Une introduction à la spiritualité ?

Lecteurs du site de la BARC vous vous demanderez probablement si vous êtes concernés ? Pourtant ce qui est captivant dans la découverte de ce cours dispensé par une faculté protestante, c’est d’y trouver une approche qui tient compte autant d’une longue tradition que de la pertinence de la spiritualité chrétienne pour nos contemporains.

Pour nous en milieu réformé la spiritualité est d’abord un espace intime et peu explicité. Mais étonnamment, si vous tapez «méditation» sur un moteur de recherche, vous tombez sur des milliers d’occurrences qui touchent la santé, le bien-être, les philosophies orientales, mais rarement la méditation chrétienne ! Oui, c’est surprenant que tant de nos contemporains, qui vivent presque tous hors des institutions religieuses, recherchent autant la pratique de la méditation.

L’étymologie grecque de « méditer », c’est «s’exercer» et l’étymologie latine, c’est «prendre soin».

Il est évident que le besoin de se décentrer du flot d’activités, d’informations, de sollicitations, de ruminations anxiogènes, touche toujours plus de monde en occident.

Et pour les chrétiens, est-ce que c’est pertinent d’aborder les aspects de la spiritualité en réalisant qu’il s’agit aussi d’en faire un apprentissage et un « prendre soin de soi » ?

Comme souvent dans l’histoire chrétienne, c’est aussi grâce à des mondes «étrangers» que nous redécouvrons nos trésors. Pour la méditation de tout un chacun, c’est aussi par les apports d’autres cultures, philosophies et pratiques contemporaines qu’un jour on réalise qu’il est une spiritualité chrétienne à mieux soigner ! Car l’exercice de la spiritualité chrétienne a été pratiqué par une myriade de femmes et d’hommes, des pères du désert à aujourd’hui. Souvent des témoins plus ou moins connus  qui ont laissé quelques écrits mais qui ont souvent été oubliés par les académies. Entre les confessions, les doctrines, les liturgies, les pratiques diverses, notre histoire chrétienne regorge de témoins qui évoquent leurs exercices spirituels.

Mais qu’est-ce qu’une pratique spirituelle chrétienne qui se veut plus consciente et explicite ?

  • Vivre la pratique régulière de prières, lectures bibliques, méditations, silences, contemplation…
  • Entraîner un décentrement, une liberté intérieure, une ouverture, un ressenti plus global, du corps, des pensées, des émotions, du monde qui nous entoure.
  • Puis mieux se recentrer sur notre quotidien, nos actions, notre éthique, notre monde.

L’automne 2019, j’ai pu suivre le semestre d’introduction à la spiritualité donnée par Mme Mariel Mazzocco, collaboratrice scientifique et chargée de cours à la faculté protestante de l’Université de Genève. Et cet automne, à cause de l’épidémie, ce cours est repris, en ligne uniquement, par la même intervenante. Le lien transmis vous permettra de suivre librement ce cours d’automne. C’est une belle opportunité. Mais j’avoue que de pouvoir me rendre à Genève à l’automne 2019, tout près du mur des Réformateurs, à l’Uni Bastion, en présence de la chargée de cours et d’une assemblée nombreuse fut pour moi une très belle découverte.

Voici un lien qui permet d’entrer au fur à mesure dans tous les cours de Mme Mazzocco :

https://mediaserver.unige.ch/play/136254

Frédéric Jakob
Octobre 2020