Les rejets des souches

Culte en randonnant, le 9 novembre 2025, Fleurier

Véronique Tschanz Anderegg

Présentation du culte en randonnant

Pendant un culte en randonnant, il y a de la marche et quelques arrêts avec des moments liturgiques (prière, lectures bibliques, chants., message) Il y a aussi moments de silence et des moments d’échanges libres entre les participants.

Pendant le culte en randonnant, on peut parler, rire, danser !

Prière

Seigneur, tu es là, en chacun·e de nous, grands, petits, jeunes et plus âgés.

Tu es présent aussi dans les fleurs, les arbres, la terre et le soleil, l’eau et le ciel.

Merci d’être avec nous comme tu l’as été déjà bien avant que nous soyons nés et comme tu le seras encore après aujourd’hui !

Permets que nous aussi nous soyons ouverts à ton rendez-vous et que nous ouvrions nos yeux, nos oreilles, nos nez, nos mains, nos jambes pour t’accueillir et ressentir la joie d’être tous ensemble.

Marche

Le thème du jour : les rejets des souches

A l’abattage d’un arbre, la souche émet des REJETS.

Sous la terre, les racines continuent à vivre. Elles s’étendent horizontalement et vont produire plus loin des DRAGEONS.

Ces drageons peuvent devenir autonomes et être replantées comme nouvel individu, mais ils ont le même bagage génétique que la souche mère.

Chant « Ah ! Qu’il est doux pour des frères »

Ah ! qu’il est doux pour des frères
de demeurer ensemble !
Ah ! qu’il est doux pour des frères
de demeurer ensemble !
Ah ! qu’il est doux 
de demeurer ensemble !
Ah ! qu’il est doux 
de demeurer ensemble !

Dans l’unité, la prière,
dans l’Esprit qui rassemble.
Dans l’unité, la prière,
dans l’Esprit qui rassemble.
Ah ! qu’il est doux 
de demeurer ensemble.
Ah ! qu’il est doux 
de demeurer ensemble.

Marche

Message

Une souche d’arbre, c’est plutôt triste et démoralisant… cela nous fait penser à la déforestation au Brésil, ou plus près de chez nous aux conséquences de la pollution, de la sécheresse.

Si on va plus loin dans la symbolique, on pourrait voir dans une souche desséchée l’état de notre monde, ou de notre Église !

Nous nous sentons démunis face aux défis que nous devons relever (tant dans le monde que dans l’église).

Nous regrettons les temps meilleurs.

Nous avons parfois l’impression de pertes irrémédiables et nous cherchons des moyens de survivre.

Le prophète Esaïe a agi et écrit dans une période qui ressemble à la nôtre : le peuple est exilé à Babylone, il gît comme un arbre abattu, sans gloire, tel un pauvre tronc aux rêves et aux attentes desséchés.

Esaïe ne fuit pas la réalité. Il se garde néanmoins d’enjoliver la situation, qui ne laisse aucun espoir d’un point de vue humain.

Mais il utilise une magnifique image : Esaïe 11, v. 1-5

11 Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, Et un rejeton naîtra de ses racines.

L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.

Il respirera la crainte de l’Éternel; Il ne jugera point sur l’apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire.

Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre; Il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant.

La justice sera la ceinture de ses flancs, Et la fidélité la ceinture de ses reins.

Esaïe utilise précisément l’image de la souche pour laisser une place à la nouveauté : la souche conserve sa vitalité. Un nouveau rejeton surgit.

Il le compare au Messie, qui renouvelle et accomplit la loi de Moïse. Il ne l’impose pas par la force, mais par le souffle de ses lèvres.

 C’est ainsi que son chemin aboutit à la paix, décrite par le prophète aux versets 6 à 8 à l’aide de métaphores sublimes : Esaïe 11, 6-8.

Le loup habitera avec l’agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira.

La vache et l’ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte; Et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille.

Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère, Et l’enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic.

Malgré toutes les difficultés apparemment insurmontables, le peuple a continué d’exister

parce que des personnes ont osé espérer contre toute espérance.

Nous sommes constamment mis au défi de placer notre confiance dans la paix et la force créatrice de Dieu, en dépit des forces contraires, et d’agir en conséquence… à l’image de la souche qui renaît, d’où rejaillit des rejetons.

Amen

Marche en silence

Pendant la marche, ramasser des éléments de la nature qui symbolisent mon espérance

Land’Art-prière

Avec les éléments ramassés, les déposer pour faire un land’Art et nommer mes sujets d’espérance :

Sujets d’espérance apportés par les participants : graines séchées qui vont pousser au printemps, feuille qui vont servir d’humus, fleurs, sapin vert à l’année, verdure qui résiste à l’hiver, fleurs colorées qui représentent les enfants, pive qui servent de nourriture, mousse et lichen qui ont traversé des milliards d’année, caillou qui raconte l’histoire de l’humanité.

Marche

Chant «  D’un arbre séculaire »

Marche et apéro à la Maison de Paroisse