Rapport annuel 2015

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Table des matières

Editorial

Par Antoinette Hurni, conseillère synodale en charge de la communication

Cherères lectrices, chers lecteurs,

Le rapport d’activité 2015 de l’EREN se présente, comme vous le voyez, sous une forme différente de celle des années précédentes.

Simplicité et sobriété graphiques sont, en effet, les maîtres mots de la nouvelle cuvée. Mais pour quelles raisons ? S’agit-il de changer pour changer, pour surprendre, pour dérouter et interpeller ? S’agit-il de répondre à des motifs financiers ou de satisfaire à une nouvelle mode ?

Ces questions, le service information-communication de l’EREN se les est posées, avec en exergue cette interrogation : à quoi sert un rapport d’activité?

Il sert à faire le point de ce qui a été entrepris au cours de l’année écoulée. Orienté vers le passé, un rapport d’activité souligne actions et engagements à poursuivre à l’avenir. Mais, en tant que tel, il ne concerne pas l’avenir même de notre Eglise.

Le service information-communication a estimé qu’il fallait désormais engager nos forces vers le futur, par des créations et des innovations. Le rapport d’activité est comme un piédestal d’où s’élancer : ce qu’on regarde, c’est notre trajectoire, ce n’est pas le piédestal en tant que tel, même s’il est indispensable à tout élan.

Les rapports d’activité que vous avez reçus précédemment sont de petites merveilles photographiques et graphiques, au point qu’on en oublierait presque le contenu, mais leurs coûts étaient élevés. Ces rapports tentaient de répondre autant au bilan de l’année écoulée, en termes d’activité, qu’à l’image et la présentation de l’EREN. Cet objectif double peut induire une certaine confusion. Le Conseil synodal a choisi d’éditer dans un avenir proche une plaquette de présentation de l’EREN, différenciée du rapport d’activité, pérenne et largement présente dans les lieux d’accueil ecclésiaux et paroissiaux. Le rapport annuel 2015, comme ceux qui sont appelés à lui succéder, correspond au choix politique de la fonctionnalité. Il sera distribué aux députés du Synode, aux membres des conseils paroissiaux et à celles et ceux qui en feront la demande. Mis en ligne sur le site de l’EREN, en plus de sa version papier, il sera accessible et complet sous une forme moderne.

Nous espérons que vous comprendrez cette option et vous en remercions.

Bonne lecture !

Rétrospective 2015 du Conseil synodal

Par Christian Miaz, président du Conseil synodal, Antoinette Hurni et Pierre Bonanomi, conseillers synodaux

Le Programme de législature 2012-2016 développait quatre axes : Innovation et Développement, Service, Processus et Finances. Le Conseil synodal présente sa gestion à partir de ces quatre axes.

Innovation et développement

Le Conseil synodal a accepté de se lancer dans l'aventure de "Réforme 2017". Il a chargé un groupe de piloter les manifestations. Celles-ci débuteront à Neuchâtel le 9 novembre 2016 avec l'étape du bus des Cités de la Réforme. Dans cette optique, le Conseil synodal a validé le thème de la rencontre des permanents en 2016 : la Réforme.

La création d'un journal romand a été soutenue par le Conseil synodal, en particulier la version proposée par des membres de la fondation Visage Protestant.

Le Conseil synodal a suivi le travail et les propositions du groupe "Evangélisation". Le travail du groupe se terminait en août 2015. Le Conseil synodal a prolongé le mandat du chef du projet jusqu'en juin 2016 afin de terminer le vade-mecum et de susciter l'intérêt des conseils paroissiaux et des services cantonaux d'utiliser les critères d'évangélisation développés par le groupe.

Réflexion, dynamisme, travail et esprit de collaboration : ce sont les qualités des différents acteurs du secteur de l’information-communication de l’EREN qui ont pris en 2015 des options stratégiques fortes et audacieuses. Ils l’ont voulu, l’ont dit et ont tout mis en œuvre pour que ça marche : en cela, ils se sont mis "en mode évangélisation", pour reprendre les conclusions du rapport du Synode de décembre 2015. Ils témoignent, en paroles, en actes, en images, d’un engagement sans faille qui déborde du cadre strict de 2015 et féconde de son souffle l’avenir de l’EREN.

Une page s'est tournée avec la fermeture de la Faculté de théologie de Neuchâtel. Lors de la cérémonie officielle, le président du Conseil synodal a remercié les professeurs pour leur témoignage et leur engagement en faveur de l'Eglise depuis la création de la Faculté. Les professeurs ont nourri notre Eglise non seulement par les cours donnés aux pasteurs et diacres, mais aussi par les cultes, les conférences, les engagements dans les commissions et les groupes de travail.

Le Conseil synodal a, avec l'Eglise fribourgeoise, rencontré le doyen et quelques professeurs de la faculté de théologie de Genève. Les questions de la nomination d'un professeur à la commission de consécration, de la participation de ceux-ci à des groupes de travail et des conférences, de la reconnaissance des équivalences des titres académiques, ont été abordées dans un esprit de collaboration qui a réjoui la délégation du Conseil.

Le Conseil synodal a délégué son président pour participer à la commission consultative de l'Etat de Neuchâtel sur les critères de reconnaissance d'autres communautés religieuses, où étaient présents les représentants des Eglises reconnues et des partis. Les trois Eglises ont préparé ensemble ces différentes rencontres. Le projet de loi rejoint dans les grandes lignes l'option défendue par les Eglises en 2011, à savoir le respect de l'ordre juridique suisse, le respect de la paix religieuse, la transparence financière et l'engagement social et culturel.

Le Conseil synodal a suivi l'analyse faite par son président qu'un toilettage de la Constitution et du Règlement général n'était pas suffisant. Le tableau des postes et les articles réglementaires deviennent des freins à l'adaptation de l'EREN à l'évolution sociale, politique, économique et religieuse de la société neuchâteloise. Une vision partagée ainsi qu'une réflexion fondamentale sur les axes ecclésiaux définis par le groupe "révision de la Constitution" sont nécessaires pour aborder les années 2020 à 2030. Pour planifier un tel projet, le Conseil synodal s'est adjoint la collaboration de M. Jean Dolivo d'Itéral. L'objectif est de présenter au Synode de décembre les grandes lignes du projet et son principe participatif ou itératif. Le Synode ne devra pas se prononcer sur les différentes étapes et délais, mais sur la dimension synodale du projet. La discussion du projet au Synode n'a pas pu avoir lieu lors de la session de décembre 2015, elle a été reportée à celle de mars 2016.

Le Conseil synodal a décidé d'engager l'EREN dans le projet majeur initié par l'Etat de Neuchâtel : la planification médico-sociale (PMS) et son objectif de maintien à domicile des personnes âgées. Les Eglises reconnues ont un savoir-faire dans les visites bénévoles et un apport spécifique avec la dimension spirituelle de l'être humain. Cet engagement fait partie de la dimension diaconale de la mission de l'Eglise et fait entrer l'EREN "en mode évangélisation", avec ses critères théologique (l'Evangile est proclamé), d'ouverture (l'Eglise est ouverte au monde extérieur), communautaire et ecclésiologique (la pratique de la foi dans la communauté). L'importance du projet de la PMS est grande, car il touche non seulement aux liens de l'Eglise avec l'Etat à travers les communautés paroissiales, mais aussi à la société puisqu'un nombre important de personnes rejoindront cette tranche de la population dans les prochaines années.

Service

Les négociations avec une des associations neuchâteloises des établissements médicaux pour personnes âgées n'ont pas abouti. Le Conseil synodal doit développer une nouvelle stratégie pour le subventionnement de l'aumônerie de l'EREN en EMS. Plusieurs établissements continuent à soutenir de manière individuelle l'aumônerie.

Même si le canton de Neuchâtel, selon le Conseil d'Etat neuchâtelois, n'est pas touché par les mesures de cœrcition à des fins d'assistance et placements extrafamiliaux, le Conseil synodal a suivi la proposition de la FEPS d'organiser une collecte destinée aux victimes. Il était important que l'EREN s'associe à cette action fédérale même si elle n'est pas impliquée directement.

Le Conseil synodal tient à l'engagement de l'EREN auprès des personnes en situation de fragilité et d'exclusion. Il soutient l'aumônerie auprès des requérants à Perreux, le travail des groupes Req'EREN et RequérENSEMBLE. La décision du Synode de poursuivre cet engagement le réjouit. La motion urgente du Synode de juin 2015 a permis d'allouer une somme de CHF 10'000.- à l'EPER pour ses actions dans les camps de réfugiés en Turquie, CHF 10'000.- au DM pour l'Action chrétienne en Orient qui travaille avec une Eglise libanaise accueillant des réfugiés. Enfin les CHF 10'000.- sont destinés pour l'action à l'action auprès des réfugiés dans le canton.

Le Conseil synodal reste attentif à la question des réfugiés dans ses prises de position comme dans ses actions, et cela en collaboration avec les autres partenaires (Eglises cantonales, FEPS, CER, groupes bénévoles, CSP, etc.). Il s'est approché des services de l'Etat pour mettre à disposition une cure. Il a établi un guide de renseignements et de liens sur l'aide possible aux réfugiés.

Vis-à-vis de toute personne, en particulier des migrants, le Conseil synodal considère qu'il y a une ligne rouge à ne pas franchir : celle du respect et de la dignité auxquels tout être humain a droit, quels que soient son âge, son sexe, sa religion et sa provenance.

Le Conseil synodal poursuit son soutien en faveur des personnes en situation de fragilité par la présence des aumôniers dans les centres hospitaliers, dans le milieu carcéral et dans la rue. Un de ses objectifs est de déterminer l'urgence de l'engagement de l'Eglise dans les situations d'aide

Processus

Le retrait du rapport sur l'ouverture des temples aux cérémonies laïques lors de la session du Synode de décembre 2014 a mené le Conseil synodal à analyser la manière dont il a procédé avec ce sujet. Le Conseil synodal a renoncé à présenter un nouveau rapport au Synode, les pratiques des paroisses étant trop diverses. Un rapport ne ferait que heurter les Conseils paroissiaux. Il a aussi décidé de prendre plus de temps pour mener de tels dossiers.

Le Conseil synodal s'est penché sur son rôle de surveillance des fondations ecclésiastiques. Des changements vont toucher ces fondations dès janvier 2016. Une réflexion sur les moyens dont dispose le Conseil synodal pour jouer son rôle de surveillance doit être menée. Il a envoyé aux Conseils des fondations une lettre leur demandant d'analyser leur situation et d'évaluer avec le Conseil synodal s'il vaut mieux envisager un changement de leur statut juridique.

Le Conseil synodal a proposé au Synode plusieurs modifications du tableau des postes. Il a constaté l'impasse dans laquelle conduit ce modèle. Par exemple, le nombre des permanents dans certains colloques devient congru; la volonté d'EREN 2003 qui était de dynamiser le travail des professionnels avec des engagements diversifiés n'est plus partout réalisable. Dès juin 2015, le Conseil synodal a imaginé un projet EREN 2023 devant aborder ces questions fondamentales.

En tant qu'employeur, Le Conseil synodal a dû faire face à des problèmes de gestion du personnel; il a participé à des rencontres de médiation et de conciliation.

Une pétition a été déposée par l'ASSEMPEREN (Association des employés de l'EREN) au Synode de juin 2015. Le comité de l'ASSEMPEREN ayant eu connaissance de plusieurs situations de "graves souffrances professionnelles" a demandé au Synode de procéder à un examen de la situation de travail dans certains secteurs de l'EREN et de prendre toute mesure utile pour établir un climat de confiance. A la suite de cette demande, les présidents des quatre instances, CEG, bureau du Synode, ASSEMPEREN et Conseil synodal, se sont retrouvés et il a été demandé au Conseil synodal d'établir un protocole du traitement des plaintes du personnel.

La responsabilité d'employeur du Conseil synodal et par conséquent d'autorité, ont impliqué des décisions qui n'ont pas été faciles. Il a dû gérer les pressions et assumer ses choix, occasionnant par là des frustrations et des ressentiments de la part des uns et des autres.

L’année 2015 a été marquée par des changements importants au sein du secrétariat général de l’EREN. Le départ de la Secrétaire générale au mois d’août a été suivi d’une période de transition où un nouveau mode de fonctionnement a été mis en place. En effet, le poste de secrétaire général n’a pas été remis au concours dans l’immédiat. Dans le contexte de décroissance de l’EREN, il est apparu opportun de tester une organisation allégée.

Dans la nouvelle organisation, le Secrétariat général SEG est passé sous l'autorité du Président du Conseil synodal, secondé par son assistante et par le conseiller synodal en charge des finances et de l’administration. Trois secteurs du SEG "finances", "immobilier" et "secrétariat" sont dirigés par les responsables actuels, qui voient leur responsabilité augmenter de manière significative. Dans le présent rapport, les contributions concernant ces secteurs sont d’ailleurs rédigées directement par ces personnes. L'administration des RH secteur SEG est passée sous la responsabilité de la responsable RH. A l’issue d’une période d’évaluation dont la durée n’est pas encore arrêtée, la nouvelle organisation du SEG fera l’objet d’un rapport soumis au Synode.

Les statuts des fonds Nagel et des vocations tardives ont été revus sur proposition de leur conseil. Peu utilisés, les critères d'attributions ont été élargis. Un accent a été mis, pour le fonds Nagel, sur des subventions semestrielles destinées aux étudiants provenant de l'EREN, et, pour le fonds des vocations tardives, sur son élargissement à la formation initiale des ministres. Le Conseil synodal a avalisé les modifications des statuts, car ils rejoignent d'une part sa volonté d'accompagner les étudiants issus de l'EREN immatriculés dans les Facultés de Lausanne et Genève, et d'autre part l'importance qu'il accorde à la formation initiale des ministres.

L'organe de révision des comptes KPMG a émis treize recommandations dont une touche à la constitution de l'EREN. Il s'agit du statut juridique de l'EREN. Celle-ci se définit comme une institution d'intérêt public, mais ce n'est pas formellement un statut reconnu juridiquement. Il y a là une lacune pour le droit. Le Conseil synodal a décidé d'aborder cette question lors du projet EREN 2023.

Finances

Sur le plan financier, l’année 2015 a vu une décision importante lors du Synode de juin, à savoir le report de la mise en vigueur du tableau des postes 2016-2020. Tant que les recettes financières le permettent, il a été décidé de surseoir à la réduction de postes prévue par le nouveau tableau. La caisse centrale s’emploie, comme à l'accoutumée, à maximiser les ressources financières pour que cette situation puisse perdurer. Ses efforts portent autant sur le secteur immobilier, qui ne cesse d’être développé, que sur l’élargissement et la fidélisation des cercles de contributeurs et donateurs de l’EREN.

Organes synodaux

Synode 2015 : un Synode engagé

Par Yves Bourquin, président du Synode

Le mot engagement convient à récapituler l’année 2015 au Synode de l’EREN: Engagement jusqu’au bout des «anciens» de la 18e législature. Engagement enthousiaste des «nouveaux» de la 19e. Engagement de l’Église comme partenaire public d’importance. L’EREN par son Synode se profile comme une communauté d’engagés, qui ose témoigner du Christ et de son message.

Le Synode s’engage :

Un geste fort de Solidarité

Comme pour répondre à un irrépressible appel du cœur en lien avec l’actualité, la session de juin s’ouvre avec l’acceptation unanime d’une motion d’urgence: Elle demande que les paroisses portent dans la prière les personnes qui, en Orient, cherchent la paix. Elle propose un geste de solidarité prélevé sur le fond 1% au tiers monde complété par une collecte réalisée dans chacune des paroisses. Puis encore en décembre cette fois-ci, le Synode augmente sa participation financière à Req'EREN, aumônerie auprès des requérants d’asile des centres cantonaux, en assurant Fr. 25’000 annuels dans l’attente de discussions avec les Eglises reconnues et la création d’une association.

Une nouvelle cible Terre Nouvelle

En décembre, le Synode a réaffirmé son soutien aux œuvres de Terre Nouvelle. La cible Terre Nouvelle dans son calcul actuel pèse lourdement sur le budget de plusieurs paroisses. Cela constitue un vrai problème. Tout en reposant clairement son devoir de solidarité envers les plus pauvres, les députés ont voté une nouvelle clé de calcul de la cible pour 2017. Elle permet aux paroisses d’être moins fortement sollicitées mais elle assure aux œuvres d’entraide une contribution régulière et planifiée qui demeure importante. On y distingue une cible des donateurs non garantie par les paroisses et une cible des paroisses garantie. La première comprend les dons versés directement aux Œuvres partenaires. La seconde comprend les dons recueillis lors des actions Terre Nouvelle en paroisse.

Nouvelle législature, nouvel engagement

Un Synode tout beau tout neuf

Le 26 août se réunissait pour la première fois la quarantaine de députés nouvellement élus par l’Assemblée générale de l’Eglise pour la législature 2015-2019. Leur première mission: élire le président du Synode et les membres du Bureau, les conseillers synodaux et les membres des organes et commissions. Les six conseillers synodaux déjà en place ont été réélus, avec à la présidence, Christian Miaz, pasteur. Il reste un siège laïc vacant. Quant à la présidence du Synode, c’est Yves Bourquin, pasteur, qui l’assurera durant les quatre années de cette 19e législature. Voilà donc l’EREN avec un Synode en marche.

Un Synode «Synodal»

Dans son discours de présentation, le futur président du Synode, Yves Bourquin, a déclaré «je m’efforcerai d’être à l’écoute même de ce qui se dit au-delà des mots pour sentir et identifier le chemin synodal qui se dessine derrière le débat d’opinion. J’entends devenir un président actif, voire proactif. Dans les limites de mes prérogatives, vous me verrez faire des propositions pour que les débats avancent, se dénouent, ou mènent à un consensus. Mon but est celui-ci: que le Synode puisse remplir sa tâche efficacement et en toute sérénité et que les membres y trouvent sens, plaisir et satisfaction.» Le terme grec synodos signifie littéralement chemin commun. Le ton est donné: Le Synode est appelé à être une assemblée non de disputeurs mais de découvreurs de chemins communs.

Tous des engagés!

L’EREN est une Eglise d’engagés. Elle compte sur le témoignage actif de ses membres, particulièrement les laïques. C’est pourquoi trois rapports touchant directement à l’engagement des laïques dans le témoignage de l’Evangile ont été soumis en 2015: En juin, le Synode a décidé – C’est historique! – que la célébration des services funèbres pouvait être confiée à des laïques dont les qualifications sont reconnues. Le signe est fort. C’est un appel aux vocations et aux charismes. En décembre, le Synode a prolongé son engagement dans la promotion et l’accompagnement du bénévolat, entendant mettre un soin particulier à l’endroit des visiteurs et des personnes en situation de responsabilité (Conseillers, députés, etc.). Enfin, le Synode a formulé le vœu que l’EREN passe en mode Evangélisation et il a enjoint le Conseil synodal d'éveiller le plus de participation possible autour de ce but.

Commission d’examen de la gestion

Bénédicte Gritti Geiser, présidente de la CEG

La commission d’examen de la gestion (CEG) mesure le travail effectué par le Conseil synodal durant l’année 2015 à l’aune de sa toute nouvelle expérience. 26 août 2015, ouverture de la nouvelle législature mais aussi élection des membres de la dite commission. Elle se compose comme il se doit de deux ministres et de trois laïques. Deux membres étant «anciens», le lien avec les années écoulées est maintenu et les nouveaux arrivés peuvent bénéficier du savoir faire de leurs «aînés». Ainsi la mise en route se fait de manière douce mais sûre. La nouvelle commission a entrepris de reprendre dans un premier temps les principaux dossiers examinés par la commission précédente. Cela afin d’en vérifier l’état, et mieux encore l’avancée.

Finances et administration

Il s’avère ainsi que l’année 2015 a principalement été marquée par de nombreux changements dans le secteur administratif. Les rôles et les fonctions au sein du secrétariat général ont subi quelques transformations. Le personnel, quant à lui, après de nombreuses tribulations, a retrouvé une certaine stabilité qui mérite encore d’être consolidée.

Le Conseil synodal, après quelques indécisions liées à une situation qui lui était encore inconnue, a pu redresser les chemins tortueux sur lesquels s’engageait bien malgré lui le secteur administratif. Le travail n’est pas fini, mais le ciel s’éclaircit!

Dans le cadre des ressources humaines, les tumultes n’ont pas épargné l’institution durant cette année. De serrements de cœur en serrements de cœur, les tumultes se sont calmés, mais l’impact a bien ébranlé l’édifice qui là encore devra trouver à se stabiliser dans une confiance renouvelée.

Finances

Il est à relever que désormais les comptes de notre institution font l’objet d’un contrôle ordinaire et sont vérifiés par un organe de révision professionnel et agréé, KPMG. L’EREN a ainsi professionnalisé la révision de ses comptes et répond par là même aux exigences que l’Etat de Neuchâtel pourrait lui poser à l'avenir.

La CEG s’en réjouit, car la transparence et l’efficacité sont de rigueur. En s’attachant les services d'un organe de révision reconnu, le Conseil synodal soumet sa gestion à un œil expert qui saura le guider dans les dédales du système et valider ses efforts de clarté.

En conclusion

Durant cette courte expérience, la CEG est satisfaite de ce premier contact avec l’institution et son pouvoir exécutif. Elle espère vivement accentuer sa collaboration avec les responsables des différents secteurs selon les questions qui ne manqueront pas de surgir dans l’accomplissement de sa tâche.

Elle remercie le Conseil synodal de sa disponibilité et du cœur qu’il met à l’ouvrage. Confiante, elle ne peut que l’encourager à poursuivre en conservant l’œil vif et l’esprit ouvert.

Commission de consécration

Par Jacques Péter, président de la Commission de consécration

Année faste pour notre Eglise puisque la Commission de consécration a eu le plaisir de proposer au Synode d’accorder la consécration à trois candidats au ministère pastoral et deux candidats au ministère diaconal. Ces cinq personnes ont été consacrées le 25 octobre 2015 à La Collégiale de Neuchâtel.

Pour chaque candidat, les membres de la Commission doivent répondre à la question “Pouvons-nous présumer, en conscience, que le candidat est digne et capable de recevoir la consécration au ministère pastoral ou diaconal ?” (Constitution art. 62 et 64). Afin de pouvoir répondre à cette difficile question pour chaque candidat présenté, la Commission s’est réunie quatre fois durant le 1er semestre de l’année. Si certaines décisions sont relativement faciles, d’autres peuvent être plus difficiles. Néanmoins, la Commission a toujours répondu en conscience à cette question.

Si la consécration comporte pour le candidat l'engagement d'accomplir fidèlement les tâches du ministère et une adhésion publique à la confession de foi de l'Eglise exprimée dans le préambule de la Constitution, la Commission a l’obligation de se forger une idée quant à la capacité du candidat à assumer cet engagement.

A l’issue de la législature 2011 – 2015, quatre des neuf membres n’ont pas souhaité poursuivre leur mandat. La Commission les remercie de leur engagement.

Comme pour l’ensemble des organes de l’EREN, une nouvelle Commission a été élue lors du Synode du 26 août 2015 pour la législature 2015 – 2019. Quatre pasteurs, deux diacres et quatre laïcs ont accepté cette charge et l’EREN espère qu’un diacre, un laïc et un professeur de théologie viendront rapidement compléter cette Commission afin que sa composition soit conforme au règlement général de l’EREN.

Le 25 octobre à la Collégiale de Neuchâtel, cinq candidats pasteurs et diacres ont rejoints le corps ministériel de l'EREN par la consécration.

Paroisses

Paroisse de Neuchâtel

Par Catherine Bosshard, présidente du Conseil paroissial

Nos activités habituelles se sont déroulées tout au long de l’année: cultes, partages bibliques, rencontres œcuméniques, films, conférences, animations auprès des enfants, des jeunes, camps, ventes, rencontres de partages et de prières, rencontres des aînés, repas communautaires, etc.

Lors de l’Assemblées ordinaire en mars, Mme Ysabelle de Salis nous a présenté la CEVAA. Mme de Salis y représente la Suisse dans le Conseil. La CEVAA cherche à mettre ensemble les ressources financières et matérielles d’une communauté de 34 Eglises réformées.

La paroisse, lors d’une assemblée extraordinaire en juin, a accepté la vente de la maison de paroisse de Serrières. Sur ce grand terrain, l’EREN projette de construire un immeuble avec des appartements pour des personnes âgées, et une salle communautaire à disposition également de la paroisse avec un accès direct reliant le temple de Serrières.

Notre projet du Centre paroissial aux Valangines a bien avancé. L’inauguration a eu lieu fin octobre. Nous avons vécu trois belles journées de fête avec un soleil resplendissant. Il sera totalement terminé durant le premier trimestre 2016.

La communauté érythréenne, la PAC et l’Eglise anglicane célèbrent régulièrement leur culte dans un de nos temples.

Deux voyages au Portugal ont été organisés avec compétence par Joël Pinto. Ces voyages ont permis à des paroissiens de plusieurs paroisses de faire connaissance.

En plus des belles cités visitées et de beaux paysages, des rencontres avec des Eglises protestantes du Portugal ont été bien appréciées.

Le projet de voyage humanitaire au Mexique de l’Aumônerie de Jeunesse se prépare activement.

Comme chaque année nos activités ne pourraient se réaliser à la satisfaction de tous sans les compétences des ministres et des nombreux bénévoles.

Merci infiniment pour toutes ces heures passées pour que notre paroisse soit bien visible dans cette ville de Neuchâtel.

Paroisse de l'Entre-deux-Lacs

Par Raoul Pagnamenta, pasteur-modérateur

L’année 2015 et le changement de législature ont amené un renouvellement du Conseil paroissial et ont donné un élan de réflexion pour un nouveau fonctionnement. Le Conseil, composé de trois ministres et douze laïcs, est organisé par dicastère, donnant à chacun une place de responsabilité. Cela a permis de réfléchir au rôle des Conseils de lieux de vie et à la répartition des compétences. A l’avenir, lesdits Conseils n’assumeront qu’un rôle opérationnel et de proximité, laissant les décisions stratégiques au Conseil paroissial.

Pendant l’année 2015 encore, nous avons accueilli une pasteure stagiaire en la personne de Christine Hahn. Elle s’est intégrée dans la paroisse et a participé à diverses activités. Elle a notamment animé une série d’études bibliques sur le livre des Juges, sujet de son doctorat. Cette série en cours voit la participation d’une vingtaine de paroissiens.

Des personnalités médiatiques ont visité notre paroisse et apporté leur témoignage de foi. Ainsi Antoine et Evelyne Schluchter sont venus témoigner au «Café-Contact» de la façon dont la foi les a aidés à vivre le deuil de leur fille Marie, dont le meurtre avait secoué la Suisse romande en 2013. Gilles Boucomont, pasteur à l’Eglise du Marais à Paris, Eglise qui vit un véritable renouveau spirituel, a tenu une conférence au temple de St-Blaise le 29 avril. Nous aimerions saluer la présence de notre conseillère d’Etat, Monika Maire-Hefti, qui est venue témoigner de sa foi lors d’un culte «Café-croissant» à St-Blaise.

Notre communauté a également vécu un week-end paroissial du 19 au 21 septembre à Broc. Cent vingt participants de tous âges, dont un grand nombre de familles, se sont donné rendez-vous dans ce petit village de la Gruyère pour partager leurs réflexions sur l'interdépendance qui nous lie les uns aux autres; il s’agissait de prendre conscience de l’importance d’une communauté pour vivre sa foi.

A ce camp étaient présents des membres du groupe de jeunes de notre paroisse, le Buzz. Ce groupe a vécu en juillet 2015 un camp d’évangélisation en Corse qui a renforcé la foi de plusieurs. Afin de récolter les fonds nécessaires pour cette aventure, les jeunes ont organisé plusieurs activités, dont un concert Gospel pour Vendredi-Saint, animé par la chorale renommée «The New Gospel Family», venue de Paris. Le concert a bénéficié de la participation d’environ 230 personnes.

Pour les plus jeunes, deux activités catéchétiques ont été lancées. Les «SAm’DIS DIEU» sont venus compléter notre offre d’activités en s’adressant aux jeunes trop «vieux» pour participer aux «Jeu’DIS Dieu» (3e-7e Harmos) et trop jeunes pour s’inscrire au KT, on vise donc les 8e-10e Harmos. Ces rencontres ont lieu quelques samedis par année dans les locaux paroissiaux à Cressier et comportent des activités à l’extérieur. Une dizaine de jeunes se sont inscrits cette année. Le groupe «Tilt», s’adressant à la même tranche d’âge, a lieu aussi un samedi par mois au Foyer de St-Blaise et une douzaine de jeunes y participent. A noter que d’autres jeunes de notre paroisse ont décidé de se retrouver régulièrement pour prier, en appelant leur groupe «Kid’s en Contact», clin d’œil aux groupes «Mères en contact», déjà installés dans le canton.

Par ailleurs une activité «enfance» (5-12 ans), appelée Club-Bulc, a démarré au temple du Landeron au mois de novembre et compte se développer.

L’arrivée de réfugiés syriens dans notre canton nous a valu la visite de quelques familles syriennes de confession chrétienne. Elles sont intervenues ponctuellement dans notre paroisse pour donner un coup de main et ont organisé le 15 novembre un repas syrien auxquels les paroissiens étaient conviés.

Cette année était également l’occasion d’anniversaires. Le temple de Lignières fêtait les cent ans de sa reconstruction. Cet événement a été marqué par plusieurs activités: concert de gospel, vente de paroisse spéciale, fête de la musique, culte paroissial festif, exposition de peinture et conférence sur l’histoire du temple. Nous avons aussi fêté les cinquante ans du Centre paroissial protestant de Cressier le 15 novembre par une célébration solennelle et un apéritif dînatoire fort apprécié.

D’autres activités régulières continuent à alimenter la vie de notre paroisse:

Les soirées «souper-ciné» organisées au Centre paroissial de Cressier, au profit de la cible missionnaire, rassemblent régulièrement une quarantaine de personnes heureuses de ce type de rencontres fraternelles.

Le groupe liturgique du pôle Est de la paroisse poursuit avec bonheur son animation mensuelle aux cultes et a vu la naissance d’un groupe complémentaire de musiciens.

Des paroissiens ont profité de deux retraites spirituelles, en juin à Grandchamp et en juillet à Crêt-Bérard, dans l’organisation desquelles était impliqué L’Entre2, notre lieu œcuménique d’écoute et d’accompagnement spirituel.

Paroisse de la Côte

Par Martine Schlaeppy, présidente du Conseil paroissial

Année quelque peu bouleversée par le départ de la pasteure Sarah Badertscher en février et l’arrivée du pasteur Hyonou Paik, consacré en octobre, et élu en novembre en Assemblée extraordinaire.

Quelques points forts à relever: L’accueil des nouveaux arrivés dans la paroisse autour d’une fondue.

Le camp d’enfants à la Chaux-du-Milieu. Une semaine riche en activités, menée par une solide équipe de chefs de camp, moniteurs, JEFs et JACs.

En septembre, 36 aînés de la paroisse se retrouvent comme chaque année aux Mosses pour un temps de partages, balades, méditations et réflexion sur le thème des émotions.

Week-end paroissial en Alsace sur les traces des Réformateurs. 36 participants qui, mis à part le plaisir de partager ces instants de découvertes, ont ainsi eu l’occasion de parfaire leurs connaissances en vue des 500 ans de la Réforme.

Retraite de deux jours du Conseil de paroisse chez les sœurs de St-Maurice.

Concernant le secteur Jeunesse, notons l’Eveil à la foi réunissant les petits des paroisses de la Côte, de la BARC et de la paroisse catholique. Les enfants du culte de l’enfance se retrouvent hebdomadairement et clôturent l’année par une saynète le dimanche de la fête de Noël. Le précatéchisme se termine par le rallye cantonal au mois de mai, tandis que les plus grands suivent les programmes du catéchisme de 1e et 2e année, finissant pour ces derniers par le culte de confirmations. Un groupe des jeunes aux rencontres mensuelles est créé, regroupant une douzaine d’ados. Les leçons de religion à l’école primaire sont dispensées à raison de deux heures par semaine.

Dans le cadre des aînés, les rencontres de l’Âge d’Or réunissent mensuellement environ 35-40 personnes. Au menu: divers exposés, contes, goûters, sans oublier la course annuelle les menant cette année dans le Jura.

La vie cultuelle est riche en cultes divers et variés et rassemblent chaque dimanche environ 40-70 personnes. Quelques célébrations œcuméniques, soit dans un des temples soit à l’église catholique, sont favorablement accueillies et bien fréquentées. Notons, entre autres, la célébration œcuménique de Pentecôte, sous forme de «culte d’envoi des visiteurs», ceux-ci étant arrivés au terme de leur formation. Un culte tous âges permet une première réflexion sur «l’Eglise de demain", en vue des thèses à élaborer pour le 500e anniversaire de la Réforme. En mai Bertrand Jaquet, ancien coprésident du Conseil paroissial, est entouré par les paroissiens lors d’un culte d’envoi dans son chemin de «priant». Deux cultes concerts permettent d’accueillir l’ensemble vocal Gallicantus et les sœurs Porret.

L’œcuménisme est toujours bien présent avec divers partages tels que les soupes de Carême, le Club de Midi, les prières hebdomadaires et les Foulées de Solidarité.

Le mois de novembre débute par la vente de Peseux. Conviviale, elle est une occasion de rencontres et d’échanges. Dans le cadre d’un catéchisme d’adultes, trois soirées permettent une réflexion sur le thème de «la Bénédiction». Les paroissiens se rendent à Grandchamp pour vivre l’entrée dans l’Avent.

L’année se termine par les différentes célébrations de Noël.

Paroisse La BARC

Par Natacha Aubert, présidente du Conseil paroissial

En 2015, La BARC a maigri, d'abord en perdant un poste à 20% après le départ de Sarah Badertscher, puis en se défaisant de la cure de Rochefort. En effet, Sylvane Auvinet a eu l'opportunité d'habiter à Neuchâtel et de quitter ainsi les pâturages de Rochefort. Son déménagement a été l'occasion, pour elle et sa famille, de prendre une année sabbatique non payée et d'être remplacée, de septembre 2015 à août 2016, par Cécile Mermod-Malfroy. Il ne reste donc plus sur le territoire de La BARC que deux cures, appartenant à l'EREN, dont l'une sera bientôt réhabilitée en logement de pasteur. La paroisse possède également un immeuble qui lui appartient en propre, la Maison de paroisse de Bôle, qu'elle utilise pour ses activités communautaires et d'enseignement et qu'elle loue provisoirement à l'Harmonie de Colombier. Cette maison, d'une construction fragile, nécessite de lourds investissements qui se répercutent sur le budget paroissial.

En cette année de nouvelle législature, l'énergie de La BARC a été mise dans la recherche d'une relève au Conseil paroissial, qui a heureusement abouti, et dans sa réorganisation. Douze ans après EREN2003, il s'est avéré, en effet, nécessaire de réformer et de repenser le fonctionnement du Conseil et de la paroisse. Lors d'une retraite du Conseil paroissial, un conseiller formateur est venu exposer les différentes méthodes de réorganisation et de direction. Certains domaines fonctionnent bien et ne doivent pas être remis en question: les cultes sont bien suivis, la vente de paroisse rencontre un grand succès, les activités œcuméniques se développent, ainsi que les activités communautaires qui étaient l'un des objectifs de la législature précédente. Cependant d'autres domaines tirent la langue ou sont à la traîne: l'accueil des nouveaux paroissiens reste un casse-tête, de même que la recherche et la mise en valeur des bénévoles, des préoccupations qui sont aussi celles des autres paroisses de l'EREN et qui seront les priorités de la nouvelle législature.

En 2015, un accent particulier a été mis sur l'enseignement religieux qui traverse une période creuse. Les élèves du niveau primaire sont devenus difficilement atteignables en raison des barrières administratives nées des cercles scolaires. La perte de proximité avec les écoles, le passage obligé de toute «propagande» par CESCOLE, la protection des données brandie par les communes empêchent l'accès direct aux enfants susceptibles de suivre l'enseignement religieux. Au niveau secondaire, heureusement, les élèves ont un regain d'intérêt et suivent assidûment les quatre ans de BARC'Ados et de catéchisme. La paroisse a donc décidé d'investir sur cette tranche d'âge et sur les années post-obligatoires, tâche à laquelle elle s'est attelée cette année, et dont elle attend des résultats à long terme. Difficile encore de dire si les efforts consentis porteront leurs fruits.

Paroisse du Joran

Par Jacques Péter, président du Conseil paroissial

Les paroisses ont la responsabilité d’accomplir sur le terrain local la mission de l'Eglise, responsabilité remplie de joie, d’interrogation et de défis. Durant 2015, la paroisse du Joran y a répondu par diverses activités, réflexions et nouveautés. Il est donc impossible de parler de l’ensemble des événements qui ont jalonné l’année 2015, mais vous pouvez les découvrir sur le site www.lejoran.ch.

A la Rencontre

Les buts de l’activité "A la Rencontre" sont d’une part, l’hospitalité des habitants vis-à-vis des requérants et, d’autre part, le lien entre la population avoisinante et les requérants. Après la réouverture du centre de requérants, devenu fédéral, de Perreux, des accueils de proximité pour les requérants ont démarré en mars 2015 sous la responsabilité de la paroisse. La mise en place de cette activité jusqu’en juin 2016 a été possible grâce aux soutiens de FONDIA, de deux autres fondations, de nombreux bénévoles et d’une animatrice salariée, en plus d’un 10% de poste paroissial. Deux après-midi par semaine, les requérants sont accueillis dans un chalet à proximité du centre par des bénévoles pour passer un moment de convivialité (jeux, accès internet…). Durant 2015, 1998 requérants ont passé par le chalet durant soixante après-midi grâce à l’engagement régulier d’une vingtaine de bénévoles.

Voyage "Terre Nouvelle" au Togo

Huit jeunes de la paroisse ont pu découvrir la réalité du partage lors d’un voyage au Togo du 30 juillet au 17 août 2015. Les trois mots clefs de ce camp : "partage, solidarité, découverte" ont été mis en pratique par l’accompagnement de cinq Togolais, dont un pasteur, durant tout le voyage, des rencontres dans les paroisses et la participation des jeunes à différents travaux au sein d’un centre médico-social à Kativou, dont le développement est entrepris par DM-Echange et Mission. Grâce aux compétences des trois accompagnantes et au soutien efficace de DM-Echange et Mission, la réussite de ce voyage fut un succès.

Rénovation de l’orgue de St-Aubin

Grâce à l’engagement d’une équipe motivée et le soutien financier de nombreuses personnes, la population de La Béroche, bien au-delà du cercle paroissial, a pu vivre l‘inauguration de la rénovation de l’orgue de St-Aubin le 27 juin 2015.

Remerciements des bénévoles

Sans l’engagement régulier ou ponctuel de plus de 300 bénévoles, la paroisse ne pourrait pas accomplir sa mission. Le Conseil paroissial et le Colloque ont organisé, le 30 août à St-Aubin, une journée de reconnaissance à laquelle tous les bénévoles étaient invités. Après un culte de remerciement, un repas fut servi sur le parvis du temple aux nombreux invités.

2016, quelles perspectives?

Innover afin de continuer à servir l’Eglise corps du Christ malgré la baisse des postes salariés de 3.75% à 3.5%. Trouver le financement afin que l’activité "A la Rencontre" perdure au-delà de juillet 2016. Malgré les interrogations, continuer de vivre ensemble l'amour manifesté par Dieu en Jésus-Christ à l'égard de tous les hommes.

Paroisse du Val-de-Travers

Par Patrick Schlüter, pasteur-modérateur

En 2015, la paroisse du Val-de-Travers a poursuivi sur la lancée des années précédentes, à savoir le renforcement de l'unité et de l'identité paroissiale. Les cultes ont été concentrés dès l'été pour proposer 2 célébrations durant le week-end, une le samedi à Môtiers et une le dimanche par tournus dans les autres temples du Vallon. Les cultes avec les familles et avec les jeunes sont ainsi mis en valeur. La paroisse offre du reste des célébrations de styles très différents.

La catéchèse des enfants et des jeunes, ainsi que le groupe de visiteurs PHEA sont des axes importants du travail de la paroisse. Mettre en valeur ces activités dans le contexte actuel constitue un défi pour l'avenir. Plusieurs contacts ont été pris dans ce sens. En 2015, la paroisse a participé au projet cantonal d'éveil à la foi "l'arbre sans fin". Des activités de groupe de jeunes sont également proposées depuis la rentrée.

Le Conseil paroissial a réfléchi à son renouvellement en vue de la nouvelle législature. Il a pris congé de quatre conseillers paroissiaux. Trois nouvelles conseillères sont entrées au Conseil paroissial, apportant un regard neuf tout en poursuivant la dynamique positive des dernières années. La députation laïque au Synode reste cependant incomplète. La renforcer constitue un défi pour 2016.

Une réflexion sur les finances paroissiales a été entamée pour anticiper les questions à venir. Elle débouchera sur des propositions en 2016. L'assemblée de paroisse a accepté le projet d'intégration des Fonds spéciaux à la comptabilité paroissiale, ceci afin de faciliter le travail et de pouvoir mieux analyser les comptes. Une nouvelle responsable financière est entrée en fonction à l'été.

Durant l'année 2015, la paroisse du Val-de-Travers a connu plusieurs temps forts.

Le contact avec les autres Eglises du Val-de-Travers a été développé et renforcé. Ainsi, une soirée sur l'unité des chrétiens a été organisée conjointement avec les trois Eglises évangéliques du Val-de-Travers et l'Eglise catholique. Elle a regroupé une septantaine de personnes de toutes les Eglises dans une ambiance fraternelle. Le culte de la Réformation a également été un temps fort avec un message sous forme de table ronde entre évangéliques et réformés. Des préparations œcuméniques au mariage sont proposées depuis 2015 en commun avec les catholiques. Elles ont été très appréciées par la première volée de participants.

L'ouverture au monde a été également une volonté de la paroisse.

L'exposition "Art en plein air" à Môtiers et les 500 ans de l'église ont été l'occasion pour la paroisse d'éditer une brochure. Elle permet aux visiteurs de l'église de la découvrir tout en méditant. 2000 exemplaires ont été imprimés. Selon les échos dans le livre d'or, cette initiative a été très appréciée.

La paroisse tient à soigner l'accompagnement des services funèbres. Le culte du souvenir, proposé en novembre aux familles endeuillées, continue d'être très fréquenté.

Le témoignage du pasteur libanais Hadi Ghantous a marqué les paroissiens qui l'ont entendu lors d'un culte à Môtiers. De nombreuses activités paroissiales soutiennent les projets Terre Nouvelle. La paroisse a complété la cible par un versement de CHF 8000.-.

La paroisse a également soutenu le projet de Noël-partage, une fête de Noël ouverte à tous à Fleurier.

Paroisse du Val-de-Ruz

Par Alice Duport, pasteure-modératrice

Pour la Paroisse Val-de-Ruz – comme pour les autres paroisses de l’EREN – 2015 a été marqué par un renouvellement du Conseil paroissial. Les deux co-présidents ont tous deux démissionné de leurs fonctions, l’un restant cependant membre du Conseil, Pierre-André Guyot, l’autre, Jean-Marc Fischer, le quittant après près de trente années d’engagement. Merci à eux pour leur fidélité et leur dévouement.

En mars, le Conseil a pris le temps d’une retraite pour faire son bilan et envisager la suite des engagements de chacun. Les conseillers ont ainsi pu se positionner et décider lequel de leurs talents servirait au mieux la communauté paroissiale. Une image est restée de cette journée: celle de trains à vitesses différentes! Les ministres sont dans un train qui va souvent légèrement plus vite que le train des conseillers… les uns doivent savoir ralentir, les autres rester bien accrochés pour avancer ensemble.

Cette image des trains sur des voies parallèles et des vitesses différentes est très parlante pour décrire la vie de toute la paroisse. Il y a le «train-train» des activités habituelles, de catéchèse, de rencontres, de formation et de tout ce qui fait le quotidien d’une communauté. On n’ose mettre les cultes dans le train-train! Ordinaires ou spéciaux, ils sont toujours une fête pour Dieu. Et il y a les coups d’accélérateurs des locomotives qui lancent des projets nouveaux pour aller de l’avant… en espérant que les wagons suivent!

Un événement marquant a été un voyage en Cévennes «sur les traces des Huguenots» en septembre. Trente-six participants ont vécu un temps de convivialité tout en découvrant un protestantisme historique et militant du Sud de la France. Ce voyage a permis de mieux se connaître et de «s’apprivoiser» des quatre coins du territoire paroissial. Ce fut une réussite complète et de nouveaux projets de voyage se dessinent.

Dans le domaine de la catéchèse, il faut bien constater une baisse de certains effectifs. Des regroupements se sont avérés nécessaires pour la catéchèse des plus jeunes. Quant au «KT» des adolescents, 35 ont fini au printemps, seulement neuf ont commencé cet automne. Il a fallu repenser l’organisation des séances et leur animation. Les moniteurs, eux, relèvent le défi de maintenir un camp de KT en inventant des modes de financement et de nouvelles animations pour un groupe réduit. Ils et elles sont formidables, ces jeunes engagés pour transmettre leur foi et leur joie à leurs cadets.

Les finances demeurent un souci constant pour le Conseil paroissial. Le système de location des salles à la Caisse centrale, s’il permet des rénovations, grève lourdement le budget. Plus de 30'000 Frs sont à payer chaque année, alors qu’en même temps, ventes et manifestations diverses rapportent de moins en moins d’argent. Faire des économies tout en dynamisant la vie paroissiale reste un défi pour les responsables paroissiaux.

Paroisse des Hautes-Joux

Par Jacques-André Maire, président du Conseil paroissial

Alors que la Paroisse semblait retrouver une certaine stabilité au niveau de son équipe de permanents durant l’année 2015, force est de constater que ce ne fut pas vraiment le cas!

En effet, au printemps le pasteur François Caudwell annonçait son intention de quitter la Paroisse à fin août pour vivre un ministère d’accueil du côté de la Bourgogne.

En fin d’année, Karin Phildius a été nommée au poste d’aumônière (à 50%) des établissements médico-sociaux du Val-de-Travers et elle a par conséquent renoncé au 30% de son poste pastoral dédié directement à la paroisse des Hautes-Joux et à la référence du lieu de vie des Brenets. Elle conserve son demi-poste inter-paroissial pour les services funèbres avec La Chaux-de-Fonds.

Grâce à une situation financière relativement stable, le Conseil synodal a accepté de repourvoir les deux postes partiels correspondant au total à 60% de poste pastoral. Les démarches de recrutement sont en bonne voie, mais la nouvelle titulaire ne pourra commencer son ministère dans les Hautes-Joux qu’au 1er septembre 2016 en raison d’un stage de formation à terminer d’ici l’été.

En plus des changements intervenus au niveau des ministres, l’année 2015 a été marquée par le renouvellement du Conseil paroissial et par l’absence de délégués laïcs au Synode, faute de candidats!

Au niveau des activités paroissiales, l’expérience des cultes du samedi soir animés par les jeunes se poursuit à un rythme mensuel en alternance à La Chaux-du-Milieu et à La Brévine. Les échos concernant ces nouvelles célébrations sont positifs et encourageants.

En plus des cultes, des études bibliques et des actes ecclésiastiques dispensés régulièrement dans les cinq lieux de vie des Hautes-Joux, plusieurs événements ont été organisés en collaboration avec d’autres communautés chrétiennes de la région. Au Locle et aux Ponts-de-Martel les relations avec les communautés évangéliques se développent dans un climat fraternel et constructif.

En septembre, une célébration œcuménique avec la Paroisse catholique du Cerneux-Péquignot a marqué le 200e anniversaire de l’intégration de cette commune au sein du canton de Neuchâtel.

A La Chaux-du-Milieu, le 100e anniversaire de l’orgue a été célébré lors d’un très beau concert de cuivres et orgue auquel les autorités communales ont associé la paroisse. Cet événement marquait aussi le début des festivités du 300e anniversaire du Temple, qui se poursuivront en 2016.

Au printemps 2015, le Conseil paroissial a vécu une journée de réflexion par rapport à l’avenir des lieux de cultes, dans un contexte où l’état des finances de l’EREN pourrait provoquer encore de nouvelles diminutions de postes pastoraux. Cette première journée a été l’occasion de recueillir un certain nombre de propositions, pas toutes concordantes… c’est pourquoi la réflexion sera poursuivie lors d’une nouvelle journée qui aura lieu à fin mai 2016.

De très belles fêtes de Noël, animées par les enfants des différents groupes ont été célébrées dans les différents lieux de vie de la Paroisse. Ces célébrations sont des occasions privilégiées de réunir un nombre important de personnes et de proclamer le message d’un Dieu venu nous rejoindre dans notre humanité et qui veut continuer à cheminer avec nous dans toutes les circonstances de nos vies personnelle et paroissiale.

Paroisse de La Chaux-de-Fonds

Par Nicole Rochat, vice-présidente du Conseil paroissial

Cette année 2015 fut une année pleine de rencontres, de poignées de mains, de regards bienveillants, de rires et de sourires.

La paroisse apprend à se regrouper pour le culte soit au temple Farel, au Grand-Temple ou au temple St-Jean, mais régulièrement aussi à la Sagne et aux Planchettes ou au Valanvron. Les cultes sont planifiés de telle sorte que deux d’entre eux n’aient jamais lieu en même temps, ceci afin de ne pas se faire concurrence. Il n’est pas rare que des Sagnards participent à un culte aux Planchettes ou que des paroissiens de St-Jean s’associent au culte du Grand-temple ou de Farel. Farel est connu pour ses "cultes méditatifs", alors que St-Jean a la spécificité de faire des cultes le samedi soir. Quant au Grand-Temple, il s’inscrit dans la grande tradition réformée lors de ses cultes du dimanche matin.

Le registre paroissial indique 4424 hommes, 5330 femmes et 1259 enfants jusqu’à 16 ans révolus, ce qui fait un total de 11013 personnes. Beaucoup d’entre eux reçoivent le mensuel La "Vie protestante", ou le bulletin Le "Porte Parole" qui sont envoyés régulièrement à nos membres pour les informer des nos activités et apporter quelques articles de fond, afin de nourrir leur réflexion.

Trois personnes, dont un catéchumène, ont demandé expressément leur inscription dans la paroisse, au cours de cette année.

34 enfants étaient inscrits au culte de l’enfance et six moniteurs étaient là pour les encadrer

et animer les rencontres. Quant au culte de jeunesse, il y avait 22 inscrits et six moniteurs.

Deux écoles primaires bénéficient encore des cours de religion hebdomadaires et cinq enfants

ont participé au précatéchisme. Les dix filles et les six garçons ayant fait leur catéchisme cette année

ont tous souhaité être inscrits à la paroisse à l’issue de leur catéchisme.

Le groupe des moniteurs du catéchisme s’investit de plus en plus dans la vie paroissiale. Nous leur

avons mis à disposition un local au presbytère Farel qu’ils occupent plusieurs fois par semaine.

Ces jeunes ont, entre autres, mis en place une soirée cinéma mensuelle, le 1er samedi du mois à 19h30,

dans la grande salle du presbytère. Une discussion-partage à l’issue de la projection permet de faire le lien avec sa foi. Ces soirées sont ouvertes à tous les âges.

Dix garçons et quinze filles ont reçu le baptême. Cinq d’entre eux étaient des adolescents qui, à l’issue de leur catéchisme, ont choisi de demander le baptême. Quatre couples ont désiré recevoir la bénédiction de Dieu sur leur union.

Enfin, 135 familles ont fait appel à un pasteur pour accompagner un proche à l’étape de la mort. Ces familles ont été ainsi rencontrées, écoutées, accompagnées lors de cette étape difficile du lâcher prise et du deuil.

Les 99 cultes de l’année, suivis soit d’un repas, soit d’un apéritif, ont eu comme objectif de tisser des liens en vue de fidéliser les paroissiens et, bien sûr, de les accompagner dans leur cheminement spirituel.

Le Conseil paroissial, ainsi que l’Assemblée de paroisse ont planché sur un projet de création d’un centre paroissial, qui permettrait de regrouper toutes les activités paroissiales, les bureaux des ministres, le secrétariat, et d’avoir un lieu d’accueil avec une cafétéria. Ce projet demande beaucoup de temps de travail, de réflexion et de discernement, afin de définir le lieu qui conviendrait le mieux, entre le Temple Farel et son Presbytère ou le Grand-Temple et sa Cure. Une décision devrait être prise à l’Assemblée de printemps 2016.

Projets synodaux

Évangélisation

Par Yves Bourquin, responsable du projet

Que l’EREN change sa vision et devienne une Eglise de témoins engagés et réformés! Voilà ce que les députés ont souhaité au Synode de décembre 2015. C’est l’essentiel de l’objectif "passons en mode Evangélisation".

Créé au printemps 2014, le groupe de projet Evangélisation se met immédiatement à l’ouvrage. Composé d’un représentant de chaque paroisse, tantôt laïc, tantôt ministre, selon un «casting» des plus adéquats, il s’attelle d’abord à définir ce que devrait être une évangélisation réformée ici et maintenant. Il part ensuite à la recherche de ce qui se fait déjà en matière d’évangélisation dans l’EREN, pour enfin tenter une synthèse qui se traduira en deux outils: le vade-mecum et les fiches de projet Evangélisation.

Au Synode de juin, le groupe rend compte de son travail d’analyse et donne trois critères pour définir l’évangélisation: 1. Le critère d’ouverture, 2. Le critère théologique, et 3. Le critère communautaire. L’évangélisation entend en effet faire découvrir quelque chose du Royaume de Dieu aux distancés de l’Eglise en proclamant l’Evangile en parole et/ou en acte pour les inviter à faire partie de la communauté de l’Eglise. Le groupe propose en outre six conditions définissant les principes et les règles de l’évangélisation réformée.

En décembre, le Synode découvre le vade-mecum et quelques exemples de fiches de projet. Il mandate alors le groupe, par le truchement du Conseil synodal, de poursuivre sa mission dans un second mandat et de faire découvrir largement aux acteurs institutionnels de l’EREN (en paroisse et dans les Services cantonaux), courant 2016, les deux outils qu’il a développés pour ce changement essentiel "Passons en mode Evangélisation".

Les deux outils

Le vade-mecum est un recueil d’une quarantaine de propositions à méditer pour ajuster l’Eglise et son message avec le monde actuel. Elles sont suivies de questions propices à réorienter sa mission au cœur de son identité, à savoir être représentante et témoin du Christ ici et maintenant, sans trahir les intuitions théologiques de la Réformation.

Les fiches de projet Evangélisation sont un outil de partage et de visibilité. Chaque fiche décrit une activité qui est (ou a été) donnée dans l’EREN et qui répond aux trois critères de l’Evangélisation. Le groupe invite les organes de l’EREN à créer une fiche pour toute activité à portée Evangélisatrice qu’ils mettent sur pied et de la partager, via internet, afin de la rendre visible et d’offrir de l’inspiration. Sur le site protestant-neuchatel.ch une interface est prévue à cet effet, rendant la création de ces fiches très aisée.

Evangéliser

Quand on parle d’"Evangélisation", sommes-nous convaincus, partisans, sceptiques ou adversaires ? Evangéliser, voilà bien un mot connoté de par ses formes et son histoire. Dès lors, deux choix s’offrent à l’Eglise: le bannir ou le réinvestir. Convaincu qu’il n’y en a pas de meilleur pour désigner son ambition (car son sens propre est proclamer l’Evangile) le groupe de projet Evangélisation propose de le maintenir avec la ferme intention de lui rendre sa dignité. Mais, il invite à être prudent pour ne pas être mal compris. L’amalgame entre prosélytisme et évangélisation est encore très ancré dans le sens commun.

Promotion du bénévolat

Par Jacqueline Lavoyer-Bünzli, responsable de projet et animatrice cantonale du bénévolat, services cantonaux

"Il y a diversité de dons, mais le même Esprit […] Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune." (1 Cor 12, 4 et 7)

Nouveaux horizons pour et par le bénévolat

En proposant, dès 2006 déjà, des outils pratiques d’encouragement du bénévolat 1, l’EREN faisait œuvre de pionnier. Elle entrait aussi dans un long processus politique qui la conduisait, fin 2012 , à créer un poste exploratoire d’animation cantonale du bénévolat. Riche en questionnements, en découvertes et en ajustements, sa phase pilote s’est achevée en décembre 2015. Le Synode ayant décidé d’en faire une activité durable, de nouveaux horizons s’ouvrent à l’Eglise dans ce domaine.

Interagir avec la société

En 2015, promotion du bénévolat et travail d’intérêt général de l’Eglise sont largement allés de pair.

En effet, bien que destinée essentiellement à venir en appui aux paroisses, l’animation cantonale du bénévolat a très vite été sollicitée par plusieurs aumôneries cantonales.

Elle a notamment accompagné le Collège œcuménique des prisons dans l’élaboration de directives-cadre pour les visiteurs bénévoles en milieu pénitentiaire. Elle a également soutenu activement la recherche de nouveaux bénévoles pour l’aumônerie de rue, en particulier en prenant part au premier "speed-meeting du bénévolat" organisé par l’Association neuchâteloise des services bénévoles (ANSB).

Au-delà de ces demandes précises, l’EREN – particulièrement son service de promotion du bénévolat – est aussi largement impliquée dans les deux problématiques sociales majeures du moment : celle de l’asile et celle du vieillissement de la population. Or, offrir des possibilités d’engagements bénévoles concrets dans des contextes aussi sensibles et mouvants nécessite de faire évoluer aussi bien les structures que les pratiques habituelles.

Désormais, les bénévoles de Req’EREN 2, tout comme ceux de RequérENSEMBLE3, bénéficient d’une formation de base et d’un cadre institutionnel à la fois sécurisant et motivant.

De même, les bénévoles déjà présents auprès des personnes âgées ou souhaitant le devenir sont recherchés et suivis avec un soin particulier. Une première formation entièrement œcuménique et cantonale aux visites bénévoles leur a été offerte en 2015. En outre, les trois Eglises reconnues apparaissent conjointement dans la brochure destinée aux proches aidants éditée par le canton de Neuchâtel. Un groupe de travail interEglises a été constitué afin de définir plus précisément leur offre commune de soutien et d’accompagnement spirituel dans le cadre du vaste processus de planification médico-sociale entrepris par le canton. A terme, c’est tout le secteur de l’aumônerie en EMS et des visites à domicile qui devrait être renforcé, voire réorienté, pour y contribuer adéquatement.

Miser sur les responsables paroissiaux

En 2015, l’animation du bénévolat a apporté divers appuis ponctuels aux paroisses. Outre la transmission d’outils tels que le schéma de définition du bénévolat, la proposition de rôle-type pour le répondant paroissial du bénévolat ou les "Règles d’or" du bénévolat, elle a rédigé et diffusé, sur demande du Bureau du Synode, un guide pratique intitulé DÉPUTATION AU SYNODE – Aide à la recherche de personnes intéressées. En collaboration avec Mme Altermatt, animatrice-formatrice à l’ANSB, un premier atelier d’échanges inter-paroissial a aussi été organisé sur le thème "Faire envie", trouver de nouveaux bénévoles. Globalement concluante, cette expérience novatrice sera poursuivie et progressivement affinée tout au long des quatre autres rencontres prévues autour du "cycle du bénévolat". Au fil des contacts, il est apparu que la recherche de députés au Synode et/ou de bénévoles pour des fonctions – clés au Conseil paroissial, en particulier présidence et caisse, est une préoccupation majeure dans l’EREN. De plus, la majorité de laïcs dont se composent ces organes sont eux-mêmes des bénévoles guidant et encourageant d’autres bénévoles. C’est pourquoi le Conseil synodal a souhaité renforcer, d'ici 2017, non seulement la catégorie de bénévoles qui s'engagent comme visiteuses, en EMS et/ou à domicile, mais également les personnes en situation de responsabilités (Synode et Conseils paroissiaux). Le Synode a confirmé ces priorités.

Qu’est-ce que le bénévolat, au juste ?!

En Eglise, le bénévolat a-t-il vraiment besoin d’être promu? Toute personne se disant chrétienne n’est-elle pas sensée témoigner de l’Evangile par des engagements communautaires ?

L’entraide naturelle, la solidarité spontanément manifestée dans les paroisses, ne suffisent-elles pas? Pourquoi formaliser ce qui a toujours bien fonctionné ? Chartes, conventions, attestations : ces outils sont-ils vraiment nécessaire ?

Quelle est l’utilité d’un poste cantonal dédié à ces questions?

Les paroisses ne font-elles pas déjà très bien ce travail ?

Partagez vos questionnements et points de vue avec l’animatrice cantonale du bénévolat: Jacqueline Lavoyer-Bünzli. Mobile : 079 704 74 45

Req'EREN – Aumônerie auprès des requérants d’asile du canton de Neuchâtel

Par Sandra Conne-Depezay, aumônière

Req’EREN en bref

Req’EREN des services cantonaux offre une présence et un accompagnement humains et spirituels aux requérants d’asile dans le canton de Neuchâtel, en particulier dans les localités des centres d’accueil de l’Office social de l'asile en second accueil OSAS (Couvet et Fontainemelon). Un aumônier à temps partiel (25%) et des bénévoles formés assurent depuis lors une présence régulière pour les requérants de ces centres et ont sensibilisé les paroisses et le public en informant sur leur vécu. Req’EREN vit avec le soutien des paroisses et grâce à l’apport financier de l’EREN, mais aussi de différents sponsors.

L‘aumônière

Suite à l’arrêt maladie immédiat de la pasteure Aude Collaud tout début janvier, Sandra Conne-Depezay, alors candidate à la consécration pastorale, a accepté de la remplacer. Au terme de son congé maternité, Aude Collaud a démissionné de ce poste, laissant la place à Sandra Conne-Depezay pour continuer.

  • Ces aspects ont principalement occupé l’aumônier durant l’année :
  • La formation : Sandra Conne-Depezay a participé à la formation du CSP le 28 avril, ainsi qu’aux soirées organisées par Req’EREN et RequérENSEMBLE entre janvier et juin
  • Le démarrage de l’accueil à Fontainemelon en janvier
  • L’engagement formel des bénévoles et le cadre du bénévolat
  • La retraite romande des personnes engagées aux côtés des réfugiés
  • Les conséquences de l’actualité des flux migratoires
  • Participation à la journée des responsables de la migration de la FEPS du 9 novembre
  • Le rapport au Synode pour la poursuite du projet.

L’accueil des requérants d’asile à Couvet et à Fontainemelon

Couvet

Chaque jeudi, de 15h à 17h, entre cinq et vingt adultes et enfants du centre viennent prendre un café, discuter entre eux, faire un peu de français et des jeux avec les bénévoles. S’y ajoutent entre trois et dix personnes vivant en appartement en 2e accueil à Couvet et à Buttes qui viennent régulièrement passer un moment à la salle de paroisse. Pour les entretiens d’ordre plus privé, la paroisse du Val-de-Travers met à disposition le bureau du secrétariat.

Durant l’été, trois des permanences ont eu lieu à la place de jeu à Couvet, en particulier pour les enfants qui n’ont pas l’école pendant les vacances.

Fontainemelon

Depuis janvier, tous les jeudis matin, de 9h30 à 11h30, l’aumônerie accueille les résidents du centre de Fontainemelon dans la Salle Riant-Val, située au rez-de-chaussée d’un immeuble d’appartements protégés. La salle étant vaste, il est possible, mais pas très heureux pour la discrétion, de se mettre à l’écart pour un entretien privé. Le matin du 15 janvier a eu lieu la première véritable permanence d’accueil. Depuis, la fréquentation varie énormément d’un jeudi à l’autre. Selon que les cours de français ont lieu ou non, ou qu’il y a une rencontre générale des résidents, il arrive que personne ne se rende à l’accueil. Cependant il arrive aussi que plus de dix personnes se déplacent. Les rencontres débutent généralement par un café, un thé ou un verre d’eau autour de la table, puis rapidement des conversations à deux se forment, d’autres se mettent à jouer au carambole, au UNO ou à faire un puzzle, d’autres encore à faire du français. Une réflexion est en cours pour envisager un horaire plus adapté.

Durant l’été, deux sorties balades pique-nique ont été organisées pour les requérants.

Les provenances des requérants d’asile sont principalement : l’Erythrée, l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie. Mais nous rencontrons aussi des Congolais, des Nigérians, des Somaliens et d’autres encore.

A Couvet et à Fontainemelon, d’entente avec les directeurs des centres, l’aumônier, accompagné d’une ou deux bénévoles, passent régulièrement pour informer les nouveaux arrivés, et les accompagner jusqu’à la permanence. Ce passage est aussi l’occasion de garder des liens de confiance avec les collaborateurs des centres.

Abri PC des Gollières

Les contacts avec la responsable de l’abri sont en cours pour permettre aux résidents des Gollières (abri PC aux Hauts-Geneveys) de venir participer à l’accueil à Fontainemelon. L’accord est d’ores et déjà en vigueur, ce sont les modalités qui restent à définir.

Les bénévoles

Le cadre du bénévolat

Au début de l’année, les bénévoles étaient là, mais l’organisation restait à faire. C’est le travail de terrain qui a primé dans la mise en place de l’aumônerie, et il s’agissait alors de poser le cadre dans lequel le travail de terrain allait pouvoir continuer.

L’aumônier peut compter sur la collaboration de deux bénévoles pour coordonner le recrutement, l’engagement et le suivi des bénévoles. Pour Couvet, il s’agit de Marianne Bühler, et pour Fontainemelon, de Mary-Jeanne Robert. Le projet ne prévoyait qu’une seule personne au départ, mais la réalité des deux lieux montre que ce sont deux personnes qui sont nécessaires, une pour chaque équipe de bénévoles. Ainsi l’aumônier bénéficie de deux appuis précieux dans son travail avec les bénévoles, mais également pour l’ensemble de sa tâche.

L’aumônier et les coordinatrices ont rencontré un à un les bénévoles, les ont informés sur le projet Req’EREN et le cadre de l’engagement des bénévoles pour les permanences d’accueil et / ou les activités plus ponctuelles. Dans un premier temps, chaque personne souhaitant s’engager a rempli une fiche d’inscription comportant les exigences de formation et de non-prosélytisme, les éléments de la convention, les lignes directrices de l’aumônerie ; les principes à respecter en partenariat avec les centres ont été donnés oralement.

Il a fallu s’organiser pour établir le planning des permanences et pour que les bénévoles puissent discuter du déroulement de l’accueil, poser des questions, recevoir des informations sur les activités annexes en lien avec les paroisses, la société et les réseaux de la migration et bénéficier d’un lieu pour exprimer leurs joies et leurs difficultés. Ainsi, le suivi des bénévoles s’est structuré de la manière suivante : toutes les quatre à six semaines, chaque équipe de bénévoles se réunit avec l’aumônier et la coordinatrice des bénévoles autour d’un pique-nique pour établir le planning des permanences et prendre le temps d’un débriefing. A Couvet, les bénévoles et l’aumônier se sont réunis cinq fois et à Fontainemelon quatre fois.

A deux reprises a eu lieu une rencontre réunissant les deux groupes pour une supervision d’équipe. Elles ont été conduites par Denis Perret. Un temps de recueillement fait partie de la rencontre.

Ces temps sont appréciés par les bénévoles, c’est le lieu où les choses peuvent se dire, où des solutions aux questions pratiques liées à l’accueil se cherchent ensemble – des adaptations peuvent ainsi se faire à mesure de la fréquentation du lieu, en apprenant toujours mieux à connaître les besoins des personnes. Par exemple, les boissons proposées, mais aussi le type de jeux de société et surtout les supports imagés servant à trouver les mots dans une conversation, voire même à improviser une leçon de français.

Les bénévoles

A Fontainemelon, ce sont d’abord trois, puis aujourd’hui deux bénévoles régulières, Françoise Vouga d’Hauterive et Lilianne Dubois de La Chaux-de-Fonds et la coordinatrice des bénévoles, Mary-Jeanne Robert de Fontainemelon. Mme Robert participe aussi avec Denis Perret, pasteur à la retraite, à la mise sur pied d’activités ponctuelles. Avec l’aumônier, ils se sont retrouvés à quatre reprises pour organiser deux sorties durant l’été, un culte, et la participation à deux repas paroissiaux.

A Couvet, ce sont quatre personnes qui ont fonctionné, avec la coordinatrice des bénévoles et aussi responsable de la formation, Marianne Bühler, de Neuchâtel. Une personne est venue à deux reprises, elle semblait intéressée, mais a finalement renoncé à s’engager. En novembre, une nouvelle bénévole les a rejoints. Actuellement quatre personnes sont encore en recherche de discernement. Ces dernières viennent de l’Eglise libre de la Côte-aux-Fées.

Le rôle des bénévoles dans les deux lieux consiste à accueillir les requérants d’asile par une boisson et des biscuits, à discuter avec eux, faire des jeux, travailler l’apprentissage du français. L’aumônier, et les bénévoles qui l’accompagnent, savent diriger les personnes vers le service compétent d’aide sociale ou juridique.

La formation des bénévoles

En collaboration avec Jacqueline Lavoyer-Bünzli, engagée dans le cadre de la plate-forme RequérENSEMBLE du Joran, Marianne Bühler a mis sur pied le deuxième cycle de formation (le premier avait eu lieu durant l’hiver 2013-2014) formé de six soirées entre janvier et juin.

Entre 22 et 35 personnes ont participé aux soirées de formation.

La reconnaissance des bénévoles

Le Comité de pilotage a organisé une rencontre festive le 28 octobre dans la salle de paroisse de l’Ermitage, pour témoigner de sa reconnaissance à l’égard de tous les bénévoles engagés depuis le démarrage du projet en avril 2014. Une belle soirée ponctuée par les paroles de remerciements du conseiller synodal Jean-Philippe Calame. Ce fut également l’occasion de dire au revoir à Aude Collaud.

La retraite romande des personnes engagées "Aux côtés des réfugiés"

Pour la première fois, c’est le canton de Neuchâtel qui a été l’organisateur de cette retraite. Marianne et Pierre Bühler ont accepté d’en conduire l’organisation. Ils ont été rejoints par Karin Phildius, Denis Perret et Sandra Conne-Depezay pour constituer le groupe de préparation. La retraite s’est déroulée les 12 et 13 novembre à l’Institut biblique d’Emmaüs à St-Légier et a réuni 78 participants des différentes aumôneries et lieux d’accueil protestants et catholiques en Suisse romande.

Le vendredi soir a été animé par la présentation du spectacle "Quai # 1" monté par des bénévoles de ARAVOH et des réfugiés du canton de Vaud, démontrant avec force et humour la réalité de vie des demandeurs d’asile et celle des bénévoles qui les accueillent.

Le thème de "L’humour : une force de résistance ?" a été repris le samedi matin par un exposé du professeur de théologie Pierre Bühler, suivi d’ateliers expressifs sur le thème. L’après-midi, les participants ont ensemble composé les éléments de la célébration qui a clôt la retraite. L’aumônier y a participé avec trois bénévoles et quatre requérants d’asile.

Les conséquences de l’actualité des flux migratoires

La crise des réfugiés est omniprésente dans les médias. Des milliers de personnes fuient des situations de guerre ou de dictatures sanglantes pour leur survie. De nombreux Neuchâtelois, paroissiens ou non, sont touchés par cette tragédie et manifestent leur envie de s’engager. Req’EREN et les autres acteurs de l’asile ont reçu des demandes de particuliers qui souhaitent s’engager ou aider à soulager la détresse de ces hommes, femmes et enfants.

L'EREN a pris l'initiative de rédiger un petit guide qui répertorie les actions d'aide ou d'entraide en lien avec l'Eglise et le Centre social protestant (CSP) sur le canton de Neuchâtel envers les requérants d'asile et les réfugiés. Ainsi, l’aumônier et les bénévoles savent comment répondre à ces élans de solidarités, tant concernant des dons de vêtements que pour les contacts à prendre pour s’engager bénévolement. Une personne est depuis devenue bénévole à Couvet et plusieurs autres figurent désormais sur la liste des personnes ressources, soit pour donner quelques leçons de français, soit pour participer à des activités plus ponctuelles avec les requérants pour les personnes actives qui ne peuvent pas s’engager en semaine le jeudi pour les permanences d’accueil.

Outre les personnes de contact, l’aide au recrutement des bénévoles et la mise à disposition de locaux (ou comme à Fontainemelon, l’aide pour trouver un local), la paroisse de Val-de-Ruz a participé financièrement au prix du repas pour les requérants d’asile et les bénévoles qui ont participé au repas-contact de la Saint-Valentin à Boudevilliers, le 14 février.

Sensibilisation des paroisses et du public

L’aumônerie a été sollicitée pour participer à des cultes, des repas, des manifestations paroissiales ou autres, accompagnée de bénévoles et/ou de requérants d’asile. L’aumônier, les coordinatrices des bénévoles et la cheffe de projet se sont répartis les participations aux sollicitations et manifestations et en ont aussi organisé :

Lors de ces différentes occasions, de belles synergies se sont développées avec les divers partenaires ainsi qu’avec les paroissiens ou le public ; cela a permis aussi de sensibiliser une partie du public à la réalité quotidienne des requérants d’asile, de faire tomber des craintes de cohabitation et de véhiculer une image contraire à celle de toutes les stigmatisations dont les requérants d’asile sont souvent victimes. Par ailleurs, de nouveaux bénévoles se sont engagés à la suite de ces manifestations.

Médias et publicité

Un communiqué de presse a paru dans L’Express – L’Impartial du 9 avril 2014, annonçant la nomination d’Aude Collaud. La VP a proposé un article début juillet 2014, avec une interview de l’aumônier. D’autres médias romands, comme Bonne Nouvelle et Protestinfo, ont repris ce communiqué de presse peu après. Cela a aussi été relayé par des sites web, comme celui de l’EREN ou de l’Eglise adventiste.

L’émission Passerelles, diffusée sur Canal Alpha, a évoqué le travail de Req’EREN et RequérENSEMBLE au travers de témoignages dans deux émissions en septembre et en octobre. La VP a également fait un reportage en interviewant l’aumônier. Un papillon Req’EREN, d’abord tiré à 200 exemplaires, puis retravaillé et retiré à 200 exemplaires, a été distribué dans le réseau de la migration et dans les paroisses. Une présentation figurera dès janvier 2016 sur le nouveau site Internet de l’EREN et une page Facebook est en cours d’élaboration.

Réforme 2017

Par Elisabeth Reichen, membre du groupe de pilotage

Mandat Réformation

Le mandat confié à la soussignée en octobre 2013, par le responsable des ressources humaines et le président du Conseil synodal – tous deux sortants – de conduire les manifestions du Jubilé de la Réformation 2017 et confirmé par le nouveau Conseil synodal fin juin 2015. Le mandat consiste en plusieurs tâches:

Délégation pour les projets Réformation 2017 à la Fédération des Eglises protestantes de Suisse FEPS

Régulièrement les délégués dont Elisabeth Reichen-Amsler, des huit villes suisses de la Réformation sont conviés à Berne pour un travail de coordination et d’informations-questions concernant le label des Cités européennes de la Réforme, les applications pour Smartphone, le Parcours européen et les thèses de l’Evangile aujourd'hui.

Groupe cantonal de la Réformation

En août 2014 l'animatrice des services cantonaux a convié un collègue de chaque paroisse s'occupant de la formation d'adultes pour former une plate-forme cantonale en vue du Jubilé de la Réformation. En font partie Christine Thébaïde, Isabelle Ott-Baechler, David Allisson, Delphine Collaud, Daniel Mabongo, Stéphanie Wurz, Raoul Pagnamenta, Vincent Schneider, Bénédicte Gritti Geiser, Jocelyne Mussard, et occasionnellement Angélique Kocher, pour recevoir ou transmettre les actualités de la communication. Le groupe s'est réuni sept fois à ce jour.

Il s’est mis d’accord de plancher sur deux thèmes: Les thèses de l’Evangile aujourd'hui et le Parcours bis, c’est-à-dire que chaque paroisse choisisse un Lieu phare qui sera mis en avant durant l'année jubilaire pendant un jour ou un week-end, en proposant des animations historico-culturelles et spirituelles.

Plusieurs paroisses se sont engagées à réécrire des thèses qui seront transmises au CS, et en juin 2016 à la FEPS. Il est convenu que les thèses seront affichées dès novembre 2016 dans les paroisses respectives. Les lieux phares sont choisis. Grandchamp a également manifesté son intérêt. Dès à présent le groupe devra établir un calendrier.

Les délégués des différentes paroisses ont souhaité que leur statut de délégués à ce groupe soit officialisé.

Parcours européen des Cités de la Réforme

Un camion de l'EKD (Evangelische Kirche Deutschland), spécialement conçu, fera le tour de 68 villes d’Europe; il s'arrêtera à Neuchâtel dès le 8 novembre 2016 au soir et toute la journée du 9 novembre. Ce sera l'ouverture de l'année jubilaire. Depuis plusieurs mois les délégués sont informés régulièrement de l'avancement de ce projet ambitieux. Une journée à Berlin en novembre a réuni les délégués des différents pays pour un échange autour du projet en gestation.

Animations dans le cadre du label "Cité de la Réforme" accordé à la ville de Neuchâtel

Un groupe de réflexion convoqué par M. Patrice Neuenschwander, délégué culturel de la Ville de Neuchâtel, s'occupe de la mise en place d'un certain nombre d'animations durant l'année jubilaire. D'autres contacts sont planifiés ou ont été pris avec la Faculté d'histoire de l'Université et avec les Archives de l'Etat, ou sont encore à imaginer.

Applications pour Smartphones

Un des projets jubilaires de la FEPS est de créer certaines de ces applications pour faciliter la promenade sur les lieux historiques de la Réforme dans les huit villes partenaires. Les textes fournis par chaque délégué ont été uniformisés. La FEPS mettra une promenade par ville en ligne.

Célébration du culte de la Réformation, le dimanche 5 novembre 2017 à Neuchâtel

Le colloque de la paroisse de Neuchâtel a rencontré le professeur de théologie émérite Pierre Bühler, pour réfléchir au culte cantonal auquel il participera.

Formation continue sur les traces de Martin Luther

Organisé par l'OPF et accompagné par le professeur Pierre Bühler, un groupe de ministres est allé sur les lieux clé de la vie du réformateur Martin Luther. Un voyage impressionnant qui a permis de mieux comprendre les enjeux des débuts de la Réformation.

Prospective 2016

L’animatrice continuera les différentes tâches pour préparer l'ouverture de l'année jubilaire et l'accueil du camion du Parcours européen les 8 et 9 novembre. Elle accompagnera le groupe cantonal des délégués des paroisses.

Services cantonaux : aumôneries

Par Joan Pickering, responsable des services cantonaux

"Nous trouvons le Christ dans ses temples, mais c’est au sortir des lieux dits "sacrés", qu’Il nous invite à commencer la recherche et la découverte de Sa personne sous les traits de nos frères. Cette voie d’humble accès est à la fois très facile et très difficile." Citation de Lev Gillet

Tous les jours les aumôniers de l'EREN vont à cette rencontre d'autrui, quelle que soit sa situation personnelle, reconnaissant en chacun une dignité qui ne peut pas leur être enlevée.

Etablissements médico-sociaux (EMS)

Rapport de Sébastien Berney, Rico Gabathuler, Daniel Galataud, Hélène Guggisberg, Jean-Marc Leresche et Vy Tirman, aumôniers

Nos six aumôniers à temps partiel (équivalent à 2,9 postes à temps plein) travaillent auprès de 2099 résidents qui se trouvent dans 49 EMS du canton. Un total de 564 cultes ont été célébrés et ils sont bien fréquentés. Ces moments liturgiques sont appréciés par les résidents, car ils constituent un lien avec la communauté des croyants et leur ouvrent un espace où la foi et la quête de sens peuvent s’exprimer. Dans plusieurs homes, un moment de convivialité (goûter ou apéritif) prolonge le moment cultuel.

Les aumôniers offrent également un service de visites. Ils sont appuyés en cela par des visiteurs bénévoles. En principe lors des visites, l'aumônier rencontre les nouveaux arrivés, les personnes qui viennent aux cultes ou les personnes qui leur sont indiquées par le responsable de l'animation. Offrir une écoute pour permettre aux résidents de raconter leurs souvenirs, leurs préoccupations et ce qui est important à leurs yeux, leur apporte un soulagement. Certains racontent spontanément ce qu'ils ont sur le cœur, leurs moments de gaieté ou de tristesse, le drame qu'ils vivent, parfois. Pour d'autres, il faut plus de temps.

Quelques récits glanés au fil des rencontres:

"L’amour est la sève de la vie, on en a le plus besoin à l‘âge avancé. J’ai encore tant à donner. Peut-être que Dieu a encore besoin de moi dans le temps qui me reste à vivre dans le home» avait dit une dame en entrant au home. Elle a su redonner goût à la vie à quelqu’un durant ses dernières années.

Un résident qui fêtait ses 95 ans a partagé les hauts et bas de sa vie. Il a dit que l'éducation religieuse reçue dans son enfance lui a permis de traverser les moments difficiles.

Un aumônier a été sollicité par une résidente qui avait des regrets suite au décès de son compagnon. Cette personne avait besoin de pouvoir se décharger et déposer son fardeau de remords. L’aumônier lui a proposé un rituel : prendre un moment ensemble, avec prière et musique et la possibilité de jeter des pincées de sel dans un bol d’eau en nommant les regrets silencieusement ou à voix haute. L’eau a ensuite été jetée. A la fin, la résidente s’est dite soulagée d’avoir pu (enfin) évacuer ce qui la rongeait.

Conseil œcuménique cantonal d’aumônerie hospitalière (COCAH)

Par Monique Vust, présidente du COCAH

Le Conseil œcuménique cantonal d’aumônerie hospitalière (COCAH) a été constitué en 2008 par les trois Eglises reconnues pour assumer les liens entre les Eglises et les institutions, et entre les Eglises elles-mêmes, pour toute question concernant l’aumônerie dans l’Hôpital neuchâtelois, puis dans le Centre neuchâtelois de psychiatrie. Il s’agit donc de recevoir les sollicitations des institutions hospitalières, des Eglises et des aumôniers envoyés par les Eglises, de les examiner et d’y répondre en respectant au mieux les exigences et sensibilités des divers intervenants.

En cas de vacance de poste d’aumônier, le COCAH a le mandat, confié par les Eglises dans ses statuts, de mettre le poste au concours, d’examiner les candidatures et de proposer une nomination à l’Eglise concernée. Cette tâche a été importante en 2015, car il a fallu repourvoir un poste EREN à l’HNe (site de la Chaux-de-Fonds) et deux postes (EREN et ECR) au CNP, trois ouvertures de postes qui ont provoqué de nombreuses postulations et l’audition de plusieurs candidats.

Pour permettre une information réciproque des aumôniers et un échange sur leurs activités, satisfactions ou difficultés, le COCAH organise deux rencontres par an entre tous les aumôniers et le COCAH. C’est l’occasion pour le COCAH de présenter un dossier (en septembre le protocole adopté par l’HNe en cas de demande de suicide assisté), d’entendre des questions et problèmes amenés par les aumôniers, et de proposer des solutions communes à l’ensemble des aumôniers sur des points pratiques.

Du côté des institutions, le COCAH rencontre chez les responsables une écoute attentive et une appréciation très positive de l’activité des aumôniers, dans un contexte de changement institutionnel rapide et souvent éprouvant pour les patients, le personnel soignant et les aumôniers eux-mêmes.

Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP)

Rapport de Carmen Burkhalter, Myriam Gretillat et Thomas Isler, aumôniers

On pourrait imaginer que de façon générale, le travail de l’aumônier ne change pas d’une année à l’autre: des entretiens, des célébrations dominicales, des visites, des contacts avec le personnel soignant. Pourtant chaque jour réserve sa dose de défis.

Que dire devant des questions telles que "Pourquoi Dieu a permis cette maladie? Que dois-je faire pour que Dieu réponde à mes prières? Pourquoi Dieu ne fait rien pour résoudre tel problème?" Les croyances personnelles et/ou la foi en un Dieu tout puissant sont régulièrement au centre des entretiens. La foi en Dieu est significative dans la vie de beaucoup de patients qui souffrent de troubles psychiques. Pour bien des résidents, leur spiritualité est une ressource importante sur le chemin du rétablissement.

Les aumôniers sont présents lors de moments festifs (fête de Noël, sorties) tout comme lors de situations difficiles (mort violente) afin d'apporter un message d'espoir, un message apaisant, cas échéant, aider chacun à dire "A Dieu". L'apport des aumôniers n'est pas seulement utile pour les patients. Il l'est également aussi pour les professionnels. Dans cet ordre, signalons qu'une équipe interdisciplinaire du CNP mène actuellement une réflexion concernant l'intervention d'EXIT en milieu psychiatrique. Le médecin responsable de la conduite de ce groupe de travail a sollicité les aumôniers pour que l'un d'eux rejoigne le groupe de réflexion.

Accompagner les résidents qui souffrent de pathologies psychiatriques nécessite des compétences particulières. Afin d'être à même d'assurer un suivi de qualité, tous les aumôniers participent régulièrement aux séances de supervision de groupe organisées cinq fois par année par l'Association des aumôniers en psychiatrie de Suisse romande. Ils bénéficient aussi de supervisions individuelles. De telles formations aident l’aumônier à voir dans le visage de chaque personne non pas sa fragilité, mais la reconnaissance de sa dignité en tant qu’humain.

Hôpital neuchâtelois (HNE) et l'Hôpital de La Providence

Rapport de Sébastien Berney, Carmen Burkhalter, Adrienne Magnin, Jocelyne Mussard, Martine Robert, aumôniers

Une convention entre les trois Eglises reconnues et l'HNE établit les conditions de collaboration pour qu'une aumônerie hospitalière œcuménique soit présente sur l'ensemble des sites. Les aumôniers de l'EREN sont présents sur quatre sites: La Chaux-de-Fonds, La Chrysalide, Couvet et Pourtalès. Par ailleurs, une aumônière de l'EREN est également présente chaque semaine à l'Hôpital de La Providence. Une telle présence est nécessaire pour le bien des patients, car bien souvent, lors d’un séjour à l’hôpital, des questions se posent, des difficultés et des douleurs du passé remontent à la surface, souvent des larmes coulent. Pour les aumôniers, c’est gratifiant d’entendre un patient exprimer son soulagement d’avoir pu déposer un fardeau qui lui pesait.

La pratique des aumôniers sur les différents sites hospitaliers du canton est adaptée aux particularités de chaque site. En effet les besoins des patients qui viennent pour une intervention chirurgicale orthopédique dont l'hospitalisation ne durera que quelques jours ne sont pas les mêmes que ceux du patient qui séjourne en soins palliatifs.

Une visite "significative" ne dépend ni du temps de séjour, ni du nombre de minutes d’entretien, mais de la qualité du contact et de la demande du patient qui peut varier considérablement. C'est cet aspect qualificatif des visites qui importe. En effet, il serait facile de considérer qu'une rencontre n'est "significative" que s’il y a eu échange autour de questions de sens, de l’existence, de ressources spirituelles, et que l'on ait pu accompagner quelqu’un sur son chemin spirituel. Il s’avère qu’un échange apparemment banal, ou une simple présence dans la chambre, même très courte et sans paroles, soit très significative pour la personne accompagnée. Même la proposition d’une prière est marquante pour certaines. Le fait d’avoir été pris au sérieux, d’être considéré, respecté, écouté, entendu, soutenu est vécu comme important pour beaucoup de patients.

Sur certains sites, il y a des célébrations régulières alors que sur d'autres, l'accent est mis plutôt sur la fête de Noël. A ce sujet, soulignons que sur le site de Pourtalès la chorale des enfants du Conservatoire a fait le cadeau de sa présence, ceci grâce à l'engagement et l’enthousiasme de sa directrice Pascale Bardet, que nous tenons à remercier chaleureusement.

Communauté des sourds et malentendants

Rapport de François Rossier, aumônier

Les cultes pour la communauté ont lieu chaque mois, en alternance, à Tavannes et Neuchâtel. Ils sont précédés par un petit déjeuner et se déroulent en Langue des Signes, rassemblant de nombreuses personnes sourdes qui éprouvent un réel besoin de vivre leur foi dans leur langue. La journée se poursuit par un repas pris au restaurant. Une étude biblique a lieu chaque mois, en alternance, à Tavannes et à Neuchâtel. Elle se déroule en Langue des Signes et a pour thème l'Evangile de Luc. Ces rencontres, suivies d'une collation, sont extrêmement bien fréquentées et répondent à une forte demande. En ce qui concerne les autres activités, soulignons que chaque année a lieu un culte "Sourds & Entendants", un "Culte & Assemblée générale & Grillades", un culte "Avent & Noël" avec la Société des Sourds. Tous sont suivis par un repas et occupent une journée entière. Pour terminer, le Conseil de Communauté se réunit quatre fois par an.

Foyer Handicap

Rapport de Martine Robert, aumônière

A Neuchâtel le travail de l'aumônier s’effectue principalement au travers des entretiens avec les résidents soit dans la salle à manger commune soit en studio. Les demandes d'accompagnement ayant augmenté, la Direction a demandé une augmentation du temps de présence de l'aumônier. Celui-ci a passé de 5% à 7,5% à partir de juillet 2015. Une fête pour l’entrée dans l’Avent a été organisée pour la quatrième fois grâce au soutien du service de l’animation, ainsi qu'un second moment communautaire durant le temps de l'Avent.

A La Chaux-de-Fonds l'aumônier anime le "groupe biblique et visualisation" lequel continue d'être très bien fréquenté et représente un temps fort pour les résidents. Il participe également au repas du soir afin de tisser des liens avec les résidents qui ne fréquentent pas le groupe. Il offre aussi des entretiens individuels à la demande. Les rencontres pendant l'Avent ont été riches et bien suivies.

Espace de paroles pour personnes endeuillées

Rapport de Christophe Allemann, pasteur et Martine Robert, aumônière

Un lieu calme, un accueil chaleureux, une écoute attentive et bien intentionnée, des échanges authentiques… Autant d'éléments qui permettent aux personnes affectées par un deuil de trouver un soutien dans l'épreuve qu'elles traversent. Deux ministres sont présents pour faciliter la discussion, permettre à chacun de dire ses souffrances, d'exprimer ses doutes ou ses questions, et d'être entendu.

Une fois par mois les ministres responsables de cet Espace de parole accueillent toute personne touchée par le deuil. La participation est gratuite, sans inscription préalable et sans engagement. Les rencontres ont lieu à Neuchâtel, le premier mardi du mois à 18h30 à la salle de paroisse de la Chapelle de la Maladière. En 2015, des personnes de diverses confessions, voire sans confession, ont été accueillies dans ce groupe, parfois le temps d'une rencontre, parfois pour plusieurs. Convaincu que cet espace répond à un besoin, le Conseil synodal a décidé de reconduire ce projet pour toute la législature 2016-2019.

Unité neuchâteloise d’intervention psychosociale (UNIP)

Par David Allisson, pasteur

Depuis une quinzaine d’année, notamment suite à la fusillade de 2001 au parlement de Zoug, des cellules de soutien psycho-social ont été mises sur pied dans les différents cantons. A Neuchâtel, après quelques précurseurs et différentes formes d’organisations, ce soutien a intégré la protection civile. A l’heure actuelle quatorze intervenants se répartissent des permanences de 24h afin d’assurer une disponibilité chaque jour de l’année.

Pour l’Eglise, il est important de prendre part à ce soutien à la population. Encouragé par l’EREN à suivre la formation ASPUR, David Allisson a intégré l’équipe et commencé à intervenir au début de l’année 2015. Pour l’instant seul pasteur de l’équipe, il collabore avec des personnes de multiples horizons professionnels. Cette diversité est représentative du soutien apporté: une présence humaine et bienveillante dans un moment de crise extrême où la personne est confrontée à sa propre mort. Les personnes rencontrées ont été, dans les 24 heures écoulées, victimes d’un événement qui pourrait les traumatiser. L’intervention de l’UNIP cherche à leur faciliter la reprise du contact avec leur réalité. Elles mobiliseront leurs propres ressources pour reprendre le contrôle de leur vie.

En 2015, David Allisson a assuré cinquante jours de permanence et est intervenu deux fois, sur les 19 interventions de l’UNIP. D’autres ministres de l’EREN se forment actuellement au soutien psychosocial. Il est à souhaiter que quelques-uns d’entre eux se joignent à l’UNIP à l’avenir.

Aumônerie au Centre d'enregistrement et de procédure fédéral à Perreux

par Joan Pickering, responsable des services cantonaux, avec l'appui de Patrik Chabloz, aumônier

Le Centre d'enregistrement et de procédure fédéral (CEP) à Perreux s'est ouvert en automne 2014. Il s'agissait dans un premier temps de désengorger le CEP de Vallorbe. Le nouveau centre de Perreux servait d'extension à Vallorbe. Ainsi après une première halte à Vallorbe, les requérants sont transférés dans le centre à Perreux.

La Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) subventionne les aumôneries dans les CEP dans toute la Suisse. Dès lors, le Conseil synodal a interpellé la FEPS dans le but de pouvoir ouvrir un service d'aumônerie à Perreux. En effet la présence d'un aumônier à une très grande importance auprès de ces personnes déracinées et en perte de liens sociaux, matériels et spirituels. Un aumônier à 50% travaille au CEP à Perreux depuis le 1er septembre 2015. La FEPS finance environ la moitié des coûts engendrés par cette activité.

Si, pour l'aumônier, les contacts avec les requérants se passaient bien, les contacts et les interactions avec la direction n'ont pas été simples. Les conditions de travail ont été difficiles dans les locaux du centre de Perreux. L'aumônier a connu de nombreuses restrictions dans son activité. En effet, l'aumônier n'avait pas l’autorisation de se déplacer librement dans les lieux publics des deux bâtiments mais il devait plutôt se cantonner à son bureau (au sous-sol) et à la cafétéria le jouxtant.

Heureusement que l'aumônier a pu compter sur les bénévoles de Requérensemble et de l’équipe de « A la rencontre » qui officie dans un chalet au-dessus du CEP. Là, il a pu rencontrer nombre de requérants et avoir des conversations et des contacts avec eux. Ainsi peu à peu il se fait connaître et des entretiens commencent à pouvoir avoir lieu. L'aumônier était présent le 23 décembre lors d'une magnifique fête de Noël offerte à toutes les requérants par l'équipe Requérensemble.

Après ces premiers "douleurs de l'enfantement" pour cette aumônerie, la collaboration avec la direction du CEP, s'annonce déjà sur de meilleurs auspices en 2016. La Confédération et le Canton ont annoncé en février 2016 que le CEP de Perreux deviendra l'unique CEP en Suisse romande (passant de 250 places à 480 places). Cela signifie que cette aumônerie sera amenée à se développer.

Aumônerie dans les institutions sociales

Rapport de Catherine Bosshard, présidente du Collège de l'Aumônerie œcuménique pour les personnes accueillies en institutions sociales (ci-après Collège)

Le Collège a pour mission de veiller au bon fonctionnement de l'aumônerie dans les institutions sociales. A cet effet, nous nous sommes réunis à trois reprises. Nous avons eu la joie d’accueillir deux nouveaux membres: une représentante de l’Association de parents d’INSIEME et une représentante des centres scolaires spécialisés. Cela a permis au Collège de retrouver un nouveau souffle et de mieux appuyer les aumôniers dans leurs activités. Une soirée conviviale a été organisée pour honorer les membres du collège ainsi que les bénévoles de l'aumônerie.

La collaboration œcuménique entre les aumôniers et dans le Collège est très appréciée.

Les aumôniers animent des rencontres dans les Institutions pour enfants et adolescents et accompagnent les adultes résidant dans les foyers de la Fondation "Les Perce-Neige" sur l’ensemble du canton. Une commission quadripartite composée d'un représentant de l'Etat, d'un représentant de chaque institution, des représentants des Eglises ainsi que les aumôniers a lieu une fois par année. Lors de cette séance, la qualité de la collaboration entre aumôniers et institutions a pu être confirmée.

En 2015, le Collège s'est doté du nouveau logo que voici:

Pour les aumôniers travaillant avec les élèves dans le cadre de la catéchèse spécialisée, arriver à trouver les plages horaires où ceux-ci sont disponibles n’est pas toujours facile. Une fois le programme établi, il faut un peu de temps pour qu’une relation chaleureuse puisse se créer et pour permettre la découverte de la vie de Jésus. Cette découverte peut se faire très simplement à travers des gestes : l’amour, la reconnaissance, la joie. Des célébrations sont organisées deux à trois fois par an lors des fêtes religieuses pour les différentes Institutions dans les temples les plus proches.

Les aumôniers sont en contact avec les éducateurs, les enseignants, les directions, et doivent trouver leur place parmi les nombreux professionnels (orthophonistes, ergothérapeutes, physiothérapeutes, psychologues, etc.) qui entourent les élèves. Malgré le concordat certains professionnels des établissements se demandent parfois pourquoi les aumôniers interviennent, quelle est leur mission. Il reste ainsi un travail de communication important à faire.

Les aumôniers qui travaillent auprès des adultes offrent régulièrement des célébrations qui sont très appréciées. Les aumôniers sont appelés à accompagner les personnes handicapées lors du décès d’un de leur compagnon ou de conduire l’un ou l’autre des services funèbres.

Rapport écrit par Joan Pickering, responsable des services cantonaux, avec l'appui des aumôniers Adrienne Magnin et Patrik Chabloz

Aumônerie auprès des enfants

Les aumôniers interviennent dans quatre institutions qui accueillent des enfants et des adolescents: Fondation F. L. Borel Centre pédagogique et thérapeutique (Dombresson), Centre Pédagogique Fondation Les Billodes (Le Locle), Centre pédagogique de Malvilliers et Fondation "Les Perce-Neige". Cette dernière dispose de plusieurs sites à travers le canton pour l'accueil des enfants.

Chaque année, les aumôniers redoublent de créativité, d'inventivité et de patience pour communiquer la joie que donne l'Evangile dans ces classes très spéciales. Ils le font avec beaucoup de joie et de persévérance, voyant en chaque enfant quelque chose du reflet de l'image de Dieu, image qui accorde à chacun une valeur inestimable. Ils peuvent compter sur la collaboration des institutions pour la formation des classes qui doivent comporter peu d'enfants et avec qui il est possible de construire et donner une catéchèse adaptée aux besoins de chacun. Parfois, un éducateur assiste à la catéchèse pour aider l'aumônier avec la gestion de la dynamique du groupe. En 2015, Les Billodes a fêté ses cent ans d'existence. L'aumônier a été invité à participer à plusieurs évènements festifs. Cela lui a donné l'opportunité d'avoir de beaux moments de partage avec les enfants qui étaient fiers de lui montrer le travail qu'ils avaient consenti pour les festivités.

Aumônerie auprès des adultes

2015 a été, pour la première fois depuis quelques années, une année stable en activités "ordinaires" de la prise en charge des personnes handicapées adultes: célébrations, visites dans les foyers, fêtes de Noël et autres évènements. Il y a eu un événement marquant sur un site qui fêtait ses dix ans d'existence. L’aumônerie y a tenu un stand présentant son travail. Sa présence lui a permis d'avoir de nombreux contacts avec les familles, les voisins de l’institution, ainsi qu'avec le personnel auquel elle a pu mieux faire comprendre le sens de sa présence.

Les célébrations sont des moments joyeux, avec des participants pleins d'enthousiasme et de spontanéité. Toutefois, la population des adultes dans les institutions vieillit. Dès lors les aumôniers ont été appelé à célébrer quelques services funèbres et/ou des rites d'adieu. Cet aspect de l’accompagnement des endeuillés et les soins palliatifs pour les personnes âgées continue à prendre de l’importance. Cette année marque le début d’une collaboration plus étroite avec des équipes, toujours de façon informelle. En effet, le décès attendu d’une résidente a donné lieu à un colloque et un partage très fructueux sur la prise en charge non seulement de la personne mourante, mais aussi l’attitude et les soucis de l’équipe face à la mort. Cette expérience a permis à l'aumônier et aux éducateurs de relever l'importance d'avoir un protocole afin de développer une véritable prise en charge de telles personnes par une équipe multidisciplinaire (bio-psycho-socio-spirituel) afin de pouvoir offrir un accompagnement adéquat avant même le décès d’un résident. L’aumônier doit être vu non pas dans le rôle de celui qui enterre un défunt, mais comme une personne ressource pour trouver sens à ce qui arrive – trouver la vie!

Les aumôniers ont participé également à deux évènements particuliers: la journée Arc-en-ciel et le Katimavik. La journée Arc-en-ciel a rassemblé une trentaine de personnes de l’institution ainsi qu’une quinzaine d’accompagnants et de proches. Le camp du Katimavik qui se déroule chaque année pendant le week-end de Pentecôte a vu une trentaine de personnes de la Fondation "Les Perce-Neige" se joindre à d'autres venant d'autres cantons pour un beau week-end enthousiasmant au camp de Montmirail.

Services cantonaux : formation

Aumônerie des étudiants et de l’Université

Le titulaire occupe le poste d’aumônier des étudiants et de l’Université à 50% depuis le 1er août 2013. Présent au sein de l’Université et dans les lycées, il faire connaître aux étudiants et au personnel de ces institutions l’existence et les services de l’aumônerie.

De manière générale, le titulaire a pu créer et entretenir des contacts très positifs avec les étudiants rencontrés, avec l’aumônier catholique et avec le personnel de l’Université.

Plusieurs jeunes étudiants d’origine étrangère de l’ILCF (institut de langue et civilisation française) ont bénéficié du coaching de l’aumônier pour leur intégration à Neuchâtel, spécialement dans leurs démarches administratives, tout en abordant des sujets en lien avec la spiritualité.

L’appartement toujours bien accueillant de l’aumônerie dispose d'une cuisine, d'un salon avec un piano et une petite bibliothèque avec quelques places de travail dont profite régulièrement une dizaine d’étudiants. Avec l’accord de son collègue catholique, l’aumônier met à disposition cet appartement pour les rencontres des GBU (Groupe Biblique Universitaire) le jeudi soir.

Ainsi se réalise l’objectif de faire de cet endroit un lieu d’accueil, d’échanges, de rencontres, d’écoute, de paix et de discussions. Quatre étudiants s’y retrouvent également chaque semaine pour prier.

Parallèlement aux entretiens individuels qui continuent d’être une activité relativement importante de l’aumônier, ce dernier poursuit sa participation au groupe de contact de l’Université qui développe un programme lié à la gestion des conflits. À cela s’ajoute la participation à d’autres groupes de travail tels que bémol à l’alcool, groupe santé du lycée Denis-de-Rougemont, par exemple.

La page internet du site de l’Université dédiée à l’aumônerie a été actualisée et rendue plus attractive.

Responsable cantonal de la catéchèse

Le responsable de la catéchèse favorise la collaboration entre catéchètes par la mise en commun des ressources, du matériel pédagogique mais aussi des idées, des propositions et des difficultés rencontrées sur le terrain. Il étoffe l’offre catéchétique de l’EREN et veille à sa cohérence.

Le titulaire a débuté son activité en août 2013, occupant un poste à 50%.

Durant l’année 2015, le responsable de la catéchèse a coordonné un programme inter-paroissial et œcuménique dans le cadre de l’Eveil à la foi.

En collaboration avec l’animatrice du secteur Eglise et société, il a organisé l’évènement « Au coin du feu » qui a rassemblé une centaine de personnes (parents et enfants) dans le magnifique cadre de Montmirail. La collaboration avec des membres de la Communauté de Montmirail ainsi qu’avec les deux animatrices des ateliers bricolage a été remarquable et empreinte cette année à nouveau d’amitié et de chaleur humaine.

La très enrichissante collaboration avec la responsable du projet formation des catéchètes bénévoles et professionnelles a permis la proposition d’un premier parcours de formation qui s’est tenu sur une journée et une soirée.

Le titulaire a participé aux séances de la PSKT (Plateforme de spécialiste en catéchèse) qui développe au niveau romand des synergies dans le domaine de la catéchèse.

Dans le cadre de diverses collaborations avec la formatrice cantonale de jeunesse, le titulaire a assumé la responsabilité de plusieurs week-ends de formations JEFs ainsi que deux journées JACs. Les jeunes moniteurs font preuve d’un savoir-faire et d’un savoir-être impressionnant et réjouissant tant au niveau de leur engagement paroissial qu’au niveau individuel et personnel.

En 2015, une douzaine de participants réguliers se sont retrouvés lors de six soirées dans le cadre du "Parcours biblique œcuménique pour étudier le livre de Jonas". Les discussions ont été intéressantes et les participants enthousiastes.

Le programme pour 2016 a été finalisé, en collaboration avec Barbara Francey, bibliste catholique.

Au mois de mai s’est déroulé aux Ponts-de-Martel le « rallye du précatéchisme », dans une version actualisée.

Le responsable de la catéchèse a participé activement au groupe de travail Evangélisation durant toute l’année 2015. Il est également membre du comité du COD ainsi que du groupe de préparation de la retraite annuelle des permanents de l’EREN qui se tient à Sancey. Le titulaire participe aussi aux séances relatives à la mise en place des journées jeunesse en lien avec la commémoration de la Réformation en 2017.

Enthousiasmé par la qualité des relations humaines et par la préparation d’activités porteuses de sens, le responsable de la catéchèse observe que la formation des JEFs et JACs appartient aux activités qui fonctionnent bien. Elles sont une source de joie et de motivation particulière.

Secteur Eglise et société

La mission principale de la titulaire est de rendre visible l’Eglise dans la société, en alliant la promotion d’une connaissance des racines spirituelles chrétiennes (en particulier réformées) et le développement d’événements rejoignant le registre culturel.

Les manifestations ont été mises en place avec plusieurs partenaires. Tables rondes, conférences, soirées film et témoignages provenant de divers milieux ont intéressé un public averti ou curieux. En janvier, dans le cadre de la Semaine universelle de prière pour l’unité des chrétiens, les partenaires des différentes confessions présentes à Neuchâtel et dans le canton ont abordé le thème du suicide assisté, la possibilité d’intervention de l’association Exit dans les EMS ayant été officialisée. Cette soirée a réuni 120 personnes pour un débat de fond animée avec compétence par le modérateur Carlos Montserrat. Dans la même semaine, au Temple du Bas, Pié Tshibanda captivait plus de 300 personnes avec son spectacle Un fou noir au pays des Blancs. La collecte était au profit des lieux d'accueil des Eglises : Req’EREN et ARAVOH.

La thématique des réfugiés a été abordée par le film La Forteresse de F. Melgar, ainsi que par deux courts-métrages tournés par des réfugiés eux-mêmes dans les centres du canton. Invités de marque, le directeur du centre de Fontainemelon, le Conseiller d’ Etat Jean-Nat Karakash, ainsi que deux réfugiés, ont nourri la discussion parmi un nombreux public.

Une conférence donnée par le professeur de théologie émérite Pierre Bühler a introduit le public aux thèses de Luther, tout en situant les enjeux d’une réécriture actualisée à l’occasion de la commémoration de la Réformation en 2017.

Les expositions Qui cherche trouve (proverbes dans la Bible, conçue pour les dix ans du COD, Centre oecuménique de documentation) et Pèlerinages - sur les chemins du sacré (tirée du calendrier interreligieux) ont suscité l’intérêt des passants dans le cadre de l’Eglise Ouverte au Temple du Bas. Par ailleurs, deux classes ont profité de visites commentées de l'exposition sur les proverbes. Quant à l’exposition Pèlerinages, elle a été complétée par les témoignages et récits de la pasteure Karin Phildius et de l’imam Nourredine Ferjani.

Durant toute l'année, l’exposition itinérante et bilingue Voile & dévoilement a continué de voyager.

« Une exposition dont émane une attitude détendue face à un thème complexe. Elle livre des recherches bien fondées et fouillées et ne prend jamais parti. Produit avec excellence ! » (Extrait du livre d'or à Bienne.)

2015:

  • Liebfrauenberg, Alsace du 17 au 31 janvier 2015
  • Temple Neuf, Strasbourg du 1er au 28 février
  • HEP, Brugg AG du 9 au 22 mars
  • Hôtel de Ville, Aigle du 22 juin au 6 juillet 2015
  • Bibliothèque cantonal, Wil du 7 au 27 septembre 2015
  • Musée d'Histoire de La Chaux-de-Fonds dès le 12 novembre 2015

Réservations futures :

  • 2016
    • Musée d'Histoire de La Chaux-de-Fonds : fin 10 avril 2016
    • Gymnase de Beaulieu, Lausanne du 13 avril au 29 avril 2016
    • Château de Traismauer, Autriche du 30 avril au 30 août 2016
    • Bibliothèque cantonal, Fribourg du 13 septembre au 15 novembre 2016
  • 2017
    • Berne février/mars 2017

Catalogue de l'exposition

Un beau catalogue uniquement en français relayant tout le travail de recherche fait par la diacre Elisabeth Reichen-Amsler peut être acheté en complément de l'exposition.

Les montants de la location de l'exposition sont versés intégralement sur le compte de l'EREN

Echos et médias

Dans chaque lieu l'exposition trouve un écho considérable, que ce soit dans les médias ou par le public. Suite à l'initiative de l'UDC sur l'interdiction du niqab, ainsi que pour l'affaire du port du voile qui était en cours au tribunal fédéral, d'autres médias se sont approchés de l'auteure.

La titulaire du secteur Eglise et société préside le groupe de préparation de la retraite annuelle des permanents de l’EREN.

Sa participation a été sollicitée dans le processus de réorganisation des paroisses de la ville de Berne. ainsi que pour une soirée d’un processus comparable des paroisses de la ville de Zurich.

La titulaire du secteur Eglise et société est mandatée pour conduire les manifestations la Commémoration de la Réformation en 2017 (cf page xxx).

Services cantonaux : diaconie

Aumônerie de Pontareuse

Rapport de Sébastien Berney, aumônier

A la demande de l’institution de Pontareuse, il s’agit d’avoir la présence d’un aumônier qui est à disposition des résidents, cela dans un but d’écoute et d’accompagnement. Dans les faits, ce travail représente: une présence mensuelle à Pontareuse d’environ trois à quatre heures en soirée; une disponibilité pour des entretiens à tout moment; la participation à un week-end de trois jours (pas effectuée en 2015) et la participation à la fête de Noël.

Aumônerie des établissements de détention

Rapport de Frédéric Jakob, président du Collège œcuménique de l'aumônerie des établissements de détention (ci-après Collège)

Le Collège de l'aumônerie œcuménique des établissements de détention s'est réuni à quatre reprises en 2015. Grâce à l'appui de Jacqueline Lavoyer-Bünzli, animatrice cantonale du bénévolat, le Collège a pu revoir ou créer divers documents utiles à son fonctionnement et en particulier au statut des visiteuses et visiteurs de prison. L’aumônerie dans les établissements de détention doit tenir compte de structures particulièrement complexes et sensibles. Cela a permis de:

  • Revoir les lignes directrices du collège dont la dernière révision datait de 1997;
  • Créer une charte du bénévolat en milieu carcéral;
  • Rédiger une convention de bénévolat;
  • Rédiger une convention de partenariat pour les autres institutions hors concordat qui envoient aussi des visiteurs.

Tout ce travail s'est fait en dialogue avec les trois Eglises et d’entente avec la direction des établissements de détention.

Une rencontre et un repas avec la direction des prisons et les aumôniers a confirmé la bonne collaboration qui y règne. Pourtant l’augmentation sensible des contrôles dans les prisons rend l’atmosphère plus lourde pour les détenus et le personnel. Par ailleurs, les aumôniers ont parfois l'occasion de participer à des activités avec un animateur de la prison. Ils collaborent également avec Nadia Karmous, visiteuse bénévole, qui représente la communauté musulmane.

Membre et secrétaire du Collège depuis 24 ans, André-Philippe Méan termine son engagement. Il est vivement remercié. Le Collège aimerait continuer à s’entourer de membres issus de domaines de compétences qui sont utiles aux aumôniers : droit, médecine, psychologie, travail social, ministères en Eglise.

Bernard Brünisholz, visiteur, membre de l’association "J’étais en prison", est arrivé à l’âge de la retraite. Il a toujours participé au Collège et s’y est bien investi. Il a collaboré à la rédaction de la charte du visiteur bénévole. La nouvelle convention de partenariat sera appliquée avec cette même association.

Dans la société actuelle, le contrôle et la sécurité prennent toujours plus d’ampleur. L’envoi d’aumônières et aumôniers et de visiteuses et visiteurs en prison s’avère plus nécessaire que jamais, au nom de l’Evangile. Le Collège est très reconnaissant à ses deux aumôniers du service exigeant et irremplaçable qu’ils exercent.

Rapport de Thomas Isler, aumônier

Les entretiens ont lieu la plupart du temps dans les différents secteurs. Le fait que les aumôniers se déplacent librement dans les secteurs est énormément apprécié non seulement par les détenus, mais également par le personnel surveillant. Les détenus nous expriment parfois leur reconnaissance de pouvoir nous accueillir "chez eux" pour un thé ou un café plutôt que de devoir "aller voir" l’aumônier dans le parloir.

Habituellement, un entretien dure entre 30 et 45 minutes. En fonction du besoin de la personne, le suivi peut s’étendre sur une période allant de quelques semaines à quelques mois, voire plusieurs années. La mission des aumôniers reste constante : aider les détenus à mieux assumer leur enfermement, voire dans la mesure du possible les aider à en tirer des leçons constructives pour leur avenir. La majeure partie de notre temps est consacrée à l’écoute du détenu et à proposer un conseil personnalisé. Rencontrer les détenus dans leurs souffrances, les écouter de manière inconditionnelle, pratiquer un non-jugement, restent des défis continuels à relever.

Les célébrations dominicales bimensuelles sont souvent multilingues. La pluralité religieuse nous amène parfois à adapter voire à improviser nos temps de célébration.

Chaque année, les aumôniers animent diverses autres réunions (catéchisme, leçons de religion, etc.) dans le but de sensibiliser les jeunes à la "dure" réalité des prisonniers et les "dangers" qui les guettent. Cette année, pour la deuxième fois, l’aumônier a pu introduire un groupe de jeunes à l’intérieur de la Prison préventive. Le chanteur et guitariste Philippe de Courroux a animé une soirée à l'Etablissement d’exécution des peines de Bellevue. Il a été très apprécié par tous.

Les aumôneries de rue

La Chaux-de-Fonds

Rapport de Paul-André Leibundgut, président du Conseil œcuménique de l'aumônerie de rue de La Chaux-de-Fonds (ci-après Conseil)

Durant l’année 2015 le Conseil a connu plusieurs changements. Deux nouveaux curés, un pour l’Eglise Catholique Chrétienne, l’autre chez les Catholiques Romains ont pris leur fonction cet été. Le délégué de la paroisse réformée de La Chaux-de-Fonds ayant remis son mandat, un nouveau délégué a été nommé et nous a rejoints. Cela apporte un renouvellement encourageant au sien du Conseil. Un autre changement réjouissant: la Convention entre les trois Eglises reconnues, qui date de 2008, fera peau neuve. Les travaux, n'ayant pas encore abouti, vont se poursuivre en 2016.

Le travail de l'aumônier remplaçant de l’EREN a débuté sur la pointe des pieds. Il a découvert tout d’abord la population visée par l'aumônerie de rue. Il s’est rendu au Seuil où il a été fort bien accueilli par les responsables. Le Seuil est une structure de jour qui offre gratuitement un repas chaud quatre jours par semaine. L'objectif consiste à aider à la gestion de la consommation des drogues, à la réduction des risques et des dommages lors de phases de consommation. Le Seuil offre aussi un soutien social, psychologique et médical. L'aumônier y est présent le mardi et le vendredi. Comme tous les aumôniers de l'EREN, il n’y fait pas de prosélytisme. Il offre une présence discrète. Il est réjouissant de constater que l'aumônier est même attendu et réclamé par les usagers.

L’aumônier de l’Eglise catholique romaine n’a pas de lieu ni d’horaires fixes. Il travaille dans la rue, fait des passages dans des bistrots, cafés, bars, brasseries et autres lieux semblables. Là aussi il est, dans ces lieux, une présence. Ici la clientèle est jeune, en âge scolaire, là ce sont plutôt des adolescents, dans un autre endroit des personnes entre 35-40 ans. Les classes d’âge se différencient beaucoup plus qu’avant.

Rapport de Jean-Marc Leresche, aumônier de rue remplaçant de l'EREN à La Chaux-de-Fonds

En 2015, l’aumônerie de rue de La Chaux-de-Fonds a connu de nombreux changements. Le Seuil, lieu d’accueil du Centre de prévention et de traitement des addictions de La Chaux-de-Fonds a déménagé en mars à la rue Jacquet-Droz 22-24, au centre-ville. Neufs et plus grands, ses locaux proposent des espaces mieux définis : bureaux, salons, salle à manger, trois WC et une douche. Cela a aussi eu une incidence sur la fréquentation. Actuellement, Le Seuil accueille en moyenne environ 80 usagers par jour d’ouverture, contre une cinquantaine lorsqu’il se trouvait dans la vieille ville. Le cap des 100 personnes accueillies en une seule ouverture (pour rappel quatre jours par semaine de 10h à 15h) a été franchi en octobre.

L’inauguration du Seuil a eu lieu en septembre, en présence des autorités politiques communales, cantonales et des représentants des institutions actives dans la prévention et la réduction des risques. A cette occasion, les cinq aumôniers qui se sont succédé dans l’histoire de l’aumônerie au Seuil étaient présents.

Le rôle de l’aumônier consiste à accueillir les usagers, à les écouter et à répondre à d’éventuelles demandes et autres besoins spirituels. Il y a également une personne de ressource pour l’équipe professionnelle qui gère ce lieu d’accueil. L’aumônier est présent deux jours par semaine et mange avec les usagers. Sa place est reconnue et apprécié tant par les référents que par les usagers. Avec le temps, des liens de confiance sont tissés et des contacts privilégiés perdurent.

En décembre, l’aumônier a participé à la Journée de prévention du Sida, en étant présent au stand du Seuil qui offrait soupe et boissons chaudes. Il réfléchit aussi, en collaboration avec les responsables, à son implication possible dans un projet d’éducation par les pairs : des usagers spécialement formés et accompagnés de professionnels iront à la rencontre des marginaux dans des lieux ouverts (abords de la gare, parcs, cafés), afin de rappeler les prestations du Seuil (aides administratives, prévention et réduction des risques, repas et Table Suisse).

Une anecdote parmi d'autres :

Par son écoute bienveillante, l’aumônier a permis à un usager de parler de sa vie et des moments difficiles de celle-ci, en partant du décès d’un proche. Cette écoute a permis à l'usager de faire un bilan personnel et d'exprimer des regrets, mais aussi de se rendre compte de ce qui lui a permis de surmonter les moments de crises. Saluant son courage dans les moments difficiles, l'écoute de l’aumônier a permis à cet usager de renouer un peu avec la dignité humaine qui est la sienne. A la fin de l’entretien, une poignée de main réciproque a soudé ce lien de confiance et un “Merci, ça m’a fait du bien !” a été une belle récompense de ce temps passé ensemble.

Neuchâtel

Association DORCAS

Rapport de Jean-Claude Zumwald, président de l'Association DORCAS

Un comité heureux… donc un président heureux, c’est par ce titre que j’ai envie de commencer mon rapport. Effectivement, l’année écoulée s’est passée au mieux pour notre association.

Relevons les divers points qui composent ce constat optimiste :

Les deux premières années du fonctionnement du nouvel aumônier, Sébastien Berney sont très réjouissantes pour tous. Ses relations, tant avec l’animateur Yves Conne, l’ensemble du comité qu’avec les bénévoles sont optimaux. Les bénéficiaires continuent de recevoir un accueil, au besoin des appuis divers et un encadrement que j’ai envie de qualifier d’évangéliques en sachant la connotation positive de cet adjectif … en tout cas dans nos milieux d’Eglise.

Nos finances sont saines même s’il y a lieu d’être vigilant à ce propos. Cela est dû à l’appui conventionnel des Eglises fondatrices (conventionnel dans le sens fixé par la convention que les trois Eglises ont signée) ; saines aussi grâce aux dons réguliers que nous recevons de particuliers (merci à ceux qui sont présents ici), d’institutions et de paroisses.

Nous avons achevé l’examen et au besoin l’actualisation de l’ensemble de nos textes fondateurs. Relevons cette dernière année – et avec beaucoup de satisfaction, l’adoption de deux nouvelles chartes :

  • celle qui lie le comité à l’animateur Yves Conne (et garantit la poursuite de son précieux engagement) 
  • celle qui lie chaque bénévole à l’aumônerie par l’intermédiaire de l’aumônier et qui est signée chaque année par les parties. (Merci en passant à celles et ceux – membres du comité, bénévoles, aumônier, animateur, qui ont fait partie du groupe de travail qui a élaboré cette nouvelle convention).

Signalons en passant que ces travaux de rédaction sont indispensables et … ingrats. Ils prennent beaucoup de temps pour un résultat ô combien utile, mais peu spectaculaire.

La qualité des rapports entre toutes les personnes, rouages qui font vivre l’aumônerie est pertinente : Eglises (par leurs représentants (J.-J. Martin, Joan Pickering, Franz Murbach), aumônier, animateur, bénévoles, comité se rencontrent, se concertent lorsqu’il le faut, cela dans un très bon climat.

L’avenir s’annonce sous de bons auspices, même s’il convient d’être vigilants dans nos actions. Notons en particulier : la poursuite de la recherche de fonds (fructueuse jusque-ici et à perpétuer) ; l’étoffement des modalités d’accueil qu’offre l’aumônerie; l’élargissement de l’équipe des bénévoles; la continuité dans notre sensibilité à percevoir les besoins de nos bénéficiaires pour y répondre, tant à La Lanterne que dans la rue. Notre mission est belle ; selon les statuts, "(…) s’approcher des personnes exclues de notre société, (…) leur manifester concrètement l’amour de Dieu, (…) leur offrir une aide, une présence au nom de l’Evangile". Cela pour toute personne qui sollicite l’aumônerie.

En équipe, nous continuerons d’être en mesure de relever les défis que cela génère.

Rapport de Sébastien Berney, aumônier et Yves Conne, animateur bénévole

Ce ministère a pour objectif de s’approcher des exclus de notre société et de leur témoigner en parole et en actes de l’amour de Dieu pour chaque être humain. Concrètement, il s'agit d’être présent dans la rencontre, l’écoute, le partage, l’accompagnement, l’orientation, la célébration dans le sens large du terme et d’apporter une aide matérielle ponctuelle d’urgence auprès des plus démunis. Ce travail comprend également toutes les tâches nécessaires au bon fonctionnement du lieu d’accueil La Lanterne en ville de Neuchâtel. La Lanterne est ouverte le mercredi après-midi et le vendredi soir. Cette année 2015 aura été l’occasion de proposer une troisième ouverture hebdomadaire. Depuis le mois octobre La Lanterne est aussi ouverte le lundi matin de 9h00 à 10h30 avec la possibilité pour les bénéficiaires de prendre un petit-déjeuner. Un bilan de cette ouverture sera effectué avec le comité Dorcas durant l’année 2016.

Dans les faits, l'activité à La Lanterne représente : 99 ouvertures sur l’année (109 avec les lundis); la distribution d’environ 1350 soupes, birchers, petits-déjeuners et boissons répartis sur une soixantaine de personnes différentes; la distribution d’environ une quarantaine des paquets d’urgence (alimentaire).

En dehors de La Lanterne, l'activité se déploie dans différents lieux : la rue, le bord du lac, la place Pury, les bistrots. Il s'agit aussi d'aller à la rencontre des personnes, au Treize ouvert et au "Dispensaire", ainsi qu’en les visitant en prison, en hôpital, en institution et à domicile, afin de leur proposer un espace de rencontre, d'écoute et de partage.

La précarité des gens de la rue et les demandes d'aide de solidarité et d'urgence croissent toujours. Elle est véritablement palpable et concrète. Par exemple, la recherche d’appartement est toujours aussi difficile pour les bénéficiaires. Le manque d’un lieu d’hébergement d’urgence de nuit dans le canton de Neuchâtel est concret. Dès lors il faut répondre ponctuellement à des demandes d’aide de solidarité. Tant l'aumônier que l'animateur

sont parfois démunis pour orienter les personnes qui se retrouvent pour plus d’une nuit à la rue. Pour répondre à l’urgence, ils ont conduit deux personnes à l’hôtel pour une nuit avant de les mettre en lien avec les services sociaux. Les frais de la nuitée ont été financés par l'Association Dorcas.

Durant ces derniers mois, un mot qui est très souvent revenu c'est "solitude". Derrière ce terme se dévoile une émotion, un sentiment profond, une vraie souffrance. Elle nous rend d'autant plus convaincu que l'Eglise a sa place dans la rue, à la rencontre de ces personnes marginalisées.

Terre Nouvelle

par Joan Pickering, responsable des services cantonaux

L'activité Terre nouvelle a été ponctuée par plusieurs temps forts. La journée de lancement pour la campagne de Carême a été de nouveau organisée de manière œcuménique et il est réjouissant de voir cette collaboration se renforcer. La campagne qui a suivi portait sur le thème: Moins pour nous assez pour tous. Il s'agissait d'examiner le lien entre le changement climatique et notre consommation de la viande. La pétition contre le changement climatique a rencontré un franc succès avec 21'000 signataires récolté dans toute la Suisse.

La course Les Foulées de la solidarité a eu lieu le 17 juin. Les 183 coureurs ont "transpiré" pour soutenir deux projets en Asie: au Cambodge pour l'EPER et au Laos pour Action de Carême. Les deux projets visaient l'amélioration de la sécurité alimentaire. "Foulée après foulée un monde meilleur est possible."

La journée des réfugiées le 22 juin avait pour thème "Avec les réfugiés, ici et dans le monde". Cette journée et le dimanche des réfugiés donnent l'opportunité aux Eglises et à l’EPER de manifester leur engagement pour que le séjour des réfugiés et des requérants d'asile, qu’il soit provisoire ou non, se déroule dans la dignité, en conformité avec les droits humains.

Pour des informations concernant le Jeûne fédéral, voir le rapport d'Action jeûne solidaire y relatif.

La campagne DM-EPER qui a lieu en automne portait sur le thème: La terre en partage. Le projet de DM-Echange et mission soutenait l'Action chrétienne en orient pour un projet auprès des réfugiés au Liban. Ce projet a rencontré un  écho très positif dans les paroisses. L'hôte de la campagne, Hadi Ghantous (Docteur en théologie de l’Université de Berne) qui, en plus d'être pasteur, enseigne l’Ancien Testament dans une école de théologie à Beyrouth a été très apprécié lors de son intervention dans la paroisse du Val-de-Travers. Le projet de l'EPER venait en aide aux petits paysans sans terre au Brésil afin qu'ils puissent connaître et revendiquer leurs droits en vue de l'obtention de titres fonciers.

Le P'tit festival des films du sud a eu lieu le weekend du 30-31 octobre. Porté par une équipe bien rôdée, les fonds récoltés par ce festival étaient destinés au projet de DM-Echange et Mission au Liban.

L'année s'est terminée avec la campagne nationale de l'EPER: « Si vous vous demandez à quoi bon faire un don, demandez-lui ». Le projet retenu poursuivait l'action au Brésil en vue d'aider les petits paysans à obtenir des titres fonciers et à améliorer la productivité de leurs terres par des techniques de culture écologiques et durables.

Action Jeûne solidaire (AJS)

Par Isabelle Ott-Baechler, présidente

Motivées par leur foi en Jésus-Christ à poursuivre leur action en faveur de plus de justice, les trois Eglises reconnues interviennent au sein de la Fédération neuchâteloise de coopération au développement, Latitude 21, grâce à AJS. Cette association a pris la suite du Comité Notre Jeûne Fédéral et agit selon trois axes:

La campagne du Jeûne et le soutien aux projets

La campagne du Jeûne 2015 a permis de collaborer aux financements de projets liés à une production agricole durable:

  • Soutenir des familles paysannes pauvres en fournissant une vache, au Congo
  • Reboiser grâce à la plantation de vétivers, à Haïti
  • Améliorer les récoltes de légumineuses et de céréales, au Niger.

L’offrande récoltée en faveur du 3e projet, celui soutenu par Pain Pour le Prochain – et les dons individuels à ce projet – viennent s’ajouter à la cible de chaque paroisse réformée qui constitue la cible globale garantie par l’EREN aux œuvres.

Les projets soutenus financièrement par Latitude 21.

AJS présente deux projets par année, chacun durant deux ans:

Le projet d’Etre partenaires, œuvre de l’Eglise catholique-chrétienne de construction d’un cercle scolaire au Congo, a été reconduit pour une deuxième année;

Le projet d’Action de Carême de lutte contre l’endettement des paysans à Madagascar (Région côte est) a reçu pour la 1e année 15'426 francs et est reconduit pour une année.

PPP a déposé un projet d’amélioration de la qualité de l’enseignement dans les écoles de l’Eglise presbytérienne du Rwanda qui sera soutenu en 2016 et 2017 par Latitude 21.

La Journée cantonale de coopération au développement de Latitude 21 aux Fêtes de la terre à Cernier

Sur le thème "Production durable de produits alimentaires au Nord et au Sud", AJS a tenu un stand proposant des recettes – dont certaines à expérimenter sur place – d’utilisation du pain perdu. Des synergies motivantes ont été développées avec le stand des paroisses réformée et catholique romaine du Val-de-Ruz qui était attenant. Les deux stands ont été bien fréquentés ­ entre 100 et 200 personnes sur deux jours – permettant des dialogues et prises de contact fructueux.

Le Comité

Le Comité d’Action Jeûne solidaire est présidé par Mariette Mumenthaler de l’Eglise catholique romaine; en sont membres François Kaufmann pour l’Eglises catholique-chrétienne et Joan Pickering pour l’Eglise réformée. Claire Renggli est trésorière, et la soussignée fait le lien avec Latitude 21 et remplit le rôle de secrétaire.

L’Assemblée générale

L’Eglise catholique chrétienne délègue Franz Murbach, l’Eglise catholique romaine Manuela Hugonnet et l’Eglise réformée Adrien Bridel.

Les réviseurs des comptes

Il s’agit de José Clottu pour l’EREN, de Daniel Bena pour l’ECR et de Roger Kullmann pour l’ECC.

Latitude 21

Dans son assemblée du 10 décembre dernier, Latitude 21 s’est agrandie d’un membre: l’association PASPANGA, qui œuvre au Burkina Faso.

Objectifs 2016

Valoriser la campagne du Jeûne fédéral. Rendre visible, en particulier lors de la Journée de la coopération, qu’AJS est une association des Eglises reconnues.

Ressources humaines

Par Christine Cand Barbezat, responsable des ressources humaines

Gestion administrative des ressources humaines (RH)

La gestion administrative des RH a été confrontée à des difficultés majeures durant le premier trimestre, en raison des arrêts de travail depuis 2014 de collaboratrices du Secrétariat général (SEG). Il en est résulté d'importants retards, même si le versement des salaires a pu être assuré. Une personne en intérimaire a été engagée à mi-mars, ses compétences et son expérience professionnelle ont été d'une grande efficacité, si bien que la responsable des RH a prolongé son engagement. A partir du 1er avril, Gersonete Claude occupe le poste d'assistante RH et de responsable des salaires, suite à la démission de la titulaire.

La création d'un "service des ressources humaines" de l'EREN a été décidée, l'objectif est de regrouper les tâches de la gestion administrative des RH de l'EREN, auparavant assumées par plusieurs personnes du SEG. Une adresse générique rh@eren.ch a été créée, pour permettre un traitement suivi des demandes et des emails.

Au cours du second semestre, l'adaptation de la gestion RH au nouveau plan comptable a nécessité des ajustements techniques, pour la plupart non prévisibles. De même, l'adaptation du logiciel aux nouvelles normes en vigueur a exigé des modifications, notamment dans les données du personnel. La responsable RH a constaté la nécessité d'une communication régulière avec les employés de l'EREN, afin qu'ils soient informés de ces changements.

Formation : une année intense

Un rapide coup d'œil au Personalia à la page XXX témoigne d'une année importante du côté de la formation initiale: cinq ministres consacrés lors d'une magnifique célébration à la Collégiale le 25 octobre: trois pasteurs et deux diacres… du jamais vu dans l'EREN depuis longtemps! La consécration d'un long parcours, exigeant, pour chacune et chacun d'eux; parfois même un parcours commencé voilà plus de 10 ans dans l'EREN, comme animatrice dans le secteur jeunesse ou comme prédicateur laïc…belle fidélité, belle implication des paroisses dans leur encouragement à des engagements d'abord laïques.

En outre, une personne poursuit sa suffragance et une seconde sa formation de diacre en cours d'emploi.

Le nouveau dispositif romand des stages pastoral et diaconal est entré en vigueur au début de l'année: en ce qui concerne l'EREN, deux stagiaires ont commencé leur formation, stage de pasteur et stage de diacre. Désormais, la formation dure 18 mois, avec soixante jours de cours dispensés par l'OPF (Office protestant de la formation), au niveau romand.

Le suivi de la formation continue est en nombre stable par rapport aux années précédentes; les nouvelles formations de l'OPF, concentrée sur une journée (formations "impulsion"), connaissent un succès encourageant.

Deux permanents ont obtenu leur diplôme final de la formation ASPUR (Assistance spirituelle en cas d'urgence), Sylvane Auvinet et David Allisson, qui a rejoint l'Unité Neuchâteloise d'Intervention Psychosociale (UNIP). En 2012 déjà, le Conseil synodal avait approché l'UNIP qui cherchait à étoffer ses équipes et avait décidé de mettre à disposition de cette unité des ministres formés. D'autres permanents sont en cours de formation ASPUR, qui s'étend sur trois années en moyenne.

Suivi, supervision et médiation

L'accompagnement des permanents qui le demandent fait partie des tâches habituelles de la responsable des RH. Durant cette année cependant, le suivi de quelques situations sensibles a mobilisé une énergie considérable de la part de la responsable des RH et du Conseil synodal.

Le groupe de contact de l'EREN a par ailleurs été sollicité à quelques reprises, dans le cadre du dispositif anti-harcèlement de l'EREN. Le recours à un médiateur externe est parfois nécessaire et utile.

En 2015, les frais de supervision des permanents de l'EREN ont été plus élevés qu'en 2014. Pour la responsable des RH, c'est un signe positif, l'assurance de compétences professionnelles en évolution et en (re)formation continue. Les pasteurs, diacres et permanents laïques sont censés écouter l'autre, le soutenir. Cela n'enlève en rien les propres besoins de ces professionnels de la relation, à savoir d'être aussi écoutés et soutenus, de clarifier certaines situations, d'assumer qu'ils ne peuvent pas faire "tout-tout-seul-tout-le-temps". Depuis plusieurs années, l'EREN encourage la supervision, la soutient financièrement; la supervision est même obligatoire et entièrement prise en charge pour les permanents dans les cinq premières années de leur ministère.

Service des remplacements

Le service de remplacement de l'EREN a été consolidé pendant cette année, avec la nouvelle collaboration de plusieurs pasteurs à la retraite et actifs, afin de pouvoir répondre efficacement aux demandes des paroisses et des services cantonaux. L'EREN exprime sa reconnaissance à ces remplaçants, qui célèbrent des cultes dans divers lieux, assurent des permanences de services funèbres, avec une grande disponibilité, professionnalisme et une profonde implication personnelle; leur engagement est apprécié par les bénéficiaires.

Autres engagements de la responsable des ressources humaines

La responsable RH a collaboré au groupe de préparation de la cérémonie de consécration, avec le Président du Conseil synodal, le maître de cérémonie, René Perret, et le conseiller musical et liturgique, Jean-Samuel Bucher, en lien étroit avec le service communication de l'EREN. Enfin, elle a aussi participé au groupe de préparation de la rencontre annuelle des permanents, qui a eu lieu les 17 et 18 juin à Sancey, sur le thème "On s'y risque?".

Les femmes en emploi dans l'EREN sont majoritaires!

A la fin 2015, l'EREN emploie au total 72 personnes: 40 femmes et 32 hommes4. 67 personnes sont au bénéfice d'un CDI (contrat à durée illimitée)5.

Les permanents occupant un poste ministériel (paroisses, aumôneries et postes cantonaux) sont au nombre de 536, soit 28 femmes et 25 hommes.

Dans les postes ministériels, il y a 37 pasteurs, 11 diacres et 5 permanents laïques. Le pourcentage des postes occupés par des pasteurs est de 67%; ce chiffre est en légère augmentation par rapport aux années précédentes (2011: 65%).

L'âge moyen des personnes employées par l'EREN est de 47 ans.

32% des personnes en poste ministériel sont à temps partiel (moins de 80%); aucune n'a un taux d'emploi à moins de 50%. L'âge moyen de ces permanents est de 49 ans7. La médiane8 est de cinquante ans, ce qui est un chiffre relativement élevé et préoccupant. L'approche de la retraite d'une importante proportion de permanents est un élément central de la gestion prévisionnelle des RH. Cette donnée doit être prise en compte par la politique générale de l'EREN.

Commission Romande des Stages (CoRoSta)

Par Alice Duport, présidente

Au printemps 2015, la Commission Romande des Stages (CoRoSta) a pris ses fonctions dans l’accompagnement d’une riche volée de stagiaires, diacres et pasteurs, une vingtaine sur toute la Suisse romande. Pourquoi une Commission Romande pour les stagiaires? La formation étant assurée par l’Office Protestant de la Formation (OPF), il s’agit de suivre au mieux les stagiaires et leurs maîtres de stage sur le terrain d’insertion. La responsable romande des stages, la pasteure Florence Blaser, s’assure du bon déroulement des stages et assure les évaluations périodiques des stagiaires. A la fin d’un parcours formatif de 18 mois, la CoRoSta a la responsabilité de valider les stages et de délivrer un diplôme romand aux ministres diacres et pasteurs.

Trois stagiaires, une pasteure et deux diacres, se préparent à exercer leur ministère dans l’EREN.

Personalia 2015

Stages et formation en cours d'emploi

Stages commencés en 2015 :

  • Christine Hahn, stage pastoral, Paroisse de l'Entre-deux-Lacs
  • Vincent Schneider, stage diaconal, Paroisse du Val-de-Ruz

Formation diaconale en cours d'emploi se poursuivant en 2015 :

  • Vy Tirman, Aumônerie en EMS dans le district de Boudry, Paroisse des Hautes-Joux puis Neuchâtel

Suffragances

Suffragances terminées en 2015 :

  • Hélène Guggisberg, diacre, EMS du district de Neuchâtel, à 50 %, jusqu'au 31 août
  • Martin Nouis, pasteur, Paroisse La Chaux-de-Fonds, à 100 %, jusqu'au 31 août
  • Hyonou Paik, pasteur, Paroisse La Côte, à 100%, jusqu'au 31 août

Suffragances se poursuivant en 2015 :

  • Cécile Mermod-Malfroy, pasteure, Paroisse du Joran et La BARC

Départs et arrivées

Départs en 2015 : Sarah Badertscher, François Caudwell, Ellen Pagnamenta, Fred Vernet, Aude Collaud Sylvie Sanjuan, Marta Dominguez

Engagements en 2015 : Agnès Amez-Droz, Gersonete Claude, Mehmet Gözübüyük

Délégations pastorales

Prédicateurs laïcs reconnus
  • La BARC : Louis Bardet, Claude Fiaux
  • La Côte : Daniel Roux
  • L'Entre-deux-Lacs : Marjan Gregan, Christiane Pages, Nathalie Tudienu, Marie-Henriette Zweiacker, Philippe von Bergen, Michel Rinaldi et Frédy Winz
  • Les Hautes Joux : Nathalie Leuba, Yves-Alain Leuba
  • Le Joran : Daniel Landry
  • Neuchâtel : Christiane Chopard,
  • Val-de-Ruz : Isabelle Bochud, Heidi Challandes, Jean-Claude Barbezat, Antoine Leuenberger
  • Val-de-Travers : André Chédel
Services cantonaux
  • Anne-Marie Biolley, aumônerie en EMS
  • Arlette Boillat, aumônerie en EMS
  • Christiane Chopard, aumônerie en EMS
  • Evelyne Perrinjaquet, aumônerie en EMS
  • Elisabeth Studer, aumônerie en EMS
Délégations accordées dans le cadre de leur rôle

Diacres: Sébastien Berney, Patrik Chabloz, Rico Gabathuler, Thomas Isler, Adrienne Magnin, Elisabeth Reichen, Martine Robert, Jocelyne Mussard

Permanents laïques: Nathalie Leuba, Christine Phébade Yana Bekima, Stéphanie Wurz.

Délégations accordées dans le cadre d'une convention de stage, de formation et de suffragance

Sarah Badertscher, Sandra Conne-Depezay, Daniel Galataud, Hélène Guggisberg, Jean-Marc Leresche, Cécile Mermod Malfroy, Martin Nouis, Hyonou Paik, Vy Tirman

Délégations accordées dans le cadre d’une convention ou du service de remplacements

Diacres retraités : Voir sous Service des remplacements de l'EREN Diacre: Jean-Samuel Bücher

Délégations à l’acte

Michèle Allisson, diacre André Chédel, pour célébrer un mariage aux Brenets

Consécrations et agrégations

Le 25 octobre, à la Collégiale ont été consacrés :

  • au ministère diaconal: Hélène Guggisberg et Jean-Marc Leresche
  • au ministère pastoral: Sandra Conne Depezay, Martin Nouis, Hyonou Paik.

Décès

René Ariège, le 27 septembre à 86 ans

Jubilés pastoraux

Jean-Louis L'Eplattenier, Thierry Perregaux, pasteurs, fêtant 50 ans de consécration, Ariane Moser, diacre, Pedro Carrasco, Werner Habegger, pasteurs, fêtant 25 ans de consécration, ainsi que Delphine Collaud, pasteure, fêtant 25 ans d'agrégation ont été conviés par le Conseil synodal à une fête en décembre.

Service des remplacements

Au cours de l'année 2015, le service des remplacements a été sollicité à de nombreuses reprises. Grâce à la grande disponibilité de pasteurs et diacres, retraités et actifs, le service des remplacements a pu répondre favorablement à des demandes de remplacements pour des cultes et pour des permanences de services funèbres ; à cela, il faut ajouter des desservances pour un temps limité et incluant l'ensemble des activités des ministres remplacés. Il convient de souligner que l'aide de ces remplaçants est aujourd'hui indispensable au fonctionnement de l'EREN. Actifs dans le Service des remplacements de l'EREN en 2015:

  • Françoise Dorier, pasteure
  • Paul Favre, diacre retraité
  • Rico Gabathuler, diacre
  • Daniel Galataud, diacre
  • Hélène Guggisberg, diacre
  • François Jacot, pasteur retraité
  • Cédric Jean-Quartier, pasteur retraité
  • Marlyse Kristol-Labant, pasteure retraitée
  • Jean-Marc Leresche, diacre
  • Nathalie Leuba, animatrice
  • Adrienne Magnin, diacre
  • Ellen Pagnamenta, pasteure
  • Séverine Schlüter, pasteure
  • Rémy Wuillemin, pasteur retraité
  • Constantin Bacha, pasteur
  • Laure Devaux Allisson, pasteure et formatrice
  • Gérard Berney, diacre retraité
  • Catherine Borel, pasteure
  • Jean-Samuel Bücher, diacre
  • Karin Phildius, pasteure
  • Jean-Pierre Roth, pasteur retraité
  • Claude Monnin, pasteur retraité
  • Le colloque de La Chaux-de-Fonds pour la paroisse des Hautes-Joux
  • Diane Friedli, pasteure
  • Jérôme Ummel, aumônier à l'Université
  • Maëlle Bader, étudiante en théologie
  • Joëlle Charpilloz, Meera Galeuchet et Florian Fuchs, étudiants

Service Info-Com et recherche de fonds

Par Angélique Kocher, responsable de la communication et de la recherche de fonds

Communication en mode évangélisation

L’année 2015 restera pour le secteur de l’information et de la communication de l’EREN celle du changement vers un "mode Evangélisation".

Le service Info-Com de l’EREN, après avoir amélioré l’information, a choisi, en 2015 de communiquer en valorisant ce que fait l’Eglise, en rendant plus visible son action: soutien aux migrants, réfugiés et endeuillés, présence internet, campagnes d’affichage… l’EREN met en images ses activités et les donne à voir dans les médias dont elle se dote. Elle affirme ainsi ses convictions et son visage avec modernité.

Les paroissiens sont habitués aux émissions religieuses de Canal Alpha. A l’heure où, en fin d’année 2015, la RTS se propose de mettre un terme à plusieurs de ses émissions religieuses, l’EREN est convaincue de l’importance de maintenir sa présence au sein de la télévision locale, d’autant plus que l’émission Passerelles est l’occasion d’un partenariat réussi et d’un œcuménisme actif avec nos frères et sœurs catholiques.

Toujours sur le plan télévisuel, l’EREN a pris en cours d’année une option audacieuse en donnant son accord au passage des épisodes de la série "Ma femme est pasteur". Ce choix a permis d’introduire avec humour et sur un ton décalé le vécu d’un couple dont la femme exerce un ministère. Cette nouveauté, bien reçue et diffusé dans le monde entier, a égayé les soirées des milieux réformés, en cassant l’image austère dont on les affuble trop souvent.

En phase avec les moyens de communication actuels, l’EREN s’est exposée sans complexe sur les réseaux sociaux (Facebook, twitter). Elle a ainsi répondu aux attentes de son public plus jeune, mais pas seulement, tant Facebook est désormais intégré par les paroissiens de tous âges.

Enfin, l’EREN s’est dotée d’un site internet opérationnel aux allures contemporaines au cours de l’année 2015. Le site www.eren.ch  constitue un outil performant, attractif, à consulter sans modération.

La newsletter, initiée en 2014, a depuis 2015 un rythme de croisière à quinzaine. Claire, concise, plaisamment illustrée, elle communique à l’interne mais pas seulement, touche les responsables des paroisses et donne cohésion à l’ensemble de l’institution.

En automne 2015, une campagne d’affichage concernant les legs a été remarquée en de nombreux espaces du canton. Le sujet choisi ne manque pas d’audace, mais lève un tabou, tout en suggérant avec pudeur que l’EREN vit de contributions et de dons indispensables à sa pérennité.

Pérenniser les actions de recherche de fonds

Pour ce qui est de la recherche de fonds, cette année 2015 a été celle de la pérennisation des actions de la recherche de fonds et surtout de sa rentabilité.

Les postes de recherche de fonds sont autofinancés par un don de la fondation Anna und Heinrich Dünki-Baltensperger de CHF 60'000.– que l'EREN tient à remercier dans son rapport annuel 2015.

Depuis mai 2015, l'EREN a eu la chance d'accueillir Agnès Amez-Droz qui a été engagée à 20% comme assistante pour la recherche de fonds et la contribution ecclésiastique.

Les rentrées principales en quelques chiffres :

Action Somme (CHF)
Action bordereau pour tous 25000
Action Appel de Noël 2015 35000
Dons et legs ordinaires, dont SF 80000
Legs extraordinaires 260000
Dons paroisses extérieures 48000
Dons entreprises 130000
Dons projet Req'EREN 13000
Dons Asile 550
Dons Newsletter (projet non attribué) 30000
Campagne téléphonique des bénévoles 55150

L'EREN tient à remercier les cinq bénévoles de la campagne téléphonique : Jean-Claude Allisson, Jacques Bourquin, André Kummer, Yvan Péter et Vincent Schneider. Dans ce même esprit d'amélioration, la politique de remerciements des dons a été revue pour une meilleure qualité de service.

Secrétariat général

Par Christian Miaz, président du Conseil synodal

Le secrétariat a subi une profonde mutation à la suite du départ de la secrétaire générale. Le Conseil synodal a mandaté Pierre Bonanomi et Christian Miaz pour une réflexion sur le SEG. Sur leur proposition, le Conseil synodal a choisi une autre organisation, qui s'appuie sur les personnes en place. Les différents secteurs du SEG, sont passés sous la responsabilité de Christophe Brügger pour le secteur des finances, d'Agnès Amez-Droz pour l'immobilier, d'Audrey Maignant pour le secrétariat, et enfin l'administration des RH est passée sous la responsabilité de la RRH, Christine Cand Barbezat.

Plusieurs mandats externes ont pris fin (Centre Social Protestant, Conférence des Eglises Romandes, Récif, ainsi que la Fondation Neuchâtel Addictions une année auparavant). Certains processus administratifs ont été simplifiés ces dernières années (remboursements de contribution ecclésiastique, maintenance du fichier d’adresses pour la VP), le nombre d’institutions liées à l’EREN a diminué (le CSP, le Louverain, la Rochelle, la Maison de Champréveyres). La fréquence des sollicitations externes par téléphone et courriel sont aussi en diminution. Le nombre de projets immobiliers a lui aussi diminué et le suivi de certains d’entre eux a été délégué à des acteurs externes. Les conditions sont donc réunies pour tester une structure allégée du Secrétariat général (SEG).

A la suite de cette réorganisation, l'administration des RH est passée dans le chapitre ressources humaines XXX. Le rapport des autres secteurs a été fait par les nouveaux responsables. Il en manque un, celui du secrétariat, la titulaire étant en congé de travail.

Immobilier

Par Agnès Amez-Droz, responsable du secteur de l'immobilier

Le secteur de l'immobilier est pour l'EREN une source importante de revenus. Elle correspond en 2015 à un rendement de CHF 906'000.– soit plus de 10% des recettes totales de la Caisse centrale. Le secteur de l'immobilier est un domaine dynamique où la vente, le rachat, les rénovations / transformations sont au centre des préoccupations de la Caisse centrale.

Fin 2015, la Caisse centrale dispose de 44 biens dont 17 sont habités par des pasteurs et 4 parcelles de terrain constructibles. Ci-dessous, un schéma montrant la répartition des biens immobiliers par district.

Dès qu'un bien immobilier n'a plus d'utilité ou que l'entretien est financièrement trop lourd, une réflexion doit être menée afin de déterminer si on se sépare ou non de ce bien. En 2015, la Caisse centrale a pris la décision de vendre deux bâtiments:

  • La commune a acheté la cure des Ponts-de-Martel. Après rénovation, le bâtiment pourra y accueillir une structure parascolaire pour les enfants.
  • L'Eglise orthodoxe neuchâteloise a acheté fin 2015, sous forme d'une promesse de vente conditionnelle, la chapelle située à Corcelles. La vente définitive et le transfert de propriété se fera normalement dans cinq ans. Le prêtre orthodoxe quant à lui, a acquis à titre privé le presbytère qu'il va rénover pour y habiter avec sa famille.

S'il y a d'une part les ventes, il y a d'autre part les achats. La Caisse centrale a acheté à la paroisse de Neuchâtel la maison de paroisse de Serrières. Ce bâtiment est construit sur deux parcelles de terrain, dont une appartenant à la Caisse centrale, qui pourra maintenant la valoriser. De plus en plus, la tendance est au maintien à domicile des personnes âgées. En réponse à cette volonté, la Caisse centrale envisage la création d'appartements protégés sur ce terrain, tout comme à Peseux (Jardin de la Cure).

La cure de Fontainemelon, vide depuis fin 2013, a bénéficié de travaux de rénovations et héberge depuis août 2015 la fondation "Les Perce-Neige". Située en zone d'utilité publique, l'ancienne cure remplit tout à fait son rôle.

La cure de Rochefort et celle de Bevaix sont respectivement depuis août et décembre 2015 inoccupées. Ces deux biens immobiliers feront l'objet de travaux de rénovations en 2016.

Hormis les achats, les ventes et les transformations, le parc immobilier engendre une charge de travail importante. La Caisse centrale peut s'appuyer sur le soutien d'une gérance immobilière qui assure une gestion professionnelle de ses biens immobiliers.

Finances

Par Chistophe Brügger, responsable du secteur des finances

L'année 2015 a été marquée par de nombreux changements et nouveautés pour le secteur de la comptabilité, tout comme cela avait déjà été le cas l'année précédente.

Tout d'abord, il y a eu passablement de modifications au sein même de l'équipe de comptabilité. Un stagiaire avait été engagé à plein temps en août 2014 pour une durée d'un an. Ce stage s'étant déroulé à l'entière satisfaction de tous, un nouveau contrat de travail à 50% a été signé, afin de lui permettre de continuer en parallèle ses études à la HEG.

Suite au départ de la Secrétaire générale, une partie de ses responsabilités ont été attribuées au responsable de la comptabilité qui devient responsable du secteur des finances. En plus de la responsabilité de la comptabilité, du budget et des comptes, il est notamment en charge des assurances choses, de la facturation, des placements financiers et de la gestion des liquidités. Il collabore activement avec le service des ressources humaines pour le paiement et la comptabilisation des salaires, ainsi qu'avec le secteur de l'immobilier pour la gestion du parc immobilier et le suivi des nouveaux projets immobiliers.

Novembre a vu le départ à la retraite de Marie-Louise Schneider, collaboratrice, après treize années de bons et loyaux services au sein de notre Eglise. Comme elle travaillait déjà en grande partie depuis 2014 pour d'autres secteurs que celui de la comptabilité, son départ n'a pas nécessité de réengager quelqu'un pour ce secteur.

On constate donc que depuis 2014, l'équipe de la comptabilité a été non seulement entièrement renouvelée, mais aussi fortement réduite. Cela a été possible grâce à l'intégration de nouveaux outils comptables, à la réorganisation et la rationalisation du travail au sein de l'équipe. Le programme de comptabilité s'est vu adjoindre un module "créanciers", opérationnel depuis la fin juin. La mise en place de la comptabilité analytique a également contribué à améliorer la gestion comptable dans son ensemble et à rendre son analyse plus simple et plus précise. Bien sûr, tout n'a pas été parfait du premier coup ! Certains "défauts de jeunesse" ont été corrigés cette année et d'autres améliorations seront encore mises en place en 2016. L'essentiel et le plus important est que depuis la fin 2015, la comptabilité est enfin entièrement à jour, y compris avec l'imputation des salaires. Ce retard était une conséquence de l'introduction du nouveau plan comptable avec la comptabilité analytique en octobre 2014. Pour faciliter la transition, les salaires ont encore été traités dans l'ancien plan comptable jusqu'à fin 2015. Désormais, l'ancienne comptabilité a été définitivement abandonnée.

Pour finir, 2015 a aussi été marqué par la première révision des comptes de l'EREN par un organe de révision externe et professionnel. Cette révision a permis de poser un regard neuf sur la comptabilité de la caisse centrale, et de mettre en évidence des points à améliorer: structure comptable, intégration de Fonds qui n'ont pas de personnalité juridique propre, etc. Certains de ces points sont presque anecdotiques et d'autres ont une importance beaucoup plus grande, comme le statut légal de l'EREN et la mise en place d'un système de contrôle interne. Le Conseil synodal a approuvé la plupart des recommandations de l'organe de révision et a demandé leur application dans les meilleurs délais. Une partie a déjà été réglée en 2015, et le reste est en cours. Tout ne peut malheureusement pas être changé en un claquement de doigts ! Alors rendez-vous en 2016 pour voir les bienfaits de tous ces changements !

Communautés

Communauté Don Camillo

Par Heiner Schubert, répondant

Montmirail

Même si l’exercice en cours ne se terminera que le 31 mars, nous comptons atteindre le taux de nuitées budgétées. Plusieurs évolutions réjouissantes sont à rapporter:

Une collaboration plus étroite se met en route avec l’OPF. Un des moments forts fut sans doute le «forum diaconal» au mois d’août, qui réunissait un nombre impressionnant de diacres actuellement en poste, autour de conférences et de débats. La communauté locale est très heureuse que la vocation de Montmirail comme lieu de formation se confirme.

Dans la même registre, des jeunes provenant de «PerspectivePlus» font des formations AI et des stages dans le cadre des SEMO à Montmirail.

Pour ce qui concerne l’offre, Montmirail donne désormais la possibilité de choisir entre la formule «standard» et la formule «economy»: Les groupes choisissant la formule «standard» ne contribuent plus aux tâches ménagères dont sont chargés les autres. Néanmoins, seulement 15% ont opté pour cette variante dans l’exercice en cours.

Deux stages SWISSCOM sont à mentionner – une nouveauté après quelques années sans groupes issus de l’économie libre –. Il n’est pas toujours évident de communiquer ce qu’est «une communauté»; par exemple la prière avant le repas est à expliquer. Mais les expériences sont bonnes; les gens acceptent en général ce petit rite inconnu de la plupart des gens (les autres viennent un peu en retard).

Pour la vie communautaire, les quatre nouveaux venus en 2014 se sont tous décidés à rester après leur année d’essai. Leur intégration est un défi bienvenu. Le visage de la communauté change avec chaque nouveau membre.

Au mois de septembre, Christian Miaz a rendu visite à la communauté; une occasion bienvenue pour faire connaissance et pour partager nos joies et nos soucis. Le contact avec l’EREN est source de joie.

Berlin

L’équipe berlinoise rencontre plus de difficultés. Une des familles va quitter le projet en 2016, après neuf ans de travail. Une expérience douloureuse pour tous les concernés. Au mois de novembre, la communauté a décidé de maintenir sa présence à Berlin. En ce qui concerne le personnel, aucune décision n’a été prise pour le moment.

Berne

A Berne aussi, une famille a décidé de quitter le projet. Elle s’était affiliée au projet sans adhérer à la communauté. Dans l’appartement se sont installés des jeunes en cohabitation, qui se joignent si possible aux activités communautaires.

PerspectivePlus

Au cours de l’année écoulée, la structure située au hameau «Closel Bourbon» est arrivée aux limites de sa capacité d’accueil. 25 jeunes sont dans les différents programmes. Le comité réfléchit à un élargissement de l’offre, mais rien n’est décidé pour le moment. Apparemment l’offre répond à un besoin. Les retours de la part des placeurs sont positifs. De toute manière, une phase de consolidation est de mise pour le début de l’année 2016.

Sans l’aide de Dieu, tous ces projets ne pourraient pas être mis en œuvre. La communauté en est consciente. Elle est profondément reconnaissante à Dieu et à tous ceux qui soutiennent d’une manière ou d’une autre son action.

Fondation de l’Institution des Diaconesses de Saint-Loup

Par Rémy Wuillemin, délégué

Le Conseil de Fondation, sous la présidence de M. Jacques-André Chezeaux, a tenu ses deux séances annuelles les 2 juin et 26 novembre.

L’élection des onze membres a eu lieu lors de la réunion de juin. M. Charles-Louis Morel, démissionnaire, a été remplacé en novembre par M. Jean-Daniel Rossel. Les dix autres membres ont accepté leur réélection. A savoir Mme Ginette Moinat, MM. Pierre Badoux, Pierre Blanchard, Bruno Bove, Jacques-André Chezeaux, Philippe Dépraz, Jean-Claude Nicod, Richard Riesen, Jacques Rouge et Rémy Wuillemin. Ce dernier, avec l’accord du Président du Conseil Synodal, M. Christian Miaz, a donc accepté de poursuivre son mandat et de maintenir ainsi le lien entre l’EREN et l’Institution de Saint-Loup.

Si, en 2014, la mort avait épargné la Communauté, l’année 2015 a par contre été endeuillée notamment par le décès de sœur Ruth Bleiker, ancienne Sœur Directrice. A la demande de la Communauté, Rémy Wuillemin a présidé ce Service d’action de grâce.

Dans son rapport de la Communauté, la Sœur Directrice Lucienne Wehrle a noté que la Communauté comptait 37 diaconesses et une novice.

L’année 2015 a donné l’occasion de fêter les dix ans du Chemin de prière. La chapelle de bois, construite de façon provisoire durant les transformations de la Maison Mère, grâce à des travaux de pérennisation de l’édifice, peut demeurer un lieu de prière pour les sœurs et une étape sur ce chemin de pèlerinage.

La fête annuelle a eu lieu le 28 juin.

Fondations

Fondation du home La Perlaz

Par Francis Berthoud, Président du Conseil de fondation et du Comité de directeur

Avec un taux d’occupation proche de 100%, le home La Perlaz affiche toujours complet. Les 28 résidents qui y séjournent bénéficient désormais de plus de confort avec la construction d’une nouvelle aile de bâtiment qui permet d’accepter plus de visiteurs et de familles dans la salle à manger et qui facilite également l’organisation de manifestations dans la grande salle polyvalente, sans compter l’accueil d’enfants de l’école voisine à l’occasion des repas de midi.

S’il y a lieu de se réjouir des améliorations apportées au bâtiment, il en va malheureusement tout autrement en ce qui concerne les finances. Les mesures de restrictions budgétaires prises par l’Etat, conjuguées aux négociations ardues avec les caisses maladie et à la recapitalisation de la caisse de pensions, engendrent une fois de plus une situation financière très difficile à gérer. Comme en 2014, l’année écoulée a débuté avec un déficit budgétaire proche de CHF 100'000.– qu’il a bien fallu résorber en partie en diminuant légèrement la dotation en personnel soignant. Même si les résidents n’en souffrent pas, il n’en demeure pas moins que cette situation ne saurait durer trop longtemps au risque de ne plus pouvoir proposer autant d’animations et d’accompagnements que par le passé.

La planification médico-sociale, ordonnée par l’Etat, commence gentiment à se mettre en place. Dans ce contexte, le home La Perlaz imagine orienter progressivement sa mission vers l’accueil temporaire en collaboration étroite avec le home Le Temps Présent, à La Chaux-de-Fonds, de manière à combler un besoin socio-sanitaire toujours plus pressant sur le Littoral neuchâtelois.

Toujours au chapitre des collaborations, on peut encore mentionner l’engagement d’un nouvel intendant, d’un employé technique et d’une cuisinière qui partagent leur temps de travail entre le home La Perlaz et le home La Fontanette situé à quelques centaines de mètres l’un de l’autre.

Quant aux organes directeurs de l’institution, on signalera encore que le Conseil de fondation n’a siégé qu’une seule fois et que le Comité de direction s’est quant à lui réuni à cinq reprises pour traiter des affaires courantes du home.

Enfin, on ne saurait oublier de mentionner la démarche visant à se préoccuper encore plus du bien-être des résidents et du personnel. Cette réflexion, débutée en 2015, devrait amener l’établissement à obtenir le label «Bientraitance en institution» et ainsi garantir une prise en charge optimum des résidents.

Fondation «Le Temps Présent»

Par Catherine Panighini, directrice

Durant l’année 2015, la Fondation Le Temps Présent a poursuivi sa mission d’accueil temporaire et de Foyer de Jour pour personnes âgées.

Le Home d’accueil temporaire (38 lits) a accueilli 193 personnes âgées – au total 12'310 journées, pour un taux d’occupation de 88,75%.

  • en attente d’un hébergement de long séjour
  • en attente de convalescence et suite de traitements
  • en accueil de répit dans un but de soutenir et soulager les proches aidants
  • pour des soins aigus et de transition.

Le concept d’accompagnement est basé sur la mobilisation des ressources existantes et potentielles. Il est axé sur le maintien des liens sociaux et des habitudes de vie. A l’admission, un projet individualisé de séjour et d’avenir est établi avec le résident et ses proches. Tout au long du séjour, une évaluation continue permet d’orienter la personne dans le réseau de santé, de préparer son retour à domicile ou de l’accompagner dans toute autre alternative d’avenir. Un accompagnement spirituel est assuré chaque semaine par le service d’aumônerie à travers des rencontres individuelles des résidents et une célébration chaque mois.

Le Foyer de Jour, ouvert six jours par semaine, a accueilli entre neuf et dix personnes en moyenne par jour – au total 2'916 journées en 2015 –. La fréquentation du Foyer de Jour varie de un à trois jours par semaine et par pensionnaire.

L’accueil de jour permet à des personnes âgées vivant à domicile de rompre la solitude et favorise les liens sociaux; il offre un soutien et un accompagnement dans les activités de la vie quotidienne par des professionnels et contribue ainsi au maintien à domicile des aînés. Tout au long de cette année, les collaborateurs de la Fondation ont été très impliqués dans la mise en place de la Planification Médico-sociale (PMS) du canton. Dans cette perspective, la priorité de la Fondation est de pouvoir poursuivre sa mission en harmonie avec le développement de nouvelles structures et d’engager son expertise et ses compétences dans le développement socio-sanitaire du canton.

Fondation de La Joliette

Par Marie-Claire Roulin, présidente

Le comité s'est réuni trois fois au cours de l'année 2015.

Le groupe de travail pour évaluer les futurs travaux dans l'immeuble s'est réuni à plusieurs reprises et a contacté M. Bertschi, architecte.

Les travaux d'installation du récupérateur d'eau et de réfection des chemins du jardin ont été effectués.  Ils ont pu être faits grâce au don de La Loterie Romande.

La situation financière de la Fondation est saine. L'immeuble est toujours occupé par le CSP.

Fonds

Fonds Henri & Nelly Brandt-Gindrat

Par Gérard Berney, président

Les cinq membres du Conseil du Fonds se sont réunis une fois à la fin de l’hiver, puis dans le courant du printemps via un échange de courriels, afin d’examiner les demandes de soutien qui lui ont été adressées.

Privilégiant une aide personnalisée dans le cadre d’une activité souvent partiellement bénévole, il a donc décidé d’octroyer son aide par une participation:

  • aux frais du projet «CPT Congo» en 2015, coaché par une équipe de superviseurs suisses, dont le pasteur Jean-Claude-Schwab, retraité de l’EREN, engagé personnellement sur le terrain
  • à la supervision et au ressourcement de l’animateur bénévole de  l’association DORCAS
  • à la supervision de l’équipe d’accompagnement spirituel ainsi qu’à la supervision individuelle de l’une des intervenantes de La Margelle

tout cela pour un montant de près de CHF 2'200.–, laissant ainsi au Fonds un solde disponible de quelque CHF 82'000.– en fin d’année.

Quatre des cinq membres du Conseil ont accepté que le Conseil Synodal renouvelle leur mandat pour la nouvelle législature (2016-2019). Le Conseil du Fonds remercie vivement Mme Madeleine Rüedi-Bettex qui a participé activement durant tant d’années à ses délibérations, donnant toujours un avis plein de sagesse, l’aidant ainsi à prendre de bonnes décisions. Il accueille avec reconnaissance Mme Marianne Wuillemin qui a accepté de prendre le relais.

Pour mémoire, on rappellera que le Fonds Henri & Nelly Brandt-Gindrat – créé en 1987 par le pasteur Roger Brandt en souvenir de ses parents – est destiné à «permettre à l'EREN de susciter et poursuivre une réflexion sur les thèmes "Eglise et guérison" et la "guérison par la foi" en rapport avec les soins prodigués par la médecine traditionnelle.»

Durant ces quinze dernières années, c’est donc plus de CHF 74'000.– que le Fonds a pu distribuer. C’est toujours dans cet esprit que son Conseil souhaite poursuivre son activité.

Fonds NAGEL et de formation pastorale et diaconale

Par Christian Miaz, président de la Commission

L'année 2015 a été marquée par une révision des statuts des deux fonds afin de les adapter à la nouvelle situation consécutive à la fermeture de la Faculté de théologie.

Pour le Fonds Nagel, les changements importants ont porté:

  • sur la désignation des membres du Comité. Celui-ci se compose dorénavant de cinq à sept membres, dont le président du Conseil synodal, le responsable des RH, en principe un professeur de théologie en activité ou à la retraire, un trésorier;
  • le Fonds étant peu sollicité, à côté des bourses aux étudiants en théologie, des subsistes semestriels de Fr. 600.- seront alloués pour les frais de transport ou l'achat de livres pour les étudiants qui sont eux-mêmes ou/et dont les parents sont domiciliés dans le canton de Neuchâtel.

Le Fonds des Vocations tardives a subi lui aussi un lifting:

  • au niveau du libellé, il est devenu in extenso le "Fonds de formation pastorale et diaconale: -vocation tardives et formation initiale des ministres" (selon les directives concernant la formation continue);
  • au niveau de la composition du comité, celui-ci se compose dorénavant de cinq à sept membres dont le président du Conseil synodal, le responsable des RH, en principe un professeur de théologie en activité ou à la retraire, un trésorier;
  • le Fonds n'ayant pas été sollicité ces dernières années, le comité a proposé au Conseil synodal d'étendre l'offre au financement de la formation initiale des ministres. Le responsable des RH fait une demande détaillée au comité. Il s'agit des frais effectifs engagés par l'EREN l'année précédant la demande. Le comité statue sur le montant qu'il peut donner.

Commissions et autres

Au niveau cantonal

Groupe cantonal de réflexion et de dialogue interreligieux

Par Fabrice Vust, délégué

Le Groupe cantonal de réflexion et de dialogue interreligieux, dont l’EREN est un membre fondateur, réunit des représentants, mandatés par leur communauté, de cinq religions (bouddhiste, juive, chrétienne, musulmane et bahaïe) et, en ce qui concerne les chrétiens, cinq confessions sont représentées. Il se réunit tous les deux mois environ.

Durant l’année 2015, il s’est réuni cinq fois. En juin a été organisé un débat «semi-public», c’est-à-dire où les participants avaient tous été invités, sur le thème: «Liberté spirituelle et liberté d’expression». En juillet et en septembre ont été publiés par voie de presse deux communiqués, le premier pour s’élever contre les violences commises au nom de la religion, le second pour souligner le devoir de solidarité envers les réfugiés.

En novembre, à l’occasion de la «Semaine suisse des religions», un «témoignage interreligieux» a été organisé avec la collaboration de l’Aumônerie œcuménique de l’Hôpital Pourtalès, dans la Communauté de Grandchamp qui est membre du Groupe, et, sur la suggestion de Mme C. Maye, cheffe du Service de la cohésion multiculturelle, une «promenade interreligieuse» a eu lieu à la Chaux-de-Fonds, ce qui a permis au public d’être reçu dans quatre lieux de culte (une église, le Centre Zen soto, la Mosquée, et la Synagogue).

Il faut dire aussi que deux de nos membres, une représentante de l’EREN et un représentant de la Communauté israélite, ont participé en avril à un débat organisé par le Parti socialiste et le Service de la cohésion multiculturelle, à Fontainemelon.

En novembre et en décembre, le groupe a participé à la mise sur pied de deux concerts dans le but d’aider financièrement une œuvre de secours à Damas.

En décembre, nous avons appris que le cours aux enseignants de BEJUNE, intitulé: «Découverte des Communautés religieuses du Canton de Neuchâtel» et proposé en 2014, avait suffisamment d’inscriptions pour avoir lieu (en février 2016).

Durant l’année 2015, il y a eu quelques changements de personnes dans notre Groupe: Aurélie Ethuin Lanoy, représentante de l’Eglise catholique chrétienne, a suivi à Genève son mari, Curé de la Paroisse du Canton de Neuchâtel, et a été remplacée par Marianne Jeanneret ainsi que par Nassouh Toutoungi, nouveau Curé de la Paroisse; de plus Martine Zäch est venue dans notre Groupe pour représenter, avec le Père Marius Manea, la Communauté orthodoxe.

Commission des études de théologie

Par Christian Miaz, président de la Commission

Cette Commission a été mise en veille, puis a disparu à la fermeture de la Faculté de théologie de l'Université de Neuchâtel.

Au niveau romand

Plate-forme Liturgie & Musique de la Conférence des Eglises romandes (PSLM)

Par Christian Glardon, Paul-André Leibundgut et Ion Karakash, délégués

Sous l’égide de la Conférence des Eglises protestantes de Suisse romande (CER), dont le Conseil exécutif est le répondant institutionnel, la PSLM a pour mission générale

  • de stimuler et coordonner la réflexion des Eglises romandes en matière de culte et d’actes ecclésiastiques
  • d’échanger sur les problématiques et les travaux des Eglises membres en matière de liturgie et de musique
  • de veiller à faire remonter au Conseil exécutif de la CER les informations relatives aux attentes et réalisations des Eglises membres en matière de liturgie et de musique
  • de proposer au Conseil exécutif de la CER des projets qu’elle estime d’intérêt général pour les Eglises membres et la CER.

La PSLM s’est réunie à cinq reprises en 2015; elle se compose actuellement de cinq organistes ou animateurs musicaux et de cinq pasteurs. Avec les trois soussignés, la délégation de l’EREN est la plus nombreuse. L’activité principale de la PSLM en 2015 aura été l’organisation des Assises romandes de liturgie, qui devaient avoir lieu le mardi 24 novembre à Morges sous le thème "Musique et communauté". Elles prévoyaient un exposé à deux voix (un professeur de théologie et un organiste) le matin, ainsi que quatre ateliers à choix l’après-midi, présentant quelques expériences effectuées en matière de musique dans diverses paroisses de Suisse romande. Le petit nombre d’inscriptions au 1e novembre (moins de quarante participants annoncés) a incité la PSLM à reporter les Assises à l’an prochain, sous une forme partiellement modifiée. Elle préparera quatre "liturgies clé-en-main" pour les quatre cultes de l’Avent 2016. La PSLM a par ailleurs abordé diverses questions relatives au Psautier Alleluia (son utilisation dans les paroisses, un questionnaire a été diffusé en ce sens); son éventuelle réédition, peut-être révisée, ou la préparation de son "successeur". Elle a été interpellée en vue d’une possible contribution aux festivités du Jubilé de la Réforme 2017, ainsi qu’à propos d’un lectionnaire, à inclure sur le site internet de la Société pastorale suisse, qui remplacera l’ancien Agenda pastoral. Enfin, la PSLM a débattu de la traduction française de la sixième demande du Notre Père, suite à la proposition d’une formulation nouvelle adoptée par les évêques catholiques-romains de France; elle n’a pas jugé opportun d’intervenir à ce propos, la discussion étant actuellement en cours dans les Eglises protestantes de France. En conclusion de ce bref rapport, un regret: l’absence au sein de la délégation de l’EREN d’un ministre en activité, qui pourrait de ce fait assurer le relais auprès de la pastorale cantonale.

Commission protestante romande Suisse-immigrés (CPRSI)

Par Marianne Bühler, déléguée

Les participants:

  • Diane Barraud, présidente, EERV, Point d’Appui, Lausanne
  • Roswitha Golder, pasteure retraitée, GE
  • Anne-Madeleine Reinmann, pasteure, AGORA GE
  • Brigitte Morier, secrétaire, La Fraternité, CSP-VD
  • Myriam Schwab, assistante sociale, CSP-VD
  • Antoinette Steiner, aumônier du CEP de Vallorbe
  • Gérald Lugrin, pasteur retraité, délégué de FR
  • André Jufer, pasteur retraité, VD
  • Geneviève Jourdan, médecin retraitée, GE
  • Théo Buss, pasteur retraité, NE
  • Robert Lavanchy, pasteur retraité, VS
  • Marianne Bühler, bénévole Req’EREN, NE

Les rencontres ont eu lieu à la Fraternité, CSP-VD ou au Point d’Appui, Lausanne: Le 13 janvier, le 24 février, le 24 mars, le 28 avril, le 2 juin, le 8 septembre, le 6 octobre, le 3 novembre et le 1er décembre 2015.

La CPRSI continue son engagement en faveur de l’action ECODOM (aucune femme de ménage n’est illégale).

La CPRSI a publié une brochure concernant les Eglises issues de la Migration.

La CPRSI a invité Mme Francine Rosenbaum, ethno-psychologue pour un exposé-échange au sujet de la communication avec les migrants.

Les membres de la CPRSI au contact avec les demandeurs d’asile sont très préoccupés par les renvois Dublin vers l’Italie et la Hongrie.

La CPRSI s’est engagée dans une pétition envoyée au SEM (Secrétariat d’Etat aux Migrations) ainsi qu’au DFJP (Département Fédéral de Justice et Police) pour demander la retenue dans les renvois et un meilleur accompagnement des réfugiés concernés.

La CPRSI est une commission très importante pour l’échange d’information entre les personnes actives dans le domaine de la migration, dans les différents cantons romands.

Marianne Bühler a été invitée par le comité national de la FEPS à venir parler des actions de la CPRSI (le 20 novembre 2015).

Au niveau suisse

Société biblique suisse (SBS)

Par Daniel Galataud, délégué

La Société biblique a 60 ans!

Le mandat de représentation que l'Eglise m'a confié consiste principalement à assister à l'Assemblée générale de la Société biblique qui s'est déroulée en 2015, le 12 mai, à Egerkingen dans le canton de Soleure.

Il ressort de cette assemblée que les comptes affichent un montant positif de Fr. 292'397.65 qui, après versement aux fonds internes et à l'Alliance biblique universelle (ABU), laisse un bénéfice de Fr. 34'207.18.

Il ressort de la discussion sur les différents rapports d'activité que la traduction allemande de la Bible orthodoxe avance régulièrement et a attiré l'attention du public, surtout outre Sarine. La vente des bibles tend à diminuer, mais le seuil de rentabilité reste l'objectif, qui est atteint pour l'instant.

Au niveau de la mission biblique, la Société biblique propose des expositions. Celle présentée actuellement en Suisse romande rencontre un assez bon succès. Deux nouvelles ont commencé de tourner en 2015.

L'assemblée a encore renouvelé le comité de la SBS. Elle a nommé deux nouveaux membres en les personnes de Jakob Bœsch et Soham Al-Suadi. Plusieurs membres du comité ont démissionné, dont Pierre Aerne qui représentait l'EREN et Robi Baer, la CER. Eva Thomi a fait un poignant appel aux délégués des Eglises et missions en Suisse romande pour que ceux-ci incitent les institutions qu'ils représentent à proposer un candidat romand pour le comité.

Je représente en plus l'EREN au sein du comité œcuménique de soutien romand de l'Ecole de la Parole qui dépend de la SBS. Nous avons fourni en 2015 une belle brochure sur le thème des repas dans l'Evangile de Luc, intitulée «Propos de table». Pour 2016, nous travaillons sur l'Epître aux Romains.

IRAS-COTIS (Communaute oecumenique de travail interreligieuse en suisse)

Par Elisabeth Reichen-Amsler, déléguée

Introduction: l’engagement en bref

IRAS-COTIS compte 80 institutions religieuses membres; l’EREN y a adhéré en 2005. IRAS COTIS a été fondée en 1992, elle a pour but d’offrir les prestations suivantes (cf. art. 2 de ses statuts):

  • conseils dispensés aux minorités culturelles dans leurs efforts vis-à-vis des autorités politiques et religieuses et du public
  • conseils et interventions en cas de conflit
  • aide à l’obtention des moyens financiers nécessaires
  • conseils dispensés aux instances étatiques, religieuses et privées dans les questions de nature religieuse ou culturelle
  • encouragement des rencontres interreligieuses.
Assemblée annuelle

Elle s'est tenue le 31 mai à Saint-Gall. La déléguée a dû présenter ses excuses, en raison d’une session de formation continue qui avait lieu en même temps. Toutefois il est possible de rapporter que l'association se porte bien et que deux nouveaux membres sont admis dans le comité, dont un membre romand en la personne de Martin Burkhardt, pasteur à Fribourg. Un nouveau projet a vu le jour: «En route»; il s'agit d'un réseau et d'une formation pour de jeunes guides qui souhaitent conduire des groupes dans un environnement interreligieux ou alors sont désireux d'organiser des réunions et des discussions sur l'interreligieux.

9e Semaine Suisse des Religions

Il s’agit de la semaine du 1er au 8 novembre. Elle a de nouveau eu un large écho dans de nombreux cantons suisses. Dans le canton de Neuchâtel deux manifestations ont eu lieu.

A la Chaux-de-Fonds, le Groupe cantonal neuchâtelois de Réflexion et de Dialogue interreligieux a organisé, grâce à l’encouragement de Mme Céline Maye, directrice du COSM (Cohésion multiculturelle, Service de l’intégration du Canton de Neuchâtel) une promenade interreligieuse à travers la ville en s’arrêtant dans quatre différents lieux: la chapelle St-Pierre, le centre Zen-Soto, la Mosquée, la Synagogue. L’affluence de participants a montré le grand intérêt que les gens prêtent à une meilleure connaissance des religions.

Pour clore la semaine des Religions, les sœurs de Grandchamp ont invité le groupe à intervenir sur le thème de la communauté lors d’une belle célébration-témoignage qui s’est terminée par une agape.

Projet de visites pour les enseignants

La formation autour des différentes religions présentes dans le canton est reconduite à travers le catalogue de la formation continue des enseignants Bejune, pour offrir des visites dans différents lieux de célébrations.

Invitation à un débat public

Le 1er avril, la déléguée a été appelée à la dernière minute par le Parti socialiste de Val-de-Ruz pour intervenir lors d’un débat sur "Croyances et démocratie, quelle cohabitation", modéré par Bernard Soguel, pour donner suite aux événements de Paris. Elle devait impérativement remplacer Denis Müller, tombé malade. Ce fut un exercice laborieux. Le Groupe cantonal neuchâtelois de Réflexion et de Dialogue interreligieux a également souhaité débattre du thème Liberté spirituelle et liberté d’expression. Il a organisé un débat interne avec quelques invités, modéré par Carlos Montserrat.

Objectif pour 2016

IRAS-COTIS fêtera les dix ans de la Semaine Suisse des Religions. Le Groupe cantonal neuchâtelois de Réflexion et de Dialogue interreligieux a reçu une invitation du COSM pour participer au temps fort de septembre à novembre 2016 sur la thématique de l’interreligieux. Le groupe a proposé une exposition sur la Nuit dans les religions et dans l'espace laïc. Il reconduira la promenade interreligieuse si possible également à Neuchâtel.

Oikosnet Europe

Affiliations en Suisse et en Europe Le Paysage œcuménique Suisse est devenu une plate-forme d'échange de la formation œcuménique d'adultes en Suisse. Son comité est rattaché à wtb (cours de théologie, formation continue Eglise réformée, Zurich) et à la KAGEB, l’association pour la formation d’adultes, Eglise catholique romaine. Il a son site web spécialisé pour la formation d'adultes: www.plusbildung.ch, la version française sera travaillée en 2016. La retraite annuelle de la plate-forme s'est déroulée à la prévôté de Wislikofen, AG. Le thème "Qu'est-ce qui profile la formation d'adultes dans les organismes chrétiens?" a été introduit par une conférence de Thomas Schlag, professeur à la Faculté de théologie, Zurich. Il présente l'historique, les différents champs de tension entre la tradition et la situation actuelle, entre l'appartenance et les distancés et les défis aujourd'hui. Des ateliers portent entre autres sur des propositions de chacun pour le Jubilé de la Réformation. L’assemblée générale de l’"Association des centres de formation œcuméniques européens - Oikosnet Europe" s’est tenue en septembre au centre de formation de Corrymeela à Ballycastle, Irlande du Nord. C’est un centre de réconciliation qui fait un travail considérable avec la population marquée par des siècles d'ignorance de toute une partie des habitants.

  • Le réseau des femmes de l’Oikosnet Europe, sous l’appellation "Gender & Justice", a abordé dans sa pré-conférence le thème du système des soins illustré par des visites dans différentes institutions et largement discuté parmi les participantes en exposant la situation de leur propre pays.
  • "Peur et mémoire au 21e siècle" est le titre de la conférence principale.

L'assemblée générale de 2014 à Villigst, Allemagne, et ses conférences ont été répertoriées dans le livre "Europe: where dœs it begin, where dœs it end?" (Europe: où débute-elle et où sont ses limites?). Ce livre a été distribué à Corrymeela à tous les membres et un exemplaire a été remis au président du Conseil synodal, Christian Miaz. Ce livre a été coécrit par les différents membres de l'association et les intervenants de la conférence. L'association promeut ainsi l'importance du travail "Eglise & société" dans tous les pays de l'Europe.

Prospective 2016

"La crise des réfugiés et la question du genre", c’est le titre de la conférence souhaitée par le réseau "Genre & justice". La crise des réfugiés touche tous les pays d’Europe. Comment se positionne la formation d'adultes? La conférence sera accueillie à Prague.

La liste des rapports des fondations, commissions n'est pas complète mais vous permet d'avoir un aperçu de la vie de notre Eglise dans sa globalité et dans ses interactions avec la vie ecclésiale, sociétale et publique.

Les rapports annuels de la FEPS, de la CER et d'autres commissions pourront être demandés au secrétariat général de l'EREN dès août 2016.

Impressum

  • Editeur: Conseil synodal de l'Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN)
  • Responsable d'édition: Angélique Kocher
  • Photos: Pixabay
  • Révision: René Péter-Contesse
  • Version numérique: Nicolas Friedli

Remarque Veuillez noter que la forme masculine utilisée dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes. Le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et dans le seul but d'alléger le texte.

Table des matières