et le prochain… Une vente paroissiale peut être, nous l’avons vu hier, une occasion de vivre ce double commandement du Christ.

Cependant, la tente de la rencontre permet aussi une double mise en garde : d’une part célébrer Dieu peut être au cœur de notre vente, mais cette célébration doit se faire dans l’humilité et le service, avant de satisfaire la dimension financière. D’autre part, l’espace social dans lequel se déroule la vente ne doit pas nous faire oublier notre Dieu pour nous laisser aller à adorer de fausses idoles.

Humilité et service

Dieu nous souhaite en chemin… Yves Guillemette rappelle que dans  2 Samuel 7, 6-7,  le Seigneur se présente comme un voyageur au milieu de son peuple qui compte bien le demeurer. C’est ainsi qu’il conteste le droit à David de lui bâtir un temple après l’installation du peuple :

Depuis le jour où j’ai fait monter d’Égypte les fils d’Israël et jusqu’à ce jour,  je n’ai jamais habité dans une maison;   j’ai été comme un voyageur sous la tente qui était ma demeure.  Pendant tout le temps où j’étais comme un voyageur parmi tous les fils d’Israël,  ai-je demandé à un seul des juges que j’avais institués pasteurs de mon peuple Israël :   ‘Pourquoi ne m’avez-vous pas bâti une maison de cèdre ?’   (2 Samuel 7, 6-7)

Yves Guillemette souligne que Dieu voit un danger dans la sédentarisation du peuple, car c’est en voyageant, durant l’exil, que le peuple a retrouvé son Seigneur.

Dieu nous incite à cheminer avec lui hors de nos lieux de cultes et de rencontre traditionnels, il nous souhaite en mouvement. Cette exhortation est une mise en garde contre la tentation d’oublier le Seigneur dans notre vie tranquille et prospère, dotée d’institutions politiques et religieuses stables … mais humaines.

Le père Nathanael ose aller jusqu’à dire que « la Foi n’existe pas en soi, ce qui existe ce sont les actes de foi, d’abandon, de confiance. L’on ne peut pas battre Dieu en générosité : ce qu’on lui donne, il rend toujours d’avantage ».

Nous devons donc mener notre vente dans l’humilité et non dans une course aux recettes… Certes, nous souhaitons faire vivre notre Eglise, « bâtir » pour la gloire du Seigneur comme le souhaitait David. Mais n’oublions pas que Dieu nous veut d’abord en mouvement, humbles et confiants dans sa générosité.

La vente se doit donc de refléter d’abord notre amour pour Dieu et le prochain dans une mise en mouvement, et non dans la consolidation de notre Eglise. N’hésitons donc pas à aller à la rencontre de l’autre et à en prendre soin par un accueil qui soit le reflet de celui que Dieu nous a montré en Christ : ne privilégions pas les actes financiers, mais les actes de foi et de partage.

La tentation des idoles

Quand tu auras mangé et seras rassasié, quand tu auras bâti de belles maisons et que tu les habiteras, quand tu auras vu se multiplier ton gros et ton petit bétail, ton argent, ton or et tous tes biens, n’en tire pas orgueil, et n’oublie pas le Seigneur ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage. C’est lui qui t’a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif. C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure. C’est lui qui, dans le désert, t’a donné la manne – cette nourriture inconnue de tes pères – pour te faire connaître la pauvreté et pour t’éprouver avant de te rendre heureux.   Garde-toi de dire en ton cœur :  “ C’est ma force, c’est la vigueur de ma main qui m’ont procuré cette richesse. ”    (Deutéronome 8, 12-17)

Dieu conduit son peuple dans le désert. Les étapes sont de durée variable et non prévisibles, ce qui met en évidence l’entière liberté de Dieu. Yves Guillemette rappelle que le désert est un lieu symbolique ambivalent. D’une part, il a une dimension négative en tant que lieu d’épreuve, de solitude et de sécheresse spirituelle, et repaire des puissances maléfiques et hostiles à l’être humain.

De même, nous pouvons considérer notre ville comme un espace hostile. La laïcité parfois militante de notre société rend la population peu sensible voire méfiante face aux activités de l’Eglise, particulièrement lorsque nous sortons hors du cadre qui nous est imparti dans les temple… l’espace public est en quelque sorte notre désert contemporain.

Nous devons nous préparer à ce que notre vente présente quelques épreuves, et pouvoir faire face à des réactions négatives. Si nous décidons d’afficher notre amour pour Dieu, nous devrons peut-être faire face à des accusations de faire du prosélytisme, nous devrons peut-être voir avec tristesse des gens refuser notre main tendue.

Si l’amour du prochain est une valeur que les membres laïcs, agnostiques ou athées de notre société prennent généralement positivement, il n’en est pas de même de l’amour de Dieu. Le danger pour nous est de renoncer à cette dimension de notre foi dans la recherche d’un consensus, dans la peur d’être rejetés. Mais c’est une erreur, nous ne saurions séparer l’amour du prochain de celui de Dieu, ce serait s’afficher orgueilleux et idolâtres.

Yves Guillemette rappelle que, d’autre part, le désert a une dimension positive qui en fait un lieu de préparation à une mission, de rencontre et d’intimité avec Dieu :

Ces deux dimensions ne vont pas l’une sans l’autre. La rencontre de Dieu ne se fait pas sans une mise à l’épreuve; la préparation à une mission est toujours accompagnée de la tentation de s’y soustraire ou de la détourner à d’autres fins.  (Yves Guillemette)

Nous devons donc oser cheminer au cœur du « désert religieux » qu’est notre espace public, sans nous soustraire à notre foi qui nous commande d’adorer Dieu.

Pour nous soutenir, rappelons-nous que la traversée du désert des Hébreux les a mis face à des doutes sur la présence du Seigneur à leurs côtés. Ils supportent mal le silence et l’absence de Dieu et tentent d’y remédier en se faisant une image de la divinité.  Notre espace public est souvent un lieu que nous n’investissons pas de notre foi en le Seigneur. Nous n’y manifestons qu’avec réticence notre confiance en sa présence et comme dans l’Exode nous nous interrogeons :

Le Seigneur est-il vraiment au milieu de nous, ou bien n’y est-il pas ? (Exode 17, 7)

Yves Guillemette rappelle que dans la mise à l’épreuve de Dieu, il y a un manque de foi et de confiance, un refus de s’en remettre à l’initiative de Dieu, une tentation de dicter la conduite de Dieu. Notre vente est une activité qui nous fera cheminer dans le désert qui est notre espace social, où nous devrons ne pas céder à la tentation d’oublier Dieu, mais avoir confiance dans sa présence.

Yves Guillemette conseille :

Au lieu de se désoler du manque de signes et de réclamer des interventions spectaculaires, ne faut-il pas exercer la mémoire à discerner la continuité de l’agir de Dieu en reliant les uns aux autres les événements du passé, afin de développer un regard suffisamment éclairé pour reconnaître comment Dieu prend de nouvelles initiatives pour réaliser son salut.  (Yves Guillemette)

Nous devons prendre garde de mener une vente à l’image de notre foi, et de ne pas céder à la tentation d’entretenir de fausses idoles. Durant l’exil, le peuple ne supporte plus l’absence de Moïse qui, depuis 40 jours, se trouve sur la montagne en compagnie du Seigneur, et réclame le veau d’or. Aaron entre dans la tentation où se trouve le peuple : se soustraire au sentiment d’inconfort devant l’absence et le silence apparents de Dieu causés par son invisibilité. Il donne son accord à la fabrication de l’idole.

Yves Guillemette analyse :

Cette tentation de rendre Dieu plus accessible en fabriquant des signes visibles de sa présence est une façon d’exercer un contrôle sur Dieu, d’organiser soi-même des modes de relation avec lui où l’on peut se sentir à l’aise. […] Il faut assumer courageusement l’absence et le silence de Dieu pour discerner le chemin sur lequel il nous conduit pour nous offrir un espace de rencontre. (Yves Guillemette)

Des paroles aux actes

Je réitère donc mon souhait que nous placions notre vente sous le signe visible de notre amour pour Dieu et du prochain. Afin d’éviter toute tentation de prosélytisme, je souhaiterais mettre au cœur de nos activités cette tentation constante de l’oublier et de nous en remettre à des idoles.

D’autre part, je souhaiterais rendre possible pour ceux qui doutent ou ne croient pas en la présence de Dieu parmi nous de l’exprimer. De même que les psaumes expriment le doute ou la colère envers un Dieu qui tarde à se manifester, nos contemporains et nous-mêmes pouvons reconnaître que notre confiance et notre foi sont parfois mis à l’épreuve jusqu’à être remplacée par des idoles qui nous semblent combler le vide d’une apparente absence de Dieu.

Nous pourrions donc ajouter aux murs de post-it destinés à louer Dieu pour sa présence et l’appeler à l’aide dans nos épreuves (cf. mardi) un espace destiné à exprimer notre manque ou notre absence de foi. Nous pourrions proposer le titre « Où es-tu? » et chacun pourrait exprimer ses doutes, réticences, les raisons de son athéisme ou son agnostisme.

Nous pouvons, au cœur de notre vente, exprimer notre humilité en reconnaissant notre tendance à nous forger des idoles. Pour les participants non-croyants, cela représenterait une belle ouverture : se savoir bienvenu au-delà de notre Foi, toujours imparfaite, parfois oubliée ou refoulée, égaux dans notre condition humaine. Ainsi, nous exprimerions notre confiance, mais aussi notre humilité : nous sommes tous égaux et aimés de Dieu, la seule différence réside dans notre degré de foi…  et la foi est un don, pas un mérite.

Je vous laisse sur ces mots et vous souhaite à tous une belle journée

Cécile

Vendredi 1er juillet

Bonjour,

Je souhaite terminer cette semaine en m’adressant plus particulièrement aux paroissiens qui, sachant le manque de force vives, hésitent toutefois à donner de leur temps. Ce n’est souvent pas par manque de serviabilité, mais par peur de ne pas pouvoir tenir cet engagement considérant les multiples autres activités de nos vies. Parfois, nous pensons également ne pas pouvoir « être utile ». Ce sont deux obstacles que nous pouvons pourtant facilement surmonter.

Le père Nathanael, parmi ses idées pour faire vivre une paroisse,insiste sur trois « patronages » qui sont le temps, les talents et l’argent. Nous avons parlé de la dimension financière lundi, je souhaite aujourd’hui aborder celles du temps et des talents.

Un temps pour tout

Le père Nathanael exhorte les curés à ne pas avoir peur de demander : « Donnez d’avantage de votre temps à Dieu, ou plus exactement, sanctifiez votre temps ». Il rappelle que dans la religion islamique, c’est l’espace qui est d’abord sanctifié, mais pour nous chrétiens, nous savons que c’est le temps que nous avons à sanctifier. Jésus le dit clairement à la Samartaine:

Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père (…). Mais l’heure vient — et c’est maintenant — où les véritables adorateurs adoreront le Père dans l’esprit et la vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père. (Jn 4)

Le père Nathanael rappelle que c’est le temps et non l’espace que nous devons sanctifier, en y mettant la présence de Dieu : le seul lieu saint est devenu le temple de nos cœurs, où habite l’Esprit :

Tous, riches ou pauvres, nous sommes égaux face au temps : nous avons tous la même quantité (24 h !). A nous d’en parfaire la qualité : « priez en tout temps » dit Paul. Si notre vie de prière se limite à l’heure de messe dominicale, nous sommes bien malheureux. Et encore, combien de paroissiens quittent l’Eglise après la communion ! Aux USA, sur certaines portes d’Eglise, il est écrit avec humour à leur intention : « Juda aussi partit avant la fin du repas ! » … ;-). En vérité, il ne s’agit pas temps de demander de « faire plus » à des personnes dont les journées sont déjà très pleines, mais de faire « mieux ».

Notre vente paroissiale est un événement annuel. Concrètement, cela signifie quelques réunions pour l’organisation (où personne ne vous tiendra rigueur si vous avez un empêchement) et deux ou trois jours d’engagement concret le premier week-end d’octobre. Le jeudi et le vendredi pour la préparation et le samedi pour la vente et les rangements.

Le jour de la vente, nous avons besoin de personnes pour l’accueil, l’animation et le service, n’auriez-vous avez quelques heures à consacrer tout en profitant de cette belle journée de rencontre et de partage ?

La préparation et votre présence ne supposent pas donner l’entier de votre temps sur ces trois jours, mais ne pourriez-vous pas réserver quelques moments pour apporter votre participation ? Les coups de mains nécessaires pour le déroulement d’une vente sont divers. Vous pouvez parfaitement préparer à l’avance des biscuits pour les stands ou simplement prendre votre fin de journée du vendredi pour porter quelques objets de la brocante… En effet, chacun peut participer selon le temps qu’il a à disposition, mais aussi selon ses « talents »

La diversité des tâches

Vous pensez être inutile ? Sachez qu’une vente demande des talents divers… Le père Nathanael rappelle que notre vie en Christ est placée sous le signe du don, et que cela peut se traduire très simplement et concrètement :

Comment en effet faire de sa vie un don ? En se donnant soi-même ? et cela signifie donner mes qualités, mes talents, mes compétences. […] C’est un privilège que de travailler pour le Seigneur.

Pour la vente du Temple du Bas, je mettrais en avant quatre sortes de talents dont nous avons besoin :

  • Physique et technique : nous avons besoin de bras pour déplacer les objets depuis la réserve jusque dans la salle. Ces mêmes bras pourront aider à monter les stands et à les démonter. Tables, chaises, transports de certains objets en voiture… nous avons besoin de vous le jour précédent et en fin de journée pour les rangements.
  • Créatif et décoratif : nous avons besoin de personnes pour la mise en place de la brocante et des livres afin de les présenter dans une belle disposition. De même, vous serez les bienvenus pour la préparation et la décoration des tables et des stands.
  • Culinaire : nous avons besoin de personnes pour alimenter nos stands de nourriture. Même si vous n’êtes pas disponible le jour de la vente, peut-être auriez-vous du temps dans la semaine pour confectionner des biscuits, des flûtes, des cakes, salades, etc. etc. Sur place, vous pourrez apporter votre talent de chef pour la préparation du repas de midi.
  • Inventif et participatif : vous avez envie de faire vivre cette vente en apportant des idées d’animations, n’hésitez pas à présenter de nouvelles activités et animations pour faire de cette vente une fête. Moins dans la tête, c’est avec votre cœur que vous pouvez participer pour l’accueil, la vente, le service des repas, et l’animation des activités mises en place.

J’espère cette semaine avoir donné des « lettres de noblesses » à la vente du Temple du Bas. Pour ma part, je me réjouis d’y participer et vous invite cordialement à nous rejoindre en contactant Michel Humbert par e-mail ou par téléphone: 032 724 41 12, michel.humbert@bluewin.ch.

Je vous souhaite à tous un très bel été

Bien à vous

Cécile

 

 

 

 

 

 

 

 

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