Quand les écrits des réformateurs dialoguent avec les collages féministes

Culte radiodiffusé du dimanche dimanche 01/11/2020.
Prédicatrice : Joan Charras-Sancho
La liturgie a été prononcée en alternance avec la pasteure Nicole Rochat. Vous pouvez aussi écouter le culte ici.

Accueil

Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu
notre Père et Mère à toutes et tous,

De la part de Jésus-Christ qui est notre compagnon et ami
en cette vie et jusqu’en la vie éternelle,

De la part du Saint-Esprit qui nous inspire et nous console.

Amen

En ce dimanche de la Réformation, bienvenue à vous toutes et tous, paroissiennes et paroissiens de la BARC, et bienvenue à vous qui nous rejoignez par les ondes.

Bienvenue à vous qui avez une foi ferme et bienvenue à vous qui pensez ne pas avoir la foi.

Bienvenue même à vous qui, pour toutes sortes de raisons, refusez d’avoir la foi. Oui, bienvenue à vous toutes et tous, car la présence de Dieu n’est pas limitée par nos croyances et nos conceptions intellectuelles. Dieu se manifeste au-delà des mots et c’est là ma prière pour nous tous et toutes, ce matin. Que ce temps que nous allons passer ensemble soit bienfaisant pour chacune et chacun de nous, quelles que soient nos différences.

En cette deuxième vague de Covid 19, où nous nous retrouvons à nouveau davantage chez soi, privés d’activités que nous aimons, limités dans les rencontres avec nos amis et nos proches, je vous invite à nous tourner vers celui qui est toujours là pour nous : pour nous entourer, nous réconforter, nous soutenir.

(Prière d’invocation)

Je vous invite à fermer vos yeux quelques instants (sauf ceux d’entre vous qui êtes au volant de votre voiture, il est préférable pour vous de garder les yeux ouverts ;-).
Ensemble, je vous invite à rechercher le Dieu qui nous attend,
tout au fond de nous-mêmes.

Alors que nous n’avons plus le droit de nous toucher les uns les autres, je vous propose de vous prendre vous-même par la main,
D’emmener vos pensées et votre cœur,
pour descendre tout au fond de vous-même,
Dans ce lieu secret en vous,
là où rien ni personne ne peut vous atteindre,
Dans ce lieu fait de douceur, de lumière et de calme en vous.

Là dans votre temple intérieur.

C’est là, dans cette pièce la plus reculée en soi,
Que peut naître l’écoute profonde
du plus grand que soi en soi.

Comme une brise légère,
Laissons-nous traverser par le souffle de Dieu,
Par son Esprit qui crée en nous un espace de sérénité.

Là dans ton temple intérieur,
plus de jugement.
Là tu es accueilli pleinement, totalement.
Là tu peux être toi.
Simplement.
Tel que tu es.

Rien à prouver,
rien à montrer,
Rien à justifier,
juste être toi.

Et là, juste accueillir cet amour infini de Dieu,
qui se donne à chaque seconde,
Et qui ne cesse de murmurer son plus grand secret :
« Mon enfant, c’est toi mon plus grand trésor,
et je t’aime éternellement.
Laisse-toi aimer par moi ». (2x)

Amen

Cantique 12/07 Tournez les yeux vers le Seigneur

Prière de louange

 

Notre Dieu,

Notre Père et notre Mère,

Toi qui es toute Puissante en Amour,

Toi qui es origine et fin de tout.

Toi qui as tant désiré nous connaître.

Toi qui nous as portés dans tes entrailles

Toi qui as insufflé en chacun de nous la Vie.

Toi qui nous couvres de baisers du Ciel

Toi qui nous entoures de Ta tendresse infinie

Toi qui nous consoles dans nos peines

Toi qui nous récupères dans nos égarements

Toi qui nous donnes d’élargir nos cœurs

Toi qui nous transperces de ton Amour infini et inconditionnel,

Toi qui ne renonces jamais à la justice, à la paix et au pardon,

Nous voulons te dire merci pour toutes tes merveilles.

Merci pour toutes les matriarches de notre histoire que Tu as inspirées.

Merci pour toutes ces femmes qui nous ont précédées dans leurs combats et leurs luttes pour exister, pour aimer, pour être libres.

Merci pour les héroïnes, connues et inconnues, d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Merci pour les femmes disciples, les prophétesses, les diaconesses, les aumônières, les pasteures, les diacres, les religieuses, les croyantes, les militantes, les martyres, les bénévoles dans nos Églises,

Merci pour tous les hommes qui les ont entourées et soutenues, pour ceux qui ont cru en leurs capacités, en leurs talents, en leur vocation. Merci pour ceux qui ont accepté parfois de se retirer du devant de la scène pour qu’une femme puisse être valorisée et communiquer ce qui l’habite.

Merci pour la fraternité et la sororité spirituelles.

Oui, notre gratitude et notre louange montent vers Toi notre Dieu.e en ce dimanche où nous commémorons la Réformation et où nous redisons la valeur de chaque être humain, quel que soit son genre, son identité sexuelle, sa couleur de peau, son appartenance  sociale.

Merci Seigneur car toutes et tous, tu aimerais nous rejoindre, nous visiter, nous relever, nous fortifier.

Amen

Cantique 56/04 Pour cet immense bonheur

Sur toutes nos fausses routes, nos erreurs, nos manques d’amour, je vous invite à accueillir le pardon de Dieu :

Annonce du pardon

L’Éternel notre Dieu nous l’annonce,

Il.Elle nous a créés humains, vulnérables et libres.

100% pécheurs, capables du pire et 100% saintes et saints, capables du meilleur.

En Christ, Dieu nous inonde de son pardon total chaque fois que nous manquons d’amour mais que nous sommes capables de le reconnaître.

Il.Elle souhaite nous rappeler qui nous sommes : ses enfants,

et quelle est notre vocation profonde :

Vivre libres comme des sœurs et des frères unis et aimants,

Libres des étiquettes que les autres nous imposent,

Libres des étiquettes que nous leur imposons,

Libres des étiquettes que nous nous imposons à nous-mêmes.

Pas d’étiquettes dans le cœur de Dieu.

Seulement une puissance infinie d’Amour et de Compassion,

Et une promesse de Vie en abondance,

Oui sois assurée de cette bonne nouvelle :

Dieu t’aime inconditionnellement.

Amen.

Cantique 23/13 Ô Jésus mon roi, mon maître

Prière d’illumination

Alors que nous nous mettons à l’écoute de ta parole, viens ouvrir nos intelligences, Seigneur, afin que nous puissions comprendre, au-delà des mots, ce que tu aimerais nous dire, à chacun, chacune d’entre nous ce matin.

Nous lisons dans l’Evangile de Luc au chapitre 18, la parabole de la veuve qui exaspère le mauvais juge :

1Jésus leur disait cette parabole pour leur montrer qu’ils devaient toujours prier, sans jamais se décourager :

2« Il y avait dans une ville un juge qui ne se souciait pas de Dieu et n’avait d’égards pour personne.

3Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait chaque fois lui dire : “Rends-moi justice contre mon adversaire !”

4Pendant longtemps, le juge refusa, puis il se dit : “Bien sûr, je ne me soucie pas de Dieu et je n’ai d’égards pour personne ;

5mais comme cette veuve me fatigue, je vais faire reconnaître ses droits, pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” »

6Puis le Seigneur ajouta : « Écoutez ce que dit ce juge indigne !

7Et Dieu, lui, ne ferait-il pas justice à ceux qu’il a choisis quand ils crient à lui jour et nuit ? Tardera-t-il à les aider ?

8Je vous le déclare : il leur fera justice rapidement. Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

 

Et maintenant nous allons nous mettre à l’écoute du prophète Joël, au chapitre 3, les versets 1 et 2 :

1« Par la suite, dit le Seigneur, je répandrai mon Esprit sur tout être humain. Vos fils et vos filles deviendront prophètes, je parlerai par des rêves aux plus âgés parmi vous et par des visions à vos jeunes gens.

2Même sur les serviteurs et sur les servantes, je répandrai mon Esprit en ces jours-là.

Orgue

Prédication

 

Chères sœurs et frères de la communauté de Rochefort, chères auditrices et auditeurs, que vous soyez protestant, féministe ou en recherche et en questionnement, bonjour !

Chaque année, avec conviction, nous commémorons un geste fort : celui de notre Réformateur Luther, qui a placardé 95 thèses théologiques émancipatrices sur le portail d’une église, celle de Wittenberg. Cet acte, courant à l’époque, a permis à toute personne lettrée de lire cet argumentaire mais aussi de générer une controverse théologique touchant aux notions de liberté et de Salut. Dans le sillon de cette controverse, est née une nouvelle façon d’aborder la Bible, la foi et l’ordre du monde, qu’on appelle la Réformation. Une nouvelle façon de se rapprocher du message de Jésus et de marcher à sa suite.

Il y a maintenant trois ans, un hashtag est né, un mot clé qui a embrasé internet en quelques heures : le fameux METOO, cette formule courte et rapide pour dire « moi aussi, j’ai été victime de violences. » Depuis ce déclencheur historique, le mouvement féministe est réinvesti par les jeunes générations dont la dernière expression est celle des collages féministes, ces feuilles collées côte à côte, souvent sur des murs sombres, lesquelles, mises bout à bout, affichent une phrase-choc.

A l’instar de Luther, mais aussi de la veuve dans le passage biblique, ces collectives de femmes savent qu’elles doivent marquer les esprits. Elles,  ce n’est pas en placardant des thèses sur des portes d’église qu’elles le font mais en collant des feuilles, de nuit et en toute illégalité, sur les murs des grandes villes.

A l’instar de Luther, leur style affirmé et direct n’a pas pour objectif de mettre à l’aise mais de mettre au courant. De mettre les pendules à l’heure ; de provoquer le débat et de susciter un monde nouveau.

Prenons trois collages pour les analyser ensemble, en commençant par celui-ci : « Ta sœur aussi tu la siffles ? » Ce premier collage, en s’adressant à un homme qui siffle une femme, lui rappelle que nous sommes toutes les filles, les sœurs ou les cousines de quelqu’un.

Le deuxième collage , que voici : « Le consentement n’est pas en option » souligne, en sept mots, le cœur du problème : rien de bon, en matière de séduction et de sexualité, ne peut se vivre sans consentement.

Et enfin, le dernier : « Violence sexiste riposte féministe », semble un écho lointain de notre veuve en Luc, en posant un cadre simple : face à toutes ces violences, nous riposterons. Systématiquement.

Si la veuve en Luc n’avait comme arme que sa ténacité, une forme de patience courageuse à laquelle les femmes sans caution masculine ont eu recours de tout temps, les femmes contemporaines ont hérité de mille autres manières de faire face à tant d’injustices. Les services de justice, de police, médicaux et sociaux devraient les protéger, théoriquement ! Les familles, les communautés, les écoles devraient poser les bases d’une société sans sexisme.

Dans la pratique, en 2020, on en revient à la bonne vieille méthode de la Réforme : placarder des écrits pour qu’émerge un courant de pensée alternatif et salvateur. En parlant de Salut, Luther, quant à lui, préconisait de jeter le texte biblique sur le roc du Salut du Christ. C’est une belle manière d’interroger nos approches bibliques : servent-elles un Dieu d’amour, de justice, d’équité ? Nos convictions bibliques sont-elles là pour étouffer les revendications féministes ou pour leur assurer une belle stabilité, afin que cette maison là aussi soit bâtie sur du roc ?

Parfois, on fait le reproche aux féministes d’être trop visibles ; d’avoir des slogans excessifs et de ne pas respecter les murs des villes avec leurs collages.

Leur réponse est sans appel : « On respectera vos murs quand vous respecterez nos corps. »

Luther, aussi, avait une forme de raideur concernant la place de l’Évangile du Christ dans nos vies, quand il écrit : « nous avons besoin d’entendre l’évangile tous les jours, parce que nous l’oublions tous les jours. »

Pour revenir à l’affichage des thèses et à l’utilisation de l’espace public, savez-vous que les premières associations de soutien aux femmes battues ont fait connaître leur message en collant partout leur numéro d’urgence ? Parfois, obtenir justice ou bâtir sa maison sur le roc demande de tracer des routes nouvelles. Et comme le rappelle un autre collage : « Nous sommes le cri de celles qui n’ont plus de voix. »

En Joël 3, nous lisons que « vos fils et vos filles deviendront prophètes » mais aussi que les classes sociales seront abolies, puisque même les servantes prophétiseront. C’est bien là l’enjeu de cet élan : que tout fonctionnement sexiste, violent, oppresseur soit relevé, analysé, porté devant la justice et rectifié. Car, comme l’écrit Calvin, « le mal, c’est ce qu’il ne faut pas faire » – et avec cette petite phrase choc, le réformateur de Genève n’est pas beaucoup plus complaisant que les militantes contemporaines.

Les féministes fatiguent, comme l’exprime bien le juge en Luc : « Bien sûr, je ne me soucie pas de Dieu et je n’ai d’égards pour personne ; mais comme cette veuve me fatigue, je vais faire reconnaître ses droits, pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer. » La recherche de la justice refuse les raisonnements simples et l’opinion de Luther sur l’exploitation des corps des filles et des femmes à son époque est assez significative pour être évoquée en ce jour de fête de la Réformation. En effet, lorsque de nouveaux convertis écrivent à Luther pour savoir s’il est bien chrétien ou non d’avoir recours à des filles et des femmes vulnérables pour assouvir leurs besoins sexuels, en un temps où l’auto-détermination était impossible, Luther, sans jamais attaquer les prostituées elles-mêmes, démonte les arguments fréquemment utilisés.

A l’argument choc de la nécessité de la prostitution non-choisie pour faire baisser la criminalité sexuelle, Luther répond en cinq points. Tout d’abord, soutenir le péché (qui consiste à exploiter des femmes vulnérables) n’est jamais une vraie solution au viol ; en deuxième, tolérer la prostitution pour les autres est aussi grave que d’y avoir recours.

Le réformateur rappelle, en troisième argument, que l’on n’évite pas une violence telle que le viol en la remplaçant par une autre telle que la sexualisation des femmes vulnérables ; ensuite il est faux de dire que c’est intemporel comme si c’était une fatalité contre laquelle on ne peut rien et enfin, et il le martèle : encourager la prostitution non-choisie, c’est encourager d’autres malheurs, et on comprend bien qu’à son époque, il n’y avait pas de possibilité d’éviter les maladies sexuellement transmissibles.

La citation suivante de Luther résume sa pensée : « J’aimerais bien savoir, combien joliment un homme préserverait l’honneur de son épouse et de ses enfants, si dans sa maison il entretenait une prostituée pour les vauriens. »

Prétendre que Luther soit féministe est un anachronisme auquel je ne cèderai pas. Mais lire, dans ses écrits, combien le réformateur dénonce vigoureusement tout raisonnement hypocrite visant à sacrifier l’intégrité des femmes les plus vulnérables pour faussement protéger l’honneur des plus privilégiées est un vrai apaisement. Même cinq siècles en arrière, un homme ayant jeté l’Évangile sur le roc du Salut refusait de cautionner l’inégalité de traitement entre les prostituées et les femmes considérées comme respectables. Étant bien entendu que la prostitution d’alors s’héritait de mères en filles et incluait donc l’exploitation des plus jeunes, sans aucune place au choix personnel.

Je vois un fil directeur entre le geste du Réformateur et la détermination de celles qui affichent, par exemple « le sexisme est partout ; nous aussi ». A cette interpellation, j’aimerais les encourager à continuer leur belle œuvre des collqges, avec les mots de Luther : « Si tu veux changer le monde, prends ton stylo et écris. »

Orgue : Ein Feste Burg ist unser Gott

Évangile apocryphe de Marie

J’aimerais maintenant vous lire un extrait de l’Évangile apocryphe de Marie, un texte gnostique qui daterait du IIe siècle apr. J.-C., dont on n’a retrouvé que quelques fragments. Dans cet évangile, le Sauveur transmet d’abord ouvertement son enseignement à ses disciples, puis secrètement à Marie-Madeleine au cours d’une vision intérieure. Ceci provoque une réaction violente de Pierre, qui refuse de croire que le Sauveur ait pu transmettre un enseignement à une femme à l’insu des disciples. Dans cette société patriarcale, il est plutôt gênant que Jésus soit présenté comme privilégiant la communication de ses mystères à une femme.

Voici cet extrait :

« Je vais au Silence » dit Marie.
Après avoir dit cela, elle se tut.

C’est ainsi que le Maître s’entretenait avec elle.

André prit alors la parole et s’adressa à ses frères :
“Dites, que pensez-vous de ce qu’elle vient de raconter ?
Pour ma part, je ne crois pas que le Maître ait parlé ainsi ;
ces pensées diffèrent de celles que nous avons connues.”

Pierre ajouta :
“Est-il possible que le Maître se soit entretenu ainsi, avec une femme,
sur des secrets que nous, nous ignorons ?
Devons-nous changer nos habitudes, écouter tous cette femme ? 
L’a-t-Il vraiment choisie et préférée à nous ?”

Alors Marie pleura.
Elle dit à Pierre :
“Mon frère Pierre, qu’as-tu dans la tête ?
Crois-tu que c’est toute seule, dans mon imagination, que j’ai inventé cette vision ?
ou qu’à propos de notre Maître je dise des mensonges ? ”

Levi prit la parole :
“Pierre, tu as toujours été un emporté ;
je te vois maintenant t’acharner contre la femme, comme le font nos adversaires.
Pourtant, si le Maître l’a rendue digne,
qui es-tu pour la rejeter ?
Assurément, le Maître la connaît très bien
Il l’a aimée plus que nous.
Ayons donc du repentir, et devenons l’être humain dans son intégrité ; 

Laissons-Le prendre racine en nous
et croître comme Il l’a demandé.
Partons annoncer l’Évangile sans chercher à établir d’autres règles et d’autres lois en dehors de celle dont Il fut le témoin. ”

Dès que Levi eut prononcé ces mots,
ils se mirent en route pour annoncer l’Évangile.

Cantique 55/03 Tu fais jaillir en moi des fontaines de joie

Prière d’appel : La voix des femmes

 

Notre Dieu,

Tu entends les cris de tes filles,

qui dénoncent les injustices,

comme leurs sœurs avant elles.

 

C’est la voix d’Ève,

qui subit la passivité d’Adam,

et décide de prendre les choses en main.

 

C’est la voix de Sarah,

qui subit l’injustice de la stérilité,

et vit une maternité inespérée.

 

C’est la voix de Tsippora

qui subit l’exclusion pour la couleur de sa peau,

et trouve un refuge chez son père avant de retrouver Moïse

 

C’est la voix de Déborah

qui prophétise et juge

dans une culture patriarcale où elle est entendue et respectée.

 

C’est la voix de Marie,

qui accueille en son sein l’enfant divin

et assume le qu’en-dira-t-on et les cancans du village.

 

C’est la voix de Tes filles,

à laquelle s’associe la voix de Tes fils,

Nous ne voulons pas d’un monde

où la moitié d’entre nous écrase l’autre moitié,

Nous voulons plus d’égalité et de solidarité,

Nous voulons vivre ensemble,

sous Ton tendre regard.

Amen.

Cantique 45/21 Trouver dans ma vie ta présence

Prière d’intercession + Notre Père

 

En ce jour, nous volons nous confier à toi, Seigneur.
Nous voulons te confier notre corps, notre âme et notre esprit,
Toi qui connais ce qui nous habite et qui nous aimes,
Nous te prions, renouvelle-nous, soutiens-nous !

Nous te confions les personnes qui nous entourent, en particulier celles qui souffrent du Covid 19, leurs familles, leurs proches, de même que tous ceux et celles qui souffrent d’autres problèmes de santé et qui sont affectées dans leur corps, dans leur cœur ou dans leurs pensées.

Viens bénir chacune et chacun.

Nous te confions les liens familiaux, les liens avec nos amis proches qui sont fortement mis à mal par les consignes de lutte contre la propagation du virus. Aide-nous à trouver des moyens pour nous sentir proches les uns des autres, malgré la distance physique.

Nous te confions tous les pays qui, de par le monde, sont affectés par cette pandémie, tous les deuils, toutes les catastrophes économiques que cela entraîne. Bénis les élans de solidarité et d’entraide au près et au loin.

Bénis et inspire tous les décideurs politiques et économiques. Remplis-les de sagesse et de bienveillance afin qu’ils prennent de bonnes décisions.

Et avec tous ceux qui le souhaitent, nous voulons te dire ensemble :

Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés
Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire
Aux siècles des siècles.
Amen.

Cantique 62/81 Que la grâce de Dieu soit sur toi

Bénédiction

 

Où que vous vous trouviez, que vous soyez en ce temple où que vous nous suiviez sur les ondes, le Seigneur est avec vous.

Je vous invite à rester dans sa présence d’une manière toute spéciale :

Que le Seigneur vous bénisse et qu’il vous garde,

Que son regard posé sur vous vous apaise,

Que son souffle sur vous vous relève.

Amen

 

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