J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger

Méditorial Christine Hahn
Paru dans la pive n°145

J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger et vous m’avez recueilli, nu et vous m’avez vêtu ; j’étais malade et vous m’avez visité, j’étais en prison et vous êtes venus vers moi. (Matthieu, 35-36)

Mi-septembre, pendant deux jours, les délégués du synode de l’Église réformée de Suisse (EERS) se sont retrouvés pour partager sur différents thèmes de la vie de l’Église aujourd’hui.

Les organisateurs ont proposé de favoriser les discussions en permettant à chacun et chacune de s’exprimer par des constructions en Lego !

Une des thématiques abordées traitait la question : « Comment l’Église se fait-elle connaître lorsque des personnes ont besoin d’être aidées ? » Une question très large permettant d’explorer différentes facettes sur le thème de la diaconie en paroisse. Après 10 minutes de construction Lego personnelle pour répondre à cette question, chaque personne explique au groupe sa création et répond aux différentes questions. 

Avec toutes les constructions possibles et imaginables, certains points reviennent régulièrement. J’en relève deux : Premièrement la croix, le point de départ à la diaconie, au service de l’autre ! En effet, l’exemple de la vie du Christ ressuscité nous invite à témoigner de son amour par des gestes de soutien en actes. Car sans être dans ce message de l’Évangile, nous ne serions rien de plus que n’importe quelle ONG.

Deuxièmement, les portes, fenêtres et murs ouverts.  Le service à l’autre nous invite à sortir de nos murs pour aller à la rencontre de ceux qui nous entourent, de ceux qui traversent des moments de fragilités. En même temps, les portes ouvertes symbolisent l’accueil inconditionnel du Christ pour ceux qui le souhaitent.

Dans les discussions, nous réalisons tous que bien souvent nos portes et nos fenêtres sont loin d’être toujours ouvertes. Nos peurs, nos incompétences de prendre en charge certaines situations limitent notre engagement. Cependant, chacun et chacune peut mentionner dans son Église ou dans sa paroisse, différents endroits d’accueil, de consolation et de soutien pour ceux qui ont faim, soif, ceux qui sont étrangers et nus, malade ou en prison.

Cela est également le cas pour notre Église. Des aumôniers professionnels, formés, se mettent au service de personnes en situation de fragilités. Pour chacun et chacune il est également possible de s’engager bénévolement au côté des professionnels et ainsi servir le Christ par des actes de générosité et d’ouverture. Venez découvrir les différentes possibilités lors du culte cantonal le 26 octobre.