Inscrire la protection du climat dans la loi: le Conseil de l’EERS confirme son oui

Pour l’Église évangélique réformée de Suisse EERS aussi, la protection du climat constitue une question fondamentale. La question n’est pas seulement celle de la gestion des ressources, mais aussi celle du rapport fondamental au monde qu’adopte l’être humain. Si le monde est conçu comme donné, la manière d’agir change.

Récemment, le Conseil de l’EERS a pris position sur l’initiative pour les glaciers et la contre-proposition qu’il a analysées d’un point de vue protestant réformé: Dieu est le Créateur et le conservateur du monde et de l’ensemble du vivant. Dans cette perspective, l’être humain n’est ni le centre, ni le but de la création, mais forme partie de cette dernière, en tant que créature parmi les autres. Selon la prise de position, «considérer le monde en tant que Création signifie l’avoir reçu non pas simplement pas comme monde qui nous entoure (Umwelt), mais aussi comme monde avec lequel nous coexistons (Mitwelt). La nature de créature se caractérise par l’égalité entre tous les êtres vivants.»

En revenant aux idées du réformateur Ulrich Zwingli, le Conseil de l’EERS montre clairement qu’au sein de la Création, tous les êtres doivent se considérer comme bénéficiaires de ce qui est donné, afin que personne ne puisse avoir aucun privilège d’accès. Dans cette vision, tous les biens constituent un don qui revient à l’ensemble des créatures de manière équivalente. Dans sa prise de position, le Conseil de l’EERS expose également que la durabilité est indissociablement liée à la justice, tout en rappelant que l’EERS s’engage en faveur de la protection du climat depuis des décennies.

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