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Chers amis de la paroisse de la Côte, frères et sœurs en Christ,
Pour ce Jeudi saint, à 20h, les cloches des églises en Suisse sonneront ensemble, et nous sommes invités à allumer une bougie, à la placer visiblement devant une fenêtre et à prier, par exemple un Notre Père : pour les malades du virus et leurs proches, pour le personnel médical, pour toutes les personnes qui sont menacées de solitude dans la situation actuelle et pour celles et ceux qui souffrent au loin.
J’aimerais associer ce moment de prière à une autre communion. Comme vous le savez, le Jeudi saint est le jour où le Seigneur, pendant son dernier repas avec ses disciples, a instauré la Sainte-Cène. Chaque fois que nous la célébrons, nous nous joignons à ce repas de Jésus avec ses amis, le repas qui réunit un immense peuple du passé, du présent et de l’avenir, le repas qui anticipe la fête du Royaume de Dieu. Si nous vivions la communion du repas du Seigneur ce soir pendant que notre lumière de la Passion brille ?
Si vous le souhaitez, vous pourrez vous joindre à ce que je vivrai en toute simplicité ce soir avec Julie, ma femme (si elle est d’accord, bien sûr).
Les mots qui figurent ci-dessous ne sont qu’une proposition. Vous en trouverez peut-être d’autres qui vous ressembleront mieux.
Après avoir préparé un morceau de pain et un verre de vin ou quelque chose de semblable, nous disons :
Seigneur, tu as dit : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ». Nous voici ce soir un peu plus que deux, réunis en ton nom par le lien de prière. Sois au milieu de nous, sois notre paix.
Vraiment, il est juste et bon de te glorifier, Dieu notre Père, à chaque instant et en tout lieu, car tu nous as donné Jésus, ton Fils unique, venu nous révéler la grandeur de ton amour. Lumière née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, il s’est fait l’un d’entre nous, homme parmi les hommes. La veille de sa mort, il s’est fait le serviteur de tous, il nous a aimés jusqu’au bout. Voilà pourquoi ce soir, aux quatre coins du monde, tu fais jaillir des cris de joie dans le peuple des croyants. A ces chants de fête, à ceux des anges et de tous les saints, laisse-nous joindre nos voix pour chanter et proclamer : Saint est le Seigneur ! (Chant de louange si l’envie en vient)
Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et après avoir rendu grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant : « Prenez et mangez, ceci est mon corps donné pour vous. »
De même, après le repas, il pris la coupe, et après avoir rendu grâce, il la donna à ses disciples en disant : « Buvez en tous, ceci est mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle, répandu pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi. »
Nous nous souvenons de la mort de Jésus, et de l’espoir qu’a fait naître sa résurrection. Dieu notre Père, tu es la source de la vie, la source de l’amour.
Voici le pain et le vin. Que ton Esprit, souffle vivant, nous donne maintenant communion au corps et au sang de ton Fils, Jésus-Christ.
C’est lui qui nous a appris de prier : « Notre Père, qui es aux cieux… »
Le pain que nous rompons (rompre le pain) est la communion au corps de notre Seigneur Jésus-Christ.
La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce (élever la coupe) est la communion au corps de notre Seigneur Jésus-Christ.
(Si vous êtes seule-e à la maison, vous pourrez aussi dire)
Voici le pain, communion au corps de notre Seigneur Jésus-Christ.
Voici la coupe, communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ.
(Communion)
Sois béni, Dieu notre Père ; car dans cette communion, c’est le Christ, vainqueur du mal, que nous avons reçu. Que sa présence en nous ravive les dons de notre baptême, et que toute notre vie soit le signe que tu as fait de nous tes enfants, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Julie et moi partagerons le pain et le vin en pensant à celles et ceux qui vivront cette communion avec nous ce soir.
Bien fraternellement,
Le 9 avril 2020, Hyonou Paik