Spiritualité

Issue des traditions de la Réforme protestante, la paroisse du Joran se réfère à la Bible comme autorité suprême. Dans la Bible, elle y découvre Jésus-Christ et croit qu’il ouvre pour notre monde un chemin de cohabitation et d’espérance. S’arrêter, respirer, contempler, écouter… Quelques paroles de vie pour cheminer.

Lectio divina

La Pastorale Œcuménique du Littoral Ouest (POLO) vous invite à vivre la lectio divina : une méthode de lecture de la Bible, entre prière et réflexion : comment le texte me parle-t-il  aujourd’hui ?  La lectio divina est une pratique commune à toutes les Eglises représentées au sein de la POLO.

Prochaine rencontre:
26 septembre 2023 à 19h
Église évangélique de la Béroche
Combamare 19
St-Aubin

Programme :
19h – 19h15
Accueil et formation des groupes 19h15 – 20h15
Lectio divina
20h15–21h
Temps convivial
et collation tirée du sac

Groupe PartageS

Des rencontres pour se frotter ensemble aux textes bibliques, pour partager nos ressentis, pour avoir la possibilité de s’exprimer, dans un cadre bienveillant, autour du thème choisi et pour nourrir notre foi.

Le groupe PartageS n’est ni une étude biblique ni une Lectio divina mais un temps de partage biblique ou autour d’un thème choisi.

Le groupe se réunit une fois par mois, le premier mardi du mois. Il est ouvert à toutes et à tous.

A 18h30, accueil et collation partagée.

A 19h30, introduction aux textes, lecture et partage

Chaîne de prière

Une fois par mois, un groupe se réunit pour porter dans la prière des soucis qui lui sont confiés.

Lundi 16 octobre à 17h à la Maison de paroisse de Cortaillod.

Quelques prières pour la route…

Temps pour la création du 1er septembre au 4 octobre

Une flamme

Dieu de tous les humains,
quand nous avons le simple désir d’accueillir ton amour,
une flamme s’allume peu à peu au tréfonds de notre âme.
Elle peut être toute fragile mais elle brûle toujours.

Frère Roger
« Prier dans le silence du coeur », Taizé, 2005

Père, garde-nous

Père, garde-nous, enveloppés de ta tendresse puissante.
Notre esprit vacillant en a besoin.
Trop de choses l’impressionnent. Rassure-le.
Ne sommes-nous pas à toi ?
dans les passages sombres, comme sur les sentiers lumineux ?
dans l’incompréhensible, comme dans ce qui nous parait clair ?

Pasteur Charles Wagner
« L’ami », éd. Fischbacher, Paris, 1899

Quelques méditations pour s’ancrer…

Un monde en crise

La crise actuelle est sanitaire, politique, sociale, climatique, financière, ce mot répété quotidiennement impacte de manière significative nos vies.

Les Eglises ont-elles un message à délivrer ? Des pistes à explorer pour sortir du chaos, pour développer des ressources d’initiative et d’accompagnement de nos contemporains ? Dans ces temps d’incertitudes, voire de peur, l’Évangile délivre un message d’espérance, un appel à la résilience.

Peut-être avez-vous eu vent de la polémique déclenchée par Emmanuel Macron lors de son discours de rentrée, il annonce la fin de l’abondance et de l’insouciance. (août 2022)

« Ce que nous sommes en train de vivre est de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement ».

Désormais, pour le président de la République, le mot d’ordre est la sobriété énergétique

Alors que le mot sobriété est martelé depuis la COP 21 en 2015, que des agro écologistes comme Pierre Rabhi enseignent la sobriété heureuse depuis plus longtemps encore, voilà que des hommes d’état, comme Emmanuel Macron, annoncent que le temps de la sobriété est venu.

Aurait-il tenu les mêmes propos sans la guerre en Ukraine et les pénuries énergétique et alimentaire annoncées ?

Restriction / Pénurie / rationnement / Crise énergétique, alimentaire… Faire des réserves, consommer moins, décroissance, modération.

Oui ça génère de l’anxiété surtout pour les générations plus jeunes qui sont habituées à un certain confort.

Les médias entretiennent la peur. Être atteint d’anxiété, c’est se figer, perdre ses moyens, bloquer nos mécanismes de survie, et conduit à une perte d’espoir, de foi en l’avenir et en nos institutions.

Les années de vaches grasses sont sans doute derrière nous et il faut aborder cette crise des vaches maigres avec sérénité, sagesse et responsabilité.

Voici un homme, Joseph, lui-même en grand difficulté puisqu’il croupit dans une prison de Pharaon depuis plus de 2 ans.

Sérénité : Pharaon lui-même reconnaît que Joseph est rempli de l’Esprit de Dieu. Joseph sait à qui il a confié sa vie

Sagesse : Il a reçu le don de l’intelligence et de la sagesse, ça lui permet de prendre des décisions efficaces (même si elles peuvent surprendre), il donne des conseils avisés

Responsabilité : il assumera ses responsabilités pour gérer la crise que le pays va traverser.

« Adressez-vous à Joseph, il vous dira quoi faire ». On venait de toute l’Egypte puis de tous les pays avoisinants pour acheter du blé. Étrange écho à notre actualité.

Si vous lisez tout le chapitre 47, vous serez sans doute surpris par la méthode utilisée par Joseph. Ce qui est normal à l’époque nous choque aujourd’hui mais ce qu’il faut retenir au final, c’est le dénouement positif de la crise. Joseph a évalué, choisi des pistes, décidé et surmonté la crise. Parce qu’il ne s’est jamais éloigné de la source qu’est l’Esprit de Dieu.

Les Eglises et les chrétiens doivent se poser la question : quel message transmettre à nos contemporains ? Que sommes-mous appeler à faire en tant que paroisse ? 

A rester connecté au père, dans la confiance et la sérénité, demander la sagesse pour prendre les justes décisions. Apporter un message d’espérance. Prendre nos Responsabilités.

Avec Dieu, ce n’est pas l’abondance mais la surabondance comme on le voit dans la multiplication des pains, espérance, confiance, sobriété, respect…

Jean 6, 68 Seigneur à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.

Christine Phébade Yana Bekima

Recevoir et voir

Lire la Bible: L’œil est la lampe du corps : si ton œil est en bon état, tout ton corps est éclairé ; mais si ton œil est malade, tout ton corps est dans l’obscurité. Si donc la lumière qui est en toi est obscurcie, comme cette obscurité sera grande ! (Matthieu 6,22-23)

S’arrêter & réfléchir : Nous voilà donc embarqués, pèlerins du XXIe siècle, dans une aventure que nous n’avons pas choisie, celle de la préservation des conditions de vie sur Terre. L’écologie n’est pas notion nouvelle, mais elle s’impose aujourd’hui par nécessité, par urgence. Face aux problèmes que pose notre mode de vie, l’une des réponses courantes est de se réfugier dans l’action. Faire, faire vite, faire plus. Bien entendu, nos gestes du quotidien pour la préservation de l’environnement sont fondamentaux, ils ont un impact et sont nécessaires. Mais sommes-nous certains de faire assez ? Avons-nous suffisamment économisé d’eau, d’électricité ? Avons-nous renoncé à prendre la voiture pour tel ou tel trajet faisable en transports publics ? Bien difficile de répondre à ces questions sans qu’instantanément un sentiment de culpabilité naisse en nous, grandisse, voire nous submerge. Essayons de prendre un autre chemin en nous inspirant de ces deux versets de l’Evangile selon Matthieu.

Ce texte biblique, assez mystérieux, nous plonge dans une métaphore courante dans le monde hébraïque. Comme ailleurs dans la Bible, il n’est pas question ici de stigmatiser les personnes non-voyantes, mais bien de nous ouvrir à la véritable signification de ce que c’est que « voir ». Voir, c’est reconnaitre, c’est tenir pour vrai quelque chose au plus profond de son cœur. Tout n’est donc question que de regard. Si nous voyions réellement, si nous reconnaissions comme Création de Dieu notre propre vie, celle des autres et celle du monde qui nous entoure, alors c’est bien notre vue qui permettrait à tout notre corps, à tout notre être, de nous orienter vers un chemin où l’écologie irait de soi. Au lieu de sombrer dans l’abattement qui nous paralyse et nous assombrit ou dans la frénésie qui nous essouffle, prenons donc le temps de (rece)voir ce cadeau immense que nous fait notre Dieu, celui de la vie, en nous et autour de nous. C’est par un émerveillement retrouvé que nous pourrons alors marcher sans crainte avec nos frères et sœurs en humanité sur un chemin qui « voit bien » et préserve la Création. (Guillaume Klauser, past. stagiaire EREN, mars 2022)