Mais où donc est notre berger ?

Méditation offerte par Marlyse Monnier en ouverture de la séance du conseil paroissial.

L’Éternel est mon berger

L’Éternel, le Seigneur ou éternel, éternité, temps qu’on ne peut pas compter et qui m’a paru de cet ordre-là durant ces semaines que nous venons de traverser, misérables brebis, sans contact, sans partage, bien à l’abri derrière nos clôtures.
Mais où donc est notre berger ?

Notre troupeau a vaqué tant bien que mal à ses occupations, a rempli tant bien que mal quelques tâches, s’est entreregardé parfois avec méfiance toujours avec prudence…
Mais où donc est notre berger ?

On a pu grâce aux moyens modernes, vivre des moments de recueillement, suivre des cultes à la radio, à la télévision, sur internet mais toujours seuls ou en petits groupes, loin de notre troupeau. Difficile de garder confiance, d’espérer, de conserver une foi intacte. En tous les cas, belle mise à l’épreuve de notre engagement car le doute est bien là, il s’installe incidemment : et si l’Éternel m’avait abandonnée ?
Mais où donc est notre berger ?

Force est de constater qu’une nouvelle manière de méditer, de réfléchir, de se comporter a vu le jour. Pour moi, le passage est délicat sans mes compagnes brebis pour m’entourer, me stimuler et surtout partager, acte essentiel et fondateur en ce qui me concerne. Bien sûr, nous avons été à l’abri derrière nos clôtures mais il faudra bien sortir, s’aventurer hors de l’enclos, prendre quelques risques, affronter ce monde qui a changé, c’est évident.
Mais où donc est notre berger ?

Il est là, attentif à son troupeau, peut-être d’un peu plus loin, peut-être un peu plus discrètement. Il est mon guide, je veux le suivre, l’aimer, l’honorer, le prier. Le troupeau est réuni, il attend patiemment de te célébrer, Seigneur Dieu, de te louer, te chanter, de partager le repas divin. Après cette période de disette et en attendant de retrouver l’abondance, je peux te dire ma reconnaissance et ma joie de vivre dans ta Lumière, ô Éternel.