On a enlevé mon Seigneur, Jn 20, 13

L’image de ce caillou cassé que vous voyez m’a fait réfléchir au sens de la mort et de la résurrection. Quel est le lien entre ce caillou et Pâques ?
 
Si vous le souhaitez, vous pouvez prendre un temps de réflexion personnel et imaginer vos propres réponses avant de lire la méditation.
La brisure nette de ce simple caillou frappe l’observateur. La force nécessaire pour casser la pierre a dû être importante. Même sans savoir comment la brisure s’est produite, nous voyons le résultat final : un joli caillou bien lisse cassé en deux. Entier, certainement qu’il était agréable au toucher et lisse. Le voilà cassé et plein d’aspérités.
Notre vie ressemble un peu à ce caillou. Nous la tenons entière confortablement dans la main et subitement, par une intervention externe quelque chose se casse. La vie est ébranlée par une séparation, un échec, une maladie ou même la mort d’un proche. Ce qui nous semblait bon n’est plus. Nous nous retrouvons avec notre présent en morceaux.
La mort de Jésus a brisé l’espérance de ses amis, les disciples et les femmes observant de loin la crucifixion. Les ténèbres se sont abattues sur leur vie, la tristesse et le désarroi les a envahis. Leur avenir a perdu son sens lorsque Jésus, en qui ils avaient placé tous leurs espoirs, a rendu son dernier souffle. Tous les liens qu’ils avaient établis, la confiance en celui qu’ils croyaient être le messie ont été anéanti en un instant, cassé comme un simple caillou.
Examinons maintenant ce même caillou à la lumière de la résurrection. Cette cassure comme une chance permettant de regarder ce qu’il cache. L’image que nous voyons ne laisse transparaître qu’une fente et l’intérieur reste un mystère à nos yeux. Et s’il s’y cachait une améthyste ou une agate dans ce simple caillou ? Invisible depuis l’extérieur, les couches colorées ou les cristaux n’apparaissent que quand la pierre est brisée ou sciée. Ainsi une nouveauté, l’éclat de la pierre invisible de l’extérieur jaillit depuis son centre. Pour découvrir cette richesse il faut ouvrir le caillou et ne pas se contenter de recoller les morceaux.
Marie-Madeleine a osé entrer dans le tombeau, qu’elle a trouvé ouvert. Là où Pierre et Jean n’ont vu que des bandelettes et un linge soigneusement plié, elle voit deux anges. Elle se confronte à ses pleurs, au vide de ne même plus avoir le corps de celui qu’elle aimait. Interrogée par les anges, elle manifeste toute sa tristesse : On a enlevé mon Seigneur ! L’intervention du Christ ressuscité sera nécessaire pour permettre à Marie-Madeleine de sortir de son désespoir. La conviction de la résurrection l’encourage à l’annoncer aux disciples.
Le Christ ressuscité nous invite à confronter nos brisures, nos solitudes, nos désespoirs. Il nous appelle par notre nom pour nous conduire à découvrir la richesse de nos vies dans notre présent et notre avenir.
La souffrance et les questionnements ne disparaissent pas de nos existences, mais la résurrection du Christ nous autorise à les saisir et construire quelque chose de nouveau dans le temps qui sera nécessaire pour découvrir un nouveau bonheur, une nouvelle espérance.
Christ est ressuscité ! Que la paix soit avec vous (Jn 20.19)
Recette de pâtisserie : Le tombeau vide
Ingrédients pour 4 pièces:

1 rouleau de pâte à croissants (se trouve uniquement en France)
1cc de cannelle moulue
2cs de sucre
une noix de beurre fondu
4 marshmallows
Préparation
1. chauffer le four à 200°. Enduire le moule à muffin de graisse et de farine pour que la pâte ne colle pas.
2. Dans un bol, mélanger le sucre et la cannelle.
3. Placer le beurre fondu dans un deuxième bol.
4. Préparer 4 triangles avec la pâte à croissants
5. Prendre chaque marshmallow, le rouler dans le beurre puis dans le sucre cannelle et finalement l’enrouler dans la pâte. Bien fermer tous les angles pour ne pas laisser le marshmallow s’échapper.
6. Placer les pâtes dans le moule à muffin préparer et enfourner pendant 13-15 minutes. Déguster tiède.
En option
Lire ou raconter l’histoire de Pâques dans un des évangiles (Mat. 27-28, Mc. 15-16, Lc. 23-24 ou Jn. 19-20). Jésus (le Marshmallow) est crucifié. Après sa mort sur la croix il est enveloppé dans un linge (beurre et cannelle) puis déposé dans un tombeau (pâte). Le 3e jour il est ressuscité et ne se trouve plus dans le tombeau ! (Si tout va bien le Marshmallow a fondu et disparu lors de la cuisson)