Dans ce temps de l’Attente.

Ouverture

Que le Dieu de l’espérance nous remplisse de joie et de paix dans la foi, par la puissance de l’Esprit Saint.

Soyez toutes et tous les bienvenus à ce temps de culte.

Un temps que nous mettons à part dans notre vie, pour recevoir la parole de Dieu, pour prier et nous ressourcer. Pour nous fortifier dans ce temps d’attente de la venue du Fils de Dieu.  Pour renforcer l’espoir vacillant en cette période si tourmentée.

Chers amis, l’espérance donne sa coloration au temps de l’Avent. Et l’espérance est le moteur de la vie chrétienne.

Notre vie est traversée d’épreuves, et beaucoup de souffrances endeuillent le monde. Mais à temps la période de l’Avent nous dit : « Prenez courage, ne craigniez pas. Voici votre Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver.

Et c’est ce que nous nous disons les uns aux autres simplement par notre participation commune à ce culte.
Aussi, 
nous persisterons à garder vivant en nous et entre nous l’espérance de temps nouveaux, d’un monde nouveau.

Prière 

Tu le vois Seigneur,

Une fois encore ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton fils.

Dans les tourments du temps présent, répands en nous la joie pour que nous fêtions ta venue avec un cœur vraiment nouveau.

Nous t’en prions :

Que l’annonce de ta venue touche nos cœurs, qu’elle nous tienne dans la patience et la persévérance, et que nos cœurs acclament ta venue.

Bénis sois-tu.
Amen.

Louange

Vraiment, Seigneur, nous te disons notre bonheur de te célébrer et de te louer en ce temps de l’Avent !

Tu viens partager notre condition humaine et marcher avec nous en ce monde. Tu viens enseigner les chemins de la paix. Aux cœurs en attente et aux esprits éveillés tu viens manifester ton inlassable proximité à tous les moments de l’existence humaine.

Vraiment Seigneur, c’est un temps pour la joie ! Car nous te regardons, toi, qui viens partager toues les heures de notre vie, qu’elles soient tristes ou heureuse, graves ou joyeuses. Aux cœurs vigilants et aux esprits préparés, tu viens révéler la fidélité de ton amour.

Tu viens ouvrir le chemin du salut pour tous, sans aucune exception, et annoncer que personne ne sera abandonné au pouvoir du mal et de la misère.

C’est pourquoi, en ce troisième dimanche de l’Avent, nous redisons notre bonheur de te célébrer !

Et c’est avec confiance que nous te remettons ce qui nous pèse.

Confessons nos manquements :

 Devant toi, Seigneur, nous sommes sans crainte ! C’est pourquoi nous voici, les mains ouvertes, comme des enfants qui viennent dire :

« Vois, ce que nous avons fait ! Ce n’est pas ce que nous voulions ! »

Nous voici, les mains ouvertes, en totale confiance, parce que tu nous aimes et quand on aime, on regarde toujours au-delà de ce qui défigure !

Enlève nos masques, Seigneur, pose-les loin de nous, n’en tiens pas compte et regarde uniquement notre visage !

Donne-nous ton pardon afin que dans notre vie, sur notre visage, se contemple à découvert, la lumière de ton visage !
Amen.

Paroles de pardon

« C’est une parole certaine, digne d’être accueillie par tous avec une entière confiance :

Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. »

Que le pardon de Dieu libère et réjouisse chacun de nous.
Amen

Lecture

Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé; de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée.

Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas.

Matthieu 24, versets 37 à 44

Méditation

« Ainsi en sera-t-il quand viendra le Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera emmené et l’autre laissé. Deux femmes moudront du grain : l’une sera emmenée et l’autre laissée. »

Ce sont là des paroles bien mystérieuses. Comment les comprendre ? Il n’est peut-être pas tout à fait inutile, au début d’une nouvelle année liturgique, d’être confrontés à une parole de Dieu que nous ne comprenons pas bien. Il y a d’ailleurs de nombreux passages des évangiles qui restent énigmatiques, et même inquiétants. Ainsi, aujourd’hui, ce côté surprise de la venue du Seigneur peut nous faire peur. Mais, paradoxalement, heureusement que nous ne comprenons pas tout !

En effet, prenons l’exemple d’un chercheur dans son laboratoire. Tant qu’il n’a pas trouvé la solution au problème qu’il étudie, il reste insatisfait, il demeure en éveil. Le jour où il trouve, sa recherche s’arrête. Il en va de même avec la parole de Dieu. Si nous parvenions à tout comprendre, à tout expliquer, nous nous croirions très vite maîtres de cette parole. Or, « Dieu est plus grand que notre cœur ». Nous ne pourrons jamais en être propriétaires. Si nous prétendions connaître parfaitement ce que Jésus nous a dit, nous voudrions imposer aux autres notre compréhension comme la seule vraie. Nous deviendrions du même coup rigides et intolérants. C’est la porte ouverte à tous les intégrismes.

Reconnaître ou connaître que nous ne comprenons pas tout entretient d’abord en nous une attitude d’humilité. Et puis, et surtout, nous pouvons nous situer devant le Seigneur comme des mendiants de lumière.

Dieu ne nous parle pas pour satisfaire notre curiosité intellectuelle. Il veut nous ouvrir à son univers. Et pour cela, il creuse en nous le désir toujours plus grand d’aller plus en avant dans la découverte de son mystère.

Jésus veut maintenir en nous cette incompréhension pour que notre désir ne s’épuise pas. C’est cela, son invitation à veiller, à nous tenir prêts pour sa venue.

Nous sommes alors de plain- pied pour poursuivre dans ce temps de l’Avent. C’est bien le temps durant lequel nous pouvons laisser l’Esprit Saint venir attiser en nous le désir de la présence de Jésus dans le concret de notre vie de tous les jours.
Oui, bienheureuse incompréhension qui dilate notre cœur et notre esprit.

(Pause)

Cette page d’Evangile  place la vie du chrétien sous le signe de l’attente et de la vigilance. Parlant à ses disciples de sa venue, Jésus dit encore : «  Veillez donc », c’est un impératif.

« Car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra »…

Seule certitude : il viendra !

C’est lui-même qui l’assure à ses disciples et tient à nous le redire aujourd’hui.

De cette venue, nous ne pouvons connaître ni le jour, ni l’heure. Mais nous ne serons pas pour autant pris au dépourvu : nous sommes prévenus, soyons donc prévoyants.

Il est tout de même surprenant que Jésus parle de sa venue ! N’est-il pas là, bien présent à ses disciples ? Venu, il l’est déjà, historiquement devenu homme une trentaine d’années plus tôt et bien vivant aujourd’hui au milieu de ses amis. Mais Jésus évoque sa venue à la fin des temps, lorsque sa gloire sera pleinement manifestée au monde.

La venue du Christ, nous devons la vivre comme en trois dimension : passé, présent et à venir sont les trois pôles du même mystère. Et c’est ce que nous redisons à chaque confession de foi : Nous proclamons sa naissance et sa mort, nous célébrons sa résurrection et nous attendons sa venue dans la gloire.

Mais avons-nous bien conscience de cet événement final qui peut en fait arriver d’un jour à l’autre ? Souvent trop préoccupés par les multiples tâches du quotidien, nous ne faisons pas de ce futur une priorité. Il nous paraît tellement loin ! Et pourtant l’avertissement du Seigneur est ferme : « Tenez vous prêts » Il ne nous demande pas d’abandonner nos engagements actuels. Mais il souhaite, au cœur même de ces engagements, notre disponibilité intérieure à sa venue, à sa Parole. Deux semaines avant Noël, nous voici particulièrement interpellés : il s’agit de ménager au Seigneur une place, un espace qu’il puisse venir habiter. Cœurs ouverts pour l’accueillir, nous serons alors prêts aussi pour son retour glorieux.
Amen

 

Prière

Le temps de l’Avent nous rappelle ta venue parmi nous, Jésus, il y a 2000 ans, dans l’humilité et la pauvreté de notre nature humaine. Il est un appel à t’accueillir aujourd’hui dans la foi et il dirige notre regard vers ton retour à la fin du monde.

Veillez donc, Tenez-vous prêts.

Ce n’est pas pour nous faire peur que tu nous dit cela. Au contraire, c’est parce que tu nous aimes et que tu veux notre vrai bien.

Ces appels à la vigilance ne valent pas seulement pour la fin de notre vie. Ils sont aussi pour aujourd’hui, pour chaque jour. Nous devons veiller pour ne manquer aucune de tes venues parmi nous.

Seigneur, donne-nous de rester vigilants afin de t’ouvrir dès que tu frappes à notre porte à travers les événements, à travers le prochain…

Ce sera alors avec joie que nous t’accueillerons quand tu viendras.
Amen

Intercession

A toi Seigneur, qui vient marcher au milieu des hommes, a toi Seigneur, qui connais les difficultés du chemin, à toi, nous confions notre prière :

 Pour ceux qui avancent dans la vie sans espoir,
Pour ceux qui traversent des jours sans affection,
Pour ceux qui n’en peuvent plus de souffrance,
Seigneur, nous te prions !

Pour ceux qui ne savent plus en qui croire,
Pour ceux qui guettent un signe de ta part,
Pour ceux qui refusent une main tendue,
Seigneur, nous te prions !

Pour ceux qui ont été blessés dans leur fidélité,
Pour ceux qui s’enferment dans l’absurdité,
Pour ceux qui ne parviennent pas à surmonter leur tristesse,
Seigneur, nous te prions !

Pour ceux qui ont peur, pour ceux qui ont faim,
Pour ceux qui voudraient crier au secours, pour ceux qui rêvent de joie, pour ceux qui sont seuls,
Pour les vivants et pour les morts,
Pour tous et pour nous aussi,
Seigneur nous te prions.
Et c’est ensemble que nous te disons

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne
que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous laisse pas entrer dans la tentation,
mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent :
le règne la puissance et la gloire,
Aux siècles des siècles.

Amen.

Bénédiction

Que le Dieu de l’espérance nous remplisse de joie et de paix, dans l’attente de sa venue.

Le Seigneur nous bénit.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Ainsi soit-il !