💀 Vendredi saint

Cultes de Vendredi saint et PĂąques diffusĂ©s Ă  la radio et la tĂ©lĂ©vision. D’autres cultes sont disponibles dans la rubrique consacrĂ©e aux paroisses de l’EREN.

Vendredi Saint 10 avril 2020 à revoir ou réécouter
đŸ“ș Culte Ă  10h00 sur Canal Alpha qui a Ă©tĂ© Ă  la CollĂ©giale de NeuchĂątel, par Florian Schubert et ZachĂ©e BetchĂ©.
đŸ“» Culte radio sur Espace 2 Ă  10h00 en direct du Temple de Rolle (VD), par Antony Perrot

Dimanche de PĂąques 12 avril 2020
đŸ“șđŸ“» Culte Ă  10h00 en Eurovision sur RTS1 et Espace 2 en direct de l’église Saint-François, par AgnĂšs Thuegaz, Pierre Boismorand et HĂ©lĂšne KĂŒng

đŸ“» RĂ©Ă©couter Christian Miaz et Diane Friedli ce matin au journal de 7h00 la RTS:

Vendredi saint, c’est quoi?

Du cÎté des paroisses

Du cÎté de la paroisse La BARC. Vendredi saint à la maison, par Diane Friedli et Laure Devaux Allisson.

Du cÎté de la paroisse La Chaux-de-Fonds. Méditation de Vendredi-Saint par Thierry Muhlbach.

Du cÎté de la paroisse de La CÎte. Les cloches du temple de Corcelles ont sonné à tout volée hier soir.

Du cĂŽtĂ© de la paroisse de L’Entre-2-Lacs:

Du cÎté de la paroisse des Hautes Joux. La Pive numéro spécial Pùques.

Du cÎté de la paroisse du Joran. Mini-culte par Yves Bourquin, ainsi que quelques indications pour célébrer la Saint-CÚne de Pùques chez soi.

Du cĂŽtĂ© de la paroisse de NeuchĂątel. Ensemble, cheminons vers PĂąques! Il y a plus de 2000 ans que le Christ a vaincu la mort, et que sa rĂ©surrection nous apporte la vie, le courage et l’espĂ©rance. Et rien (pas mĂȘme un virus) ne pourra nous empĂȘcher de nous rĂ©jouir de cette rĂ©surrection, rien ne pourra nous empĂȘcher de proclamer la victoire de la vie sur la mort.

Du cÎté de la paroisse Val-de-Ruz. Une méditation pour le Vendredi saint par Alice Duport.

Cloßtrés!

Les liens du jour

PĂąques au ralenti

[Une méditation pour Pùques à diffuser librement autour de vous.]

Dans cette crise sanitaire du coronavirus, Ă  laquelle nous assistons plus ou moins confinĂ©s dans notre maison, je suis frappĂ© par la difficultĂ© qu’a eu notre sociĂ©tĂ© Ă  freiner, Ă  arrĂȘter ses activitĂ©s, Ă  rarĂ©fier ses relations sociales.

Il est vrai que nous vivons gĂ©nĂ©ralement chaque jour Ă  flux tendus. Nous sommes appelĂ©s Ă  ĂȘtre toujours plus rapides, compĂ©titifs, flexibles et rĂ©actifs. Et voilĂ  qu’un petit virus nous oblige Ă  ralentir, Ă  nous protĂ©ger et Ă  protĂ©ger ceux qui sont le plus vulnĂ©rables dans notre sociĂ©tĂ©, nos grands-papas et nos grands-mamans.

Ce ralentissement n’est pas facile. On nous a tant laissĂ© le message : « Toujours plus, toujours plus vite» que rester chez soi pour en faire moins, pour Ă©viter des lendemains qui toussent et font tousser les autres, paraĂźt incongru.

Ce virus a rĂ©vĂ©lĂ©, Ă  mon avis, notre fragilitĂ©. Savons-nous encore faire face quand il y a moins. Quand le travail vient Ă  manquer, nous laissant sans rien faire, quand les loisirs se font rares, car ils ne peuvent plus ĂȘtre pratiquer, quand les relations se font Ă  distance. Il nous manque quelque chose, c’est bien normal, mais, savons-nous encore imaginer autre chose de diffĂ©rent et de lent. Face Ă  cette inaction relative, il est bien comprĂ©hensible d’ĂȘtre tentĂ© de passer par dessus les barriĂšres de sĂ©curitĂ© pour vivre comme avant.

Oui, freiner est difficile pour nos contemporains, car ce virus nous montre que nous avons peur de nous regarder nous-mĂȘmes, de passer quelques instants dans notre intĂ©rieur. Nous n’osons regarder Ă  nous-mĂȘmes et y voir un vide. Tout est meublĂ© autour de nous : du travail Ă  ne plus pouvoir en ajouter, des loisirs multiples et variĂ©s, des relations excitantes, Et voilĂ  que ce satanĂ© virus nous montre qu’il y a en nous une petite grand-maman ĂągĂ©e et vulnĂ©rable et nous ne savons pas trop qu’en faire.

Et voilĂ  que PĂąques arrive au ralenti cette annĂ©e. Ce ne sera pas un rush pour partir au chaud Ă  l’Ă©tranger, ni une course pour acheter chocolat et Ɠufs, mĂȘme si cela est encore possible, mais il faudra les manger seul. Certains constateront sans doute qu’il ne leur reste que les Ɠufs pour pleurer.

PĂąques au ralenti, nous permettra peut-ĂȘtre de percer Ă  jour un vide qui ne demande pas Ă  ĂȘtre rempli, mais Ă  ĂȘtre considĂ©rĂ©, respectĂ©. Peut-ĂȘtre dĂ©couvrirons-nous que le vide a quelque chose Ă  nous apprendre. Peut-ĂȘtre en verrons-nous sortir notre petite grand-maman intĂ©rieure qui nous dira : Enfin seul toi et moi.

PĂąques ne rĂ©soudra pas nos problĂšmes financiers. Non, PĂąques peut un peu faire Ă©voluer nos questions de valeur et nos habitudes. Rendre dur un Ɠuf demande d’un temps de prĂ©paration, pas comme les Ɠufs brouillĂ©s ou les omelettes qui sont prĂȘts en 5 minutes ou presque. Oui, les Ɠufs durs pour PĂąques demandent du soin. Il faut les cuire 10 minutes au moins, Il faut les refroidir, les teindre, et tranquillement, les Ă©caler sans les Ă©crabouiller, si possible. Pour cela, il faut du temps et un rien de patience.

Le confinement nous donne l’opportunitĂ© de trouver un sens. Le vide, le temps libre, le ralentissement peuvent aider Ă  ce travail intĂ©rieur. Le but du sens, rappelons-le, est de trouver une certaine paix, un Ă©quilibre. Pour y arriver, il faut bien apprivoiser un espace de vide et tendre l’oreille sur une autre rĂ©alitĂ©, comme le symbolisme de l’Ɠuf qui nous rĂ©vĂšle qu’au delĂ  de l’objet inerte qui ressemble Ă  une pierre, il y a une vie qui va sortir le moment venu.

Faire Ă©voluer ses valeurs en ouvrant les Ɠufs sur d’autres rĂ©alitĂ©s, c’est une chance quand on ralentit et qu’on prend le temps de faire les choses diffĂ©remment. A long terme, c’est salutaire, il valait la peine de le relever.
Joyeuses Pùques !

Daniel Galataud, aumĂŽnier en EMS

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